Une chanson et un clip pour sauver la psychiatrie …

La Bisontine Magali Mallen a transformé un titre de Bigflo et Oli pour en faire une chanson militante.

Avec une quarantaine de salariés du CHS du Jura, psychiatres soignants mais aussi agents, elle a imaginé un clip.

Il a été réalisé par Kamel Ansri le 11 janvier dernier.

Une chanson et un clip pour sauver la psychiatrie

Magali Mallen est médecin généraliste au centre hospitalier spécialisé Saint-Ylie du Jura. Mais elle est aussi musicienne. Pour dénoncer l’état de la psychiatrie, elle a arrangé une chanson. Le titre « Dommage » de Bigflo et Oli est devenu « La psychiatrie en détresse ». Et pour aller plus loin dans la démarche, grâce à son ami musicien Pat d’F et au réalisateur vidéaste Kamel Ansri, de Photo-videoprod , un clip a été réalisé. Il sera disponible sur YouTube ce samedi à 17 h.

« Tous sont logés à la même enseigne »

Une quarantaine de salariés de Saint-Ylie ont participé : sept médecins dont 5 psys, 3 internes, mais aussi des soignants, des secrétaires, des personnels de l’entretien, des espaces verts, de la sécurité, de la cuisine. « Tous sont logés à la même enseigne de cette psychiatrie mise à mal », témoigne Charles-Olivier Pons, pédopsychiatre. « Ils sont à l’image de ce qu’est un collectif soignant en psychiatrie. Quelle que soit sa fonction, une personne qui travaille dans ce type d’établissement est partie prenante des soins. »

https://youtu.be/3iwn0QDR6rg

L’idée de la chanson a germé en mars dernier à l’occasion du congrès national de l’Union syndicale de la psychiatrie à Besançon. Magali Mallen est, comme beaucoup, en colère contre le manque de moyens, les manques d’effectifs. Le sentiment est confirmé lors d’une manifestation devant l’agence régionale de la santé début avril 2019. « La mobilisation était là. J’ai vu ce qui se faisait ailleurs. Je me suis lancée. »

Projet de privatisation à Lons

Le titre écrit, l’idée de faire un clip est lancée. Avec, comme objectif, motiver les troupes, réunir tous les corps de métiers. Objectif également, travailler avec les syndicats. L’USP mais aussi la CGT et FO ont été partie prenante. Il faut dire qu’au-delà des problématiques nationales de manque de moyens, de perte des postes et de contraintes budgétaires, la psychiatrie dans le Jura doit subir un autre front : un projet de privatisation pour le Jura sud. Deux étages du service de Lons seraient cédés à une clinique privée de Saône-et-Loire pour deux services de 18 lits. « Cela veut dire moins de service public et plus le choix, pour les patients, de choisir », dénonce Charles-Olivier Pons. « Mais cela veut dire aussi une rupture dans la continuité des soins par une même équipe, puisque cette structure privée ne prendrait en charge que l’hospitalisation et non les soins en amont et les suivis ultérieurs. » Une vraie mise à mal de la psychiatrie.

Source EST REPUBLICAIN.

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