Pilule contraceptive : une première victoire devant la justice pour Marion Larat à Bordeaux…

Le tribunal de grande instance de Bordeaux vient de reconnaître que Marion Larat a bien été victime d’un « accident médical » et que les séquelles de son AVC en 2006, sont bien liés à la prise de la pilule de 3e génération.

Elle va donc être indemnisée. 

Pilule contraceptive : une première victoire devant la justice

Pilule contraceptive : une première victoire devant la justice

C’est une première victoire judiciaire pour Marion Larat, lourdement handicapée après l’AVC dont elle a été victime en 2006 ; AVC qu’elle impute à la pilule de 3e génération. Dans son jugement du 8 février, le tribunal de grande instance de Bordeaux a reconnu l' »accident médical » de la Bordelaise, sans pour autant reconnaître « la faute » du Laboratoire Bayer. Une lueur d’espoir pour celle qui a été la première à porter plainte en 2012 en France.

Une provision de 550 000 euros et une nouvelle expertise

Après un classement sans suite fin 2017 de la plainte déposée au parquet de Paris, Marion Larat se réjouit de « cette victoire d’étape même si le combat continue ». L’Oniam (Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux) va lui verser une provision de 550 000 euros pour les préjudices subis qui devront être précisément évalués par une nouvelle expertise.

Montrer maintenant que « les laboratoires n’ont pas fait ce qu’il faut pour dire la dangerosité de ces pilules »

Pour son avocat maître Jean-Christophe Coubris, « le tribunal a admis que les séquelles sont les conséquences de l’absorption de la pilule. C’est sans doute le plus important car c’est la première fois que la justice reconnaît le lien entre la pilule, un AVC ou une embolie pulmonaire. Mais le tribunal dit aussi que le laboratoire n’est pas responsable des conséquences du produit qu’il a fabriqué et commercialisé. Et ce deuxième point pour moi, est une déception ».

700 témoignages réunis

La bataille continue donc au pénal. Trois plaintes avec constitution de parties civiles (dont celle de Marion Larat) ont été déposées, fin 2017, au pôle de santé publique du Parquet de Paris. Maître Coubris dit avoir réuni 700 témoignages dans son cabinet et constitué 350 dossiers semblables à celui de Marion Larat.

Ce sera encore long. La Bordelaise en a conscience. Mais peu importe dit-elle, « j’ai tout mon temps ». Cela fait six ans maintenant que Marion Larat, incarne ce combat, devant micros, caméras et tribunaux. En 2006, au moment de son AVC, elle préparait les concours aux grandes écoles. Elle vit aujourd’hui de l’Allocation Adulte Handicapé, et souffre d’hémiplégie, d’aphasie et d’épilepsie.

Source FRANCE BLEU.

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