Smic, prix du gaz, assurance-chômage… Ce qui change au 1er octobre…

L’augmentation automatique du salaire minimum, la revalorisation des APL, l’extension de la carte Vitale dématérialisée : les nouveautés à avoir en tête pour ce changement de mois.

Smic, prix du gaz, assurance-chômage... Ce qui change au 1er octobre

 

Dans la foulée de l’extension du passe sanitaire aux adolescents de 12 à 17 ans à compter du 30 septembre, le passage au mois d’octobre s’accompagne de nombreux changements.

Hausse du tarif réglementé du gaz

Le tarif réglementé du gaz va augmenter de 12,6 % (13,9% hors taxe). Plus précisément, cette hausse sera de 4,5 % pour les utilisateurs de gaz pour la cuisson, de 9,1 % pour ceux qui ont un double usage (cuisson et eau chaude), et de 14,3 % pour les foyers qui se chauffent au gaz.

Les tarifs réglementés du gaz ont connu plusieurs hausses au cours des derniers mois. Ils ont augmenté de 8,7 % au 1er septembre, après plus de 5 % en août et près de 10 % en juillet. Depuis le 1er janvier, le tarif a augmenté de 57,25%.

Ces hausses vont durer encore «probablement plusieurs mois», prévient Bruno Le Maire. À quelques mois de la présidentielle, le gouvernement réfléchit à des mesures pour limiter le choc pour les consommateurs. Il a déjà pris la décision du versement exceptionnel d’un chèque énergie de 100 euros en décembre à 6 millions de ménages (sur 29 millions de ménages en France au total). Mais le ministre de l’Économie a d’ores et déjà reconnu que ce chèque énergie ne «compensera pas la hausse» des prix du gaz.

Augmentation automatique du Smic

Le Smic mensuel brut augmentera de 34,89 euros pour s’établir à 1589,47 euros. Le Smic horaire brut passera ainsi de 10,25 euros à 10,48 euros. Il s’agit de la plus forte augmentation depuis 2012.

Cette hausse intervient en réaction à l’augmentation de l’indice des prix, qui a dépassé + 2 % depuis la date d’établissement du seuil actuel du salaire minimum. En effet, la loi stipule que, lorsque l’inflation dépasse le seuil de 2 % par rapport à la dernière revalorisation, le salaire minimum doit augmenter dans les mêmes proportions.

Outre cette augmentation automatique, l’exécutif ne veut pas entendre parler d’un coup de pouce «politique» au Smic. «Je ne crois pas que ce soit la bonne solution. On est toujours tenté de le faire, mais ça veut dire qu’on va le payer sur l’emploi. Ma priorité, c’est l’emploi, l’emploi, l’emploi. Donner un coup de pouce au smic c’est donner un coup de canif au redressement de l’emploi», a ainsi expliqué Bruno Le Maire le 6 septembre.

Réforme de l’assurance-chômage

Après de multiples rebondissements et sauf nouvelle censure du conseil d’État, la réforme de l’assurance-chômage doit entrer en vigueur ce 1er octobre. La mesure devait être mise en application à partir du 1er juillet, mais le Conseil d’État l’avait suspendue au mois de juin dernier, évoquant des « incertitudes sur la situation économique ». Arguant du « vif rebond de l’emploi depuis mai », comme l’avait déclaré Élisabeth Borne, la ministre du Travail, le 16 septembre dernier, le gouvernement a décidé de mettre la réforme en application en ce début de mois.

Selon une évaluation de l’Unedic réalisée au printemps, jusque 1,15 million de personnes ouvrant des droits dans l’année suivant l’entrée en vigueur de la réforme toucheraient une allocation mensuelle plus faible (de 17% en moyenne), avec dans le même temps une «durée théorique d’indemnisation» allongée (14 mois en moyenne contre 11 avant la réforme).

Revalorisation des APL

Les aides personnalisées au logement (APL) vont augmenter de +0,42%. « Cette hausse fait suite à un gel de leur revalorisation en 2018 et à une désindexation des APL sur l’indice de référence des loyers inscrite dans les lois de finances 2019 et 2020 » précise le site du service public . Le changement sera minime pour votre porte-monnaie. Ainsi, si vous recevez actuellement 150€ d’APL, vous ne verrez augmenter ce montant que de 63 centimes.

Pour rappel, le droit à ces prestations n’est, depuis janvier dernier, plus basé sur les revenus perçus deux ans plus tôt (revenus 2019 pour une demande en 2021) mais sur les ressources des 12 derniers mois, avec une réactualisation tous les 3 mois. Selon une étude d’impact du gouvernement, près de 30 % des allocataires (29,6 %) soit 1,769 million de personnes, ont été négativement impactées par ce nouveau mode de calcul. Parmi elles, 374.000 (6,6 %) ont perdu leur droit aux APL et 1,375 million (23 %) ont vu le montant de leur aide baisser de 73 € en moyenne.

Revalorisation des salaires des professionnels de santé

Plus de 500.000 agents de la fonction publique hospitalière vont bénéficier d’une revalorisation de leurs grilles de salaires, dans le cadre du Ségur de la santé : infirmières, aides-soignantes, cadres de santé, auxiliaires de puériculture, manipulateurs radio, masseurs-kinés… Par ailleurs, l’augmentation générale de 183 euros net par mois sera élargie à 18.500 autres soignants du secteur social et médico-social, relevant de la fonction publique mais dont les structures ne sont pas rattachées à un hôpital ou un Ehpad.

En outre, 209.000 aides à domicile du secteur associatif intervenant chez les personnes âgées et handicapées bénéficient d’une hausse salariale de 13% à 15%. En revanche les 160.000 employés du privé en sont privés, ce qui fait craindre un départ massif de ces salariés.

Ce coup de pouce salarial ne va pas entraîner d’augmentation du reste à charge pour les usagers en situation de handicap ou âgés, car il sera pris en charge par les départements, compensés partiellement par l’État.

Quant aux techniciens de laboratoire, diététiciens et préparateurs en pharmacie, ils seront « reclassés en catégorie A en janvier 2022 », précise le ministère.

La carte vitale dématérialisée étendue

L’expérimentation de la carte Vitale dématérialisée, déjà en cours depuis 2 ans dans les départements du Rhône et des Alpes-Maritimes, va être étendue à 10 autres départements : le Bas-Rhin, la Gironde, l’Hérault, la Loire-Atlantique, le Nord, Paris, le Puy-de-Dôme, la Sarthe, la Saône-et-Loire, et la Seine-Maritime.

Délivrée gratuitement par les caisses d’Assurance Maladie jusqu’au 31 décembre 2022 à toutes celles et tous ceux qui voudraient tenter l’expérience, cette e-carte d’assurance maladie sera valable uniquement auprès des professionnels de santé et établissements de santé participant à l’expérimentation.

La dématérialisation de la carte Vitale s’inscrit plus globalement dans le projet de loi Ma santé 2022 qui a pour ambition d’ «accélérer le virage numérique» dans le secteur médical. Le Dossier Médical Partagé et la télémédecine seront démocratisés à l’horizon 2022, tout comme la e-prescription pour l’ensemble des auxiliaires médicaux. Le traditionnel carnet de santé devrait, quant à lui, être remplacé par un «espace numérique de santé» centralisant toutes les informations médicales des patients (DMP, comptes rendus hospitaliers, résultats d’analyses, médicaments prescrits…).

Numéro vert de prévention du suicide

Le nouveau numéro national de prévention du suicide, 31 14, sera accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, «il permettra aux Français qui traversent un moment très difficile, avec des idées noires, des pensées morbides, une tristesse, une dévalorisation de soi-même, de profondes angoisses, de trouver immédiatement une réponse à leur malaise», a précisé mercredi le ministre de la Santé Olivier Véran.

Passeport obligatoire pour se rendre au Royaume-Uni

Pour les voyageurs, sachez que les règles vont changer pour se rendre de l’autre côté de la Manche. En raison du Brexit, les règles pour se rendre au Royaume-Uni seront plus contraignantes. Que ce soit pour le travail ou le tourisme, il faudra obligatoirement présenter un passeport à compter du 1er octobre 2021. La carte nationale d’identité ne sera plus considérée comme un document de voyage suffisant.

Les résidents français au Royaume-Uni ayant le « settled status» ou « pre-settled status » feront toutefois exception. Pour eux, la carte d’identité restera valable jusqu’en 2025.

Source LE FIGARO.

 

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