Maladies cardiovasculaires : un mystère percé à jour…

Des personnes sans facteurs de risques (cholestérol, hypertension, diabète ou tabac) sont quand même victimes d’infarctus ou d’AVC.

Pas de diabète ni d’hypertension, un taux de cholestérol satisfaisant, pas de tabac ni d’antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires: il n’est pas rare aujourd’hui encore que les cardiologues peinent à expliquer pourquoi des patients sans facteurs de risque décèdent d’un infarctus ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC). «On achoppe sur cette question, c’est frustrant», reconnaît le Pr Jean Ferrières (CHU de Toulouse, Fédération française de cardiologie).

D’où l’intérêt suscité par des recherches récentes sur des mutations de cellules souches hématopoïétiques, celles qui produisent les cellules sanguines depuis la moelle osseuse. Plusieurs équipes internationales, qui menaient des recherches sur la leucémie pour les uns, la schizophrénie pour d’autres, ont observé une accumulation importante chez certains patients de cellules souches anormales dans la moelle osseuse, où elles prennent peu à peu la place des cellules saines. Or, fait étrange, la grande majorité de ces patients ne présentaient jamais de cancer hématologique mais avaient en revanche un risque bien plus élevé que la moyenne de mourir de maladies cardiovasculaires, même en l’absence de tout autre facteur de risque.

«L’hématopoïèse clonale (nom donné à cette condition, NDLR) multiplie par deux le risque de maladies coronariennes comme l’infarctus, et par 2,5 le risque d’AVC, détaille le Dr Siddhartha Jaiswal de l’université de Stanford en Californie, coauteur d’une étude remarquée sur quelque 8000 patients dans le New England Journal of Medicine. C’est autant que le diabète, le tabagisme ou un taux élevé de cholestérol.»

« À l’heure actuelle, on ne dispose d’aucun traitement à proposer à ces personnes »

Le Dr Siddhartha Jaiswal, de l’université de Stanford en Californie

Les mutations ne sont pas héréditaires ; le risque qu’elles apparaissent chez un individu augmente avec l’âge. Cela concerne 2 à 3 % des personnes âgées de 50 ans, et 10 à 15 % des plus de 70 ans, selon le Dr Jaiswal. «À cette fréquence, cela reste des mutations assez rares, mais il en existe peut-être d’autres à explorer», souligne Jean Ferrières…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

 

Pour marque-pages : Permaliens.