La réalité virtuelle pour calmer la douleur : le dispositif Bliss, au centre médico-social de Bais-Hambers…

Un casque de réalité virtuelle, pour soulager la douleur : le centre médico-social de Bais-Hambers, en Mayenne, est le premier de France à utiliser le dispositif Bliss.

Les patients qui le souhaitent sont immergés dans des univers virtuels qui les apaisent.

Nadine, une patiente, teste de dispositif Bliss, entourée de l'équipe du centre médico-social

Nadine a été opérée à deux reprises, d’une tumeur au cerveau. Elle est maintenant clouée à son fauteuil roulant. Elle souffre d’angoisses et de douleurs physiques. Pour la soulager, Myriam, l’infirmière, lui propose le dispositif Bliss, un casque de réalité virtuelle. Les images ont été spécialement conçues pour l’usage médical. Les patients qui le souhaitent peuvent être immergés dans une forêt, une prairie, dans le cosmos ou le monde sous-marin. Lorsque Nadine retire son casque, elle est apaisée. « Non seulement ce Bliss calme les patients, réduit l’angoisse, mais, par conséquent, il permet de diminuer la consommation de médicaments« , explique Alexandre Jacques, le directeur du pôle médico-social.

Le centre médico-social de Bais-Hambers, premier de France à utiliser Bliss

Le centre médico-social de Bais-Hambers, ce sont 190 résidents, lourdement handicapés ou très âgés et dépendants. Depuis la fin de l’année dernière, ils expérimentent le dispositif Bliss. « Au vu des résultats très positifs, nous avons mis en place cette nouvelle technologie », poursuit le directeur de l’établissement. En lien avec le Laval Virtual Center, l’établissement mène une politique d’innovation technologique, en direction des patients.

Ce dispositif Bliss est également utilisé par les pompiers de la Mayenne, pour calmer les blessés.

Des images spécialement conçues pour les patients

Sous ce casque de réalité virtuelle, pas d’images réalistes, comme on a coutume d’en voir. Les images sont stylisées. Les moutons dans les prés sont assez irréels, pour que les patients puissent projeter leur propre univers onirique. Les séances peuvent durer un quart d’heure ou une demi-heure, en fonction de la demande des patients et en fonction de leurs besoins. Nadine, cette patiente handicapée témoigne des bienfaits et de la sensation éprouvée : « quand j’ai vu les fonds marins, j’ai ressenti une sensation de froid« . Le dispositif est financé par le fonds de dotation du pôle médico-social, une mini-fondation créée, il y a un an, pour permettre la mise en place d’innovations de ce type.

Source FRANCE BLEU.

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