INQUIETANT – Les perturbateurs endocriniens, une menace pour notre intelligence…

Perturbateurs endocriniens – Les produits chimiques présents dans notre environnement affectent le cerveau en construction du fœtus. Une nouvelle expérience montre de quelle manière ils interfèrent.

Selon une étude de «60 Millions de consommateurs» révélée le 20 avril 2017, les jeunes Français sont «tous contaminés» par les perturbateurs endocriniens.

Leur étude.

L’expérience a été menée sur le cerveau de grenouilles. De têtards même, pour être précis. Elle a consisté à exposer des embryons de l’espèce Xenopus laevis à un mélange de produits chimiques comparable à celui trouvé dans le liquide amniotique de la plupart des femmes enceintes. Parmi lesquels le plus connu est le bisphénol A présent, par exemple, dans les tickets de caisse. Le résultat, publié le 7 mars dans le journal Scientific Reports, montre que les neurones, chez ces têtards, sont plus petits.

Réalisée dans notre laboratoire du Muséum d’histoire naturelle, à Paris, cette expérimentation pourrait paraître bien éloignée de nos préoccupations d’humains, nous qui ressemblons si peu à des batraciens. Mais contrairement aux apparences, nous avons un important point commun: l’hormone produite par la thyroïde, cette glande du cou située au-dessus du sternum. L’hormone thyroïdienne est identique, à l’atome près, chez les humains, les grenouilles, ou encore les requins, les oiseaux, les souris. Et elle joue un rôle clé dans le développement du cerveau.

Ainsi, nos travaux permettent d’établir, scientifiquement, le fait suivant: quand des substances interfèrent avec l’hormone thyroïdienne chez les têtards, elles font planer également une menace sur l’intelligence chez les humains.

Par quel raisonnement notre équipe a-t-elle conçu cette expérience, et dans quel but exactement? On observe aujourd’hui plusieurs signes inquiétants, à travers le monde, d’effets néfastes touchant le cerveau. La progression des troubles du spectre autistique (TSA), pour commencer. Ils affectent, aux États-Unis, un garçon sur quarante-deux, avec une nette augmentation de l’incidence depuis le début des années 2000. Ce phénomène coïncide avec une augmentation d’un autre trouble neurodéveloppemental, celui du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Or les facteurs génétiques et l’élargissement des critères de diagnostic du TSA et du TDAH n’expliquent qu’en partie la progression. L’impact de facteurs environnementaux, qui sans doute exacerbent dans bien des cas des prédispositions génétiques, doit être examiné.

Une baisse des QI à travers le monde

Au même moment, on constate une baisse significative des QI dans plusieurs populations suivies de longue date par les chercheurs, comme des conscrits finlandais, des écoliers britanniques ou des adultes français. La publication régulière de données issues de ces différents pays en atteste….

Sans hormone thyroïdienne, l’enfant devient «crétin»

Si cette hormone n’est pas sécrétée au bon moment –surtout dans la période périnatale,…

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Source SLATE.

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