Des médicaments contre le rhume interdits de publicité… !!!

Une dizaine de médicaments contre le rhume en vente libre sont désormais interdits de publicité en raison des effets indésirables rares mais graves qu’ils peuvent provoquer.

« S’ils sont dangereux, ces médicaments devraient être interdits à la vente…. Il s’agit de santé publique !!. La rédaction Handicap Info ».

Des médicaments contre le rhume interdits de publicité

Des médicaments contre le rhume interdits de publicité

 

Dolirhume, Actifed, Humex, Rhinadvil… Leurs publicités passent habituellement en boucle sur nos écrans dès les premières chutes de température. Mais ces stars de l’hiver n’ont pas défilé cette année suite à une décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). En effet, le 18 décembre 2017, l’Agence a interdit aux laboratoires de mener des campagnes de publicité visant le grand public, aussi bien en officines que dans les médias ou sur internet. Une dizaine de médicaments contre le rhume sont visés.

Une augmentation de la pression sanguine

Cette décision intervient suite à la survenue d’effets indésirables très rares mais graves: entre 2001 et 2007, 296 ont été enregistrés par la Base nationale de pharmacovigilance. Selon l’ANSM, chaque million de boîtes vendues entraînerait 0,2 à 0,7 cas d’effets indésirables, cardiaques (hypertension artérielle, angine de poitrine) ou neurologiques (troubles du comportement, accident vasculaire cérébral).

Ceux-ci sont dus à la présence de pseudoéphédrine, un vasoconstricteur qui, en rétrécissant le diamètre des vaisseaux sanguins, permet d’atténuer les symptômes du rhume. Mais cette réduction des vaisseaux entraîne, de fait, une augmentation de la pression sanguine et du risque cardiovasculaire. Ce phénomène peut alors être dangereux, notamment pour les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou d’hypertension artérielle.

Une étude menée par l’Agence du médicament a montré que ces risques ne concernent que les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires ou celles faisant un mauvais usage de ces médicaments en vente libre. Les données de pharmacovigilance rapportent en effet que la majorité des victimes d’effets indésirables ne connaissaient pas les contre-indications ou la durée maximale du traitement (qui est de 5 jours).

Des pharmaciens plus impliqués

«Cette mesure s’inscrit dans une réflexion globale engagée par le ministère de la Santé sur la qualité de la dispensation de médicaments en pharmacie en renforçant ainsi le rôle de conseil des pharmaciens», a indiqué l’ANSM au Figaro. Selon l’Agence, le choix de ces médicaments doit être fait à la suite d’un dialogue avec ces professionnels de santé, et non être dicté par un spot publicitaire. Elle demande donc aux pharmaciens d’informer les malades sur les contre-indications relatives et de les orienter vers d’autres remèdes si besoin est.

Les industriels ont été priés de prendre contact avec les officines pour organiser le retour et la destruction des supports publicitaires.

Source LE FIGARO.

Pour marque-pages : Permaliens.