Cette semaine sont organisées des journées nationales des « dys », comprenez dyslexiques, dyspraxiques ou encore dysphasiques.
Deux élèves par classe souffriraient de ces troubles, sans que leurs enseignants ne soient vraiment formés à les repérer.
Entre 6 et 8% des enfants français souffrent de troubles du langage et des apprentissages, selon l’estimation de la Fédération française des « dys ». Ils sont « dys » comme dyslexiques, dyspraxiques ou dysphasiques. Cela représente environ deux élèves par classe. Toute la semaine, des journées nationales leur sont consacrées car il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la prise en charge de ces enfants.
Un diagnostic difficile à établir
Robin et Noé par exemple. Ils ont dix ans et souffrent d’un de ces handicaps invisibles méconnus. Robin est dysphasique, c’est-à-dire qu’il a mis beaucoup de temps à parler. Noé, lui, est dysorthographique. Difficile pour lui d’écrire et de lire correctement certains mots. « En CE1, la maîtresse était très étonnée car il lisait très lentement, se souvient Sonia, la maman. Elle ne comprenait pas, ne connaissait pas la dysorthographie. Ce n’est pas elle qui nous a alertés en nous disant de faire un diagnostic. »
Un parcours familial ardu
Sonia a dû passer à temps partiel au travail pour gérer la scolarité de ses fils. Car chaque année, il faut tout recommencer : remplir des dossiers pour une auxiliaire de vie scolaire ou un ordinateur, réexpliquer aux enseignants plus ou moins sensibilisés. Tout ça sans aucune garantie. « C’est très disparate suivant les écoles et les personnes qu’on rencontre, témoigne encore la mère de famille. Tout dépend si l’institutrice a le temps, si elle a bien conscience des difficultés de l’enfant. Cela met presque trois mois de mise en place. »
« Les enseignants se sentent désarmés » france info
Pourtant, les associations le reconnaissent, l’école a fait beaucoup de progrès depuis le milieu des années 2000. Mais les spécialistes déplorent toujours des retards persistants dans la prise en charge de ces troubles. Principalement à cause d’un défaut de formation explique Corinne Gallet, formatrice à l’institut supérieur du handicap et des enseignements adaptés : « Les enseignants n’ont aucun outil étalonné pour pouvoir repérer des élèves, au moins savoir s’ils sont dans la norme ou en dehors. Il n’y a pas de ressources autour d’eux pour les informer. »
Source FRANCE INFO.