AVC : une prise en charge de plus en plus rapide…

Le délai moyen de prise en charge d’une personne souffrant d’un AVC a raccourci de 12 minutes en 5 ans.

Mais bon nombre de patients arrivent encore trop tard à l’hôpital, en raison d’une méconnaissance des symptômes.

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont traités à l’hôpital plus rapidement et plus efficacement aujourd’hui qu’en 2011, selon une étude publiée le 6 mars par Santé publique France. «C’est encourageant», estime Yannick Béjot, chef du service de neurologie au CHU de Dijon. L’étude montre en effet que le délai d’attente avant la prise en charge en radiologie – étape indispensable avant de traiter l’AVC – est passé de 58 minutes en moyenne en 2011 à 46 minutes en 2016. Ce résultat est issu de l’analyse de plus de 80.000 cas survenus entre 2011 et 2016.

«C’est plutôt bien, car on partait de loin», se réjouit le neurologue. Il y a quelques années, le délai de prise en charge était tel qu’il avait conduit le gouvernement à mettre en place un plan national d’actions AVC en 2010. En cas d’AVC, la rapidité de prise en charge est en effet primordiale car le traitement qui permet de dissoudre les caillots obstruant les vaisseaux sanguins (la thrombolyse) doit être réalisé le plus vite possible. «Plus un AVC est géré rapidement, plus le traitement sera efficace et moins le patient aura de séquelles», explique le Pr Béjot. Mais des progrès restent encore à faire: «Idéalement, il faudrait que les patients soient pris en charge au plus tard dans les 30 minutes suivant leur arrivée à l’hôpital».

La télémédecine au secours des déserts médicaux

«Un obstacle majeur dans la prise en charge rapide des AVC, explique le Pr Yannick Béjot, est le manque de neurologues, en particulier dans les déserts médicaux, et de personnels formés à soigner cette pathologie». Des efforts ont pourtant été réalisés. La création d’Unités neuro-vasculaires (UNV), spécialisées dans la gestion des AVC, a ainsi permis de doubler le nombre de thrombolyses (traitements) réalisées entre 2011 et 2016. En cinq ans, 22 UNV ont été créées en France. «C’est bien, mais c’est encore largement insuffisant», déplore le médecin qui explique que «suivant les régions, cette couverture est inégale». Face à ce constat, la télémédecine est une alternative intéressante. En 2016, près d’un tiers des UNV était ainsi en contact permanent avec plus de 200 établissements de santé qui ne disposaient pas de service de neurologie.

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Source LE FIGARO.

 

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