Saint-Lô : quand la réalité virtuelle remplace les médicaments à l’hôpital…

Depuis un peu plus d’un mois, le centre hospitalier de Saint-Lô propose à ses patients des casques de réalité virtuelle.

Une technique de relaxation, avant, pendant ou après l’opération qui réduit le recours aux anxiolytiques et antidouleurs.

Le centre  hospitalier de Saint-Lô dispose, depuis le 10 décembre 2018, de huit casques de réalité virtuelle.

C’est une première en Normandie : depuis le 10 décembre dernier, le centre hospitalier de Saint-Lô propose aux patients du pôle de chirurgie femme-enfant de porter des casques de réalité virtuelle. Ils sont plongés dans un univers relaxant avant, pendant ou après l’opération. Cette technique, qui allie sophrologie et hypnose, permet de réduire l’anxiété mais aussi les doses de médicaments. Une cinquantaine de personnes en ont bénéficié.

Ne pas entendre le chirurgien parler ou travailler

Ce sont les infirmières anesthésistes de l’hôpital qui en ont eu l’idée, comme Adeline Masson :« A Saint-Lô, le bloc opératoire est polyvalent. Il y a des personnes de toutes pathologies et de tous âges qui se rencontrent comme un jeune et une personne âgée agitée ». Le casque de réalité permet de détendre le patient avant ou après son opération mais aussi pendant l’intervention : « pour les anesthésies qui sont locales ou loco-régionales, c’est à dire qu’on endort le bras ou la jambe plutôt que d’entendre le chirurgien qui parle ou qui travaille, il (le patient) a son casque sur la tête et plongé dans son univers complet ».

Moutons, espace ou plongée sous-marine

Trois univers au choix en image et son 3D (binaural) : la verte campagne et ses moutons, l’espace ou la plongée sous-marine. « Ce n’est ni tout à fait de l’hypnose, ni tout à fait de la sophrologie, c’est un peu des deux », explique Nathalie Bisson, cheffe du pôle de chirurgie femme-enfant de l’hôpital de Saint-Lô. L’effet relaxant permet de réduire l’usage des anxiolytiques mais aussi des anti-douleurs. « l’anxiété étant diminuée, cela joue sur la diminution de la douleur, les doses d’antalgiques sont beaucoup moins fortes donc moins d’effets secondaires derrière ». Et des patients qui sortent plus vite de l’hôpital.

La réalité virtuelle pour accoucher sans douleur

Adeline Masson voudrait proposer cette technologie aux femmes enceintes, « pour retarder la mise en place de la péridurale voire de ne pas faire de péridurale si ça permet de mieux supporter la douleur des contractions ». La réalité virtuelle pourrait aussi permettre à une femme qui a accouché par césarienne de visualiser son bébé avant de pouvoir le tenir dans ses bras. La direction de l’hôpital voudrait investir dans de nouveaux casques pour en proposer dans d’autres services comme celui de la douleur.

Source FRANCE BLEU.

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