« Un partage d’expériences » : la colocation entre jeunes et séniors fait des adeptes à Orléans…

Faire vivre sous le même toit un jeune chez un sénior, c’est le concept de la cohabitation intergénérationnelle.

Un dispositif solidaire qui se développe dans la métropole orléanaise. 21 logements proposent déjà une offre, dont neuf dans la ville d’Orléans.

Dans la métropole d'Orléans, 21 logements proposent une cohabitation intergénérationnelle

 

La première édition de la semaine nationale de la cohabitation intergénérationnelle s’achève ce vendredi. Organisée par COHABILIS, réseau de la colocation intergénérationnelle et de l’habitat partagé, l’initiative a pour but de valoriser le dispositif développé depuis 2014.

Dans la métropole d’Orléans, 21 logements proposent une offre de cohabitation intergénérationnelle. Neuf d’entre eux sont situés à Orléans, six à Olivet, deux à Saint-Denis-en-Val.

Le principe de ce mode de cohabitation est simple : toute personne de plus de 60 ans, propriétaire ou locataire, se propose d’héberger un ou plusieurs jeunes entre 18 et 30 ans, en échange d’une indemnité et/ou d’un engagement de présence régulier au domicile. Le dispositif, géré par la Maison de l’Habitat, permet aux uns de rompre la solitude, et aux autres d’avoir accès à un logement à moindre coût.

Cette semaine nationale a une résonance particulière cette année où la précarité des jeunes et l’isolement des séniors ont été exacerbés par la crise sanitaire.

Marie-Thérèse et Claire, colocataires à Olivet

Marie-Thérèse, 85 ans, héberge des jeunes depuis trois ans. Veuve, elle s’est retrouvée seule dans sa grande maison d’Olivet, où elle vit depuis 25 ans. Depuis septembre dernier, elle héberge Claire, bordelaise de 19 ans venue à Orléans pour ses études.

Avant de signer leur contrat de cohabitation, les deux femmes se sont rencontrées plusieurs fois, pendant l’été. Pour s’assurer que les profils de séniors et de jeunes soient compatibles, la Maison de l’Habitat fait  remplir un dossier, où chacun liste ses envies, notamment le genre de la personne avec qui il ou elle souhaite habiter. « Certaines années, c’était un peu plus difficile, au niveau des caractères », conçoit l’octogénaire. « Mais il faut s’adapter. »

Pour Claire, la cohabitation avec une personne âgée est devenue une évidence. « Je n’avais pas envie de vivre seule, et je ne voulais pas non plus être avec quelqu’un de mon âge parce que j’avais besoin de calme. » Malgré un écart générationnel important, la jeune femme n’était pas inquiète. « Je m’entend bien avec les personnes âgées en général. »

« C’est un partage d’expériences » – Claire, étudiante

Pour l’étudiante, la cohabitation intergénérationnelle a aussi un avantage économique. Chaque mois, elle verse à Marie-Thérèse un loyer de 250 euros. « Si j’avais voulu un appartement à Orléans, ça m’aurait coûté le double », explique-t-elle.

Pour les deux colocataires, cette cohabitation est bien plus que le partage d’un toit. « C’est un partage d’expériences, c’est très enrichissant », sourit Claire, qui compte bien rester vivre chez Marie-Thérèse jusqu’à la fin de sa licence.

« On partage des repas, nous faisons de la pâtisserie, nous regardons des séries », s’enthousiasme Marie-Thérèse, qui considère désormais Claire comme une seconde famille. « Nous discutons, tout simplement, en comparant nos jeunesses, c’est formidable. »

Source 20 MINUTES.

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