Alcool, drogues et anxiolytiques : les comportements à risque des étudiants en médecine…

Soumis à beaucoup de stress, les étudiants en médecine s’adonnent à de nombreux comportements risqués.

Les hommes se tournent vers les drogues et les femmes vers les anxiolytiques, selon une étude française.

Alcool, drogues et anxiolytiques : les comportements à risque des étudiants en médecine

Entre les soirées étudiantes où le «binge-drinking» (beuverie express) fait rage, les gardes interminables à l’hôpital et le stress des examens, la santé des étudiants en médecine est soumise à de fortes pressions. Pour y faire face, les étudiants et les étudiantes n’adoptent pas les mêmes comportements, selon une étude publiée sur le site du Journal of Affective Disorders en juillet 2018. Alors que les hommes se tournent plus volontiers vers les drogues psychoactives, les femmes préfèrent consulter psychiatres ou psychologues, révèle l’étude menée en France pendant l’année scolaire 2016-2017 par des chercheurs de la faculté de médecine d’Aix-Marseille.

Les 35 universités de médecine françaises ont participé à cette étude, et 11.000 étudiants âgés en moyenne de 22 ans ont accepté de répondre aux questionnaires des chercheurs. Parmi ces carabins, près de neuf sur dix étaient des femmes. «Une proportion un peu déséquilibrée mais qui montre bien la féminisation de la profession, relève le Dr Guillaume Fond, psychiatre et auteur principal de l’étude. «Aujourd’hui, environ deux tiers des jeunes médecins sont des femmes.»

4 étudiants sur 10 ont une consommation problématique d’alcool

Au cours de leurs études, les étudiantes font 1,5 fois plus l’objet d’un suivi psychiatrique ou psychologique que leurs camarades masculins. Elles rapportent aussi une consommation légèrement plus élevée d’anxiolytiques. Les garçons sont, eux, environ 2 fois plus nombreux à se tourner vers des substances psychoactives. Ils sont par exemple 19% à prendre de l’ecstasy contre 9% des étudiantes, 11,5% à prendre de la cocaïne et 11% à prendre des champignons hallucinogènes. «On constate que les hommes se tournent vers des produits non pharmacologiques alors que les femmes se font plus suivre. C’est certes une meilleure hygiène de vie, mais la souffrance est bien présente des deux côtés», note le Dr Guillaume Fond.

Des médicaments et des stupéfiants souvent accompagnés d’un verre d’alcool. De fait, homme ou femme, le nombre d’étudiants rapportant une consommation problématique d’alcool est particulièrement inquiétant. Près de 4 étudiants sur 10 boivent trop d’alcool, rapporte l’étude. Un trouble qui touche aussi 3 étudiantes sur 10. Au total, ce serait un tiers de nos futurs soignants qui risquent de développer une addiction à l’alcool.

Ces comportements à risque ont lieu la plupart du temps lors de fêtes, afin de tester une nouvelle expérience et de s’amuser. Mais «cette consommation de produits stupéfiants n’a pas seulement un but récréatif», souligne le psychiatre. En effet, de nombreux étudiants en prennent pour leurs effets stimulants, pour soulager leur anxiété et faire face aux difficultés liées aux études.

Risque d’addiction et de contre-performance…

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Source LE FIGARO.

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