Un étudiant nancéien malvoyant lutte pour pouvoir passer l’examen d’entrée à l’école des avocats…

Valentin, étudiant malvoyant de Nancy, ne pourra pas passer l’examen d’entrée à l’école des avocats en septembre. Son handicap ne lui permet pas de réaliser une épreuve de synthèse de documents.

Le jeune homme va déposer un recours devant le tribunal administratif.

Un étudiant nancéien malvoyant lutte pour pouvoir passer l'examen d'entrée à l'école des avocats

Valentin Tonti-Bernard ne pourra pas passer l’examen d’entrée à l’école des avocats au mois de septembre prochain. Cet étudiant en master à Nancy, fondateur d’une start-up, s’est vu refuser l’aménagement d’épreuve qu’il sollicitait par rapport à son handicap.

Il faut dire que Valentin est malvoyant. Quand on mesure votre vue en dixièmes, la sienne est calculée en centièmes. Valentin ne dispose que d’un 80e à chaque oeil.

Il a donc demandé au ministère de l’Enseignement supérieur l’allègement d’une épreuve de synthèse de documents qui comporte des dizaines de pages à lire en cinq heures. Impossible pour l’étudiant de 23 ans : « Une note de synthèse n’est pas faite pour être lue où chaque étudiant doit saisir la substance et l’essentiel de chaque document sauf que je ne peux pas le faire. J’essaie de leur expliquer qu’en mettant une loupe multipliée par douze avec une proximité de la feuille à deux millimètres, il est impossible d’avoir une lecture en diagonale« .

Des aménagements inadaptés

Un tiers-temps supplémentaire, un ordinateur et un secrétaire lui ont été proposés mais ça ne réglera pas le problème. Valentin parle d’une injustice, car synthétiser des dizaines de documents ne doit pas être selon lui un impératif pour devenir avocat : « Je pense que c’est un impératif pour devenir un avocat « normal », c’est à dire quelqu’un qui a toutes ses facultés motrices. Sauf que moi, je ne serai pas un avocat normal, je ne serai pas un avocat qui pourra réaliser l’intégralité des tâches mais qui sera beaucoup plus performant que d’autres sur d’autres tâches. »

Et Valentin Tonti-Bernard de mettre en avant des stages qui se sont très bien passés, un parcours scolaire réalisé dans l’enseignement classique, jamais en filières adaptées malgré son handicap. L’étudiant va déposer un recours devant le tribunal administratif de Nancy, pour lui, mais aussi pour d’autres personnes handicapées, qui n’auraient pas la chance, comme lui, d’avoir des parents avocats.

Source FRANCE BLEU.

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