La CPAM de l’Aisne refuse de prendre en charge l’opération vitale d’un patient atteint d’obésité morbide…

Joël, 58 ans, est atteint d’obésité morbide et d’un œdème. Son quotidien dans la commune des Septvallons dans l’Aisne est devenu invivable.

Pourtant, l’assurance maladie refuse de prendre en charge les opérations qui pourraient améliorer son état.

À cause de son obésité, cet habitant de l'Aisne ne peut plus effectuer normalement les tâches de la vie quotidienne / © Éric Henry / FTV

« Je ne peux pas vivre normalement, tout est compliqué. » Pour Joël, le moindre geste est synonyme d’épuisement.

Quasiment cloîtré chez lui, cet habitant des Septvallons dans l’Aisne souffre d’obésité morbide (c’est-à-dire lorsque l’indice de masse corporelle dépasse 40), mais aussi d’un œdème, une énorme poche de liquide qui l’empêche de se déplacer. Son quotidien est devenu un véritable calvaire.

« Je fais le ménage sur mon fauteuil à roulettes. Je peux monter dans ma voiture mais c’est très difficile de conduire. Pour me laver je passe le relais aux infirmières », confie-t-il. Joël est même obligé de dormir assis sur son canapé. « C’est pour mieux respirer, parce que je ne peux pas me coucher. »

Considérée comme de la chirurgie esthétique

Jusqu’en 2015, l’Axonais âgé aujourd’hui de 58 ans travaillait, mais une embolie pulmonaire a aggravé ses problèmes. Son état nécessite des opérations. Un chirurgien à Lille accepte de l’opérer mais la CPAM refuse de prendre en charge les soins. « Pour le moment tout a été refusé parce qu’ils estiment que c’est de la chirurgie esthétique. C’est incompréhensible. Je ne veux pas ressembler à Ken. C’est pas pour faire le beau sur la plage. C’est pour retrouver une vie sociale correcte », déplore Joël.

Il comprend d’autant moins ces décisions que son état nécessite déjà des soins quotidiens, coûteux pour la société. « Pour le moment ça leur coûte un bras, les infirmières, les taxis…. Ils auraient fait ça il y a deux ans, ça m’aurait permis de retravailler, assure-t-il, quand on me dit qu’il y a un trou à la Sécurité Sociale, j’ai l’impression que c’est eux qui le creusent. »

La CPAM ne souhaite pas s’exprimer

Contactées sur cette situation, la CPAM de Saint-Quentin et la direction du service médical n’ont pas souhaité s’exprimer, mais le dossier ne serait pas figé.

D’après les derniers chiffres connus (enquête Obepi de 2012) l’obésité toucherait 21,8% des habitants des Hauts-de-France contre 15% au niveau national.

Dans l’attente d’une réponse, Joël entend désormais interpeller la ministre de la Santé et le président de la République.

Source FR3.

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