Rentrée scolaire : à la cantine, sans masques, comment la pause déjeuner va-t-elle se dérouler ?…

Il faudra porter un masque toute la journée, dès l’âge de 11 ans.

C’est la règle dans les établissements scolaires pour cette rentrée 2020.

Mais comment faire au moment des repas à la cantine ?

Concilier l'obligation du port du masque toute la journée et les repas à cantine, c'est l'exercice délicat de la rentrée 2020 dans les établissements scolaires.

Dans le Doubs,

C’est la rentrée scolaire et vous êtes inquiets en cette période de crise sanitaire ? Rassurez-vous… vous n’êtes pas les seuls parents dans ce cas ….!

« On a eu beaucoup d’appels de familles, qui demandaient comment ça allait se passer. Les parents d’élèves vont recevoir un courrier de ma part pour les rassurer »

Ludovic Fagaut, principal du collège Georges Pompidou de Pouilley-les-Vignes (Doubs)

« Il y a un réel besoin de retourner à l’école, surtout pour les plus vulnérables, qui ont pu décrocher pendant le confinement. La particularité, c’est d’avoir à porter le masque de 8h00 à midi et de 14h00 à 17h00, ça ne va pas être un exercice simple pour tout le monde ! », précise encore Ludovic Fagaut.

L’établissement de Pouilley-les-Vignes compte 560 élèves. Quasiment tous sont demi-pensionnaires. Ce qui pourrait donner lieu à l’exercice de maths suivant  : comment faire déjeuner dans de bonnes conditions autant de monde dans une salle de 200 places, en un peu moins de 2 heures, en respectant les distances entre élèves ? Et le tout sans masques sur le visage  ?

« L’élève de 4ème A allait manger avec son copain de 3ème B, ou de 5ème C. Aujourd’hui, afin de limiter le brassage des élèves, chaque classe aura sa table, qui sera désinfectée avant l’arrivée de la classe suivante », complète Ludovic Fagaut. Cette organisation  permettra aussi la traçabilité en cas de contamination :  « si un élève nous appelle en précisant qu’il a de la fièvre, on peut se recentrer sur sa seule classe, en mettant en place le protocole coronavirus. »

Avec cette organisation, le principal du collège estime que la période des repas ne devrait pas poser de problème.

« Nous accueillerons tous les élèves »Au collège Victor Hugo de Besançon, le problème est d’une toute autre dimension. L’objectif est clair : « nous accueillerons tous les élèves, mais il est trop tôt pour vous donner le protocole exact, il faut encore des ajustements », précise Jean-Jacques Fito, le principal du collège. Il est vrai que l’établissement compte un millier d’élèves, dont 700 à l’heure du repas.

L’an dernier, dans le Doubs, 15 400 élèves, scolarisés dans les 44 collèges publics du département, prenaient leur repas dans l’établissement. Pour eux, cette rentrée sera marquée par quelques changements à table.
 

« Nous revenons à une restauration plus classique, avec la supression des salades bars, des ustensiles partagés, et la désinfection systématique des locaux et du matériel. »

Pascale Cuq, directrice éducation, sports et culture du conseil départemental du Doubs

Autre tendance : une baisse du nombre d’élèves dans les cantines. « Des parents nous ont fait part de leurs craintes, ils n’inscriront pas leurs enfants, qui rentreront à la maison à midi », confirme Pascale Cuq. La baisse est encore impossible à estimer, mais elle devrait mécaniquement faciliter la prise des repas pour les autres.

Un climat moins anxiogène qu’au printemps ?

Dans l’académie du Doubs, près de 250 000 élèves, étudiants et apprentis vont reprendre les cours. Comme partout ailleurs en France, le protocole sanitaire publié par le ministère de l’éducation nationale va s’appliquer dans leur établissement.

Les grands principes sont fixés : respect des gestes barrière, port du masque pour les adultes et les élèves de plus de 11 ans, hygiène des mains, nettoyage et aération des locaux. Les établissements scolaires doivent limiter, dans la mesure du possible, les regroupements et les croisements importants entre groupes.

Mais ces règles seront-elles faciles à appliquer ? « On préconise la distanciation sociale, toutefois chaque chef d’établissement organise les choses selon la situation des locaux et le nombre d’élèves », précise Guillaume Rivoire, le responsable de la communication du rectorat de l’académie de Besançon. « Nous les avons tous reçus en séminaire cette semaine. Ils ne nous ont pas fait part d’inquiétudes particulières à l’approche de la rentrée »

Un avis partagé par Ludovic Fagaut, le principal du collège de Pouilley-les-Vignes :

« Je trouve que le climat est moins anxiogène aujourd’hui qu’au mois de mai ou de juin. Au moment du déconfinement, c’était assez particulier d’avoir en face de soi des hommes, des femmes et des enfants masqués.  Aujourd’hui, c’est entré dans notre culture. »

Bien sûr, quand on est enfant ou adolescent, on va aller titiller le masque du copain, baisser le sien pour parler. Du travail supplémentaire et de la pédagogie indispensable pour tous les enseignants. Mais l’essentiel est sans doute ailleurs :

« Cela reste une rentrée particulière, mais je pense que les enfants ont hâte de retrouver l’école, les cours, leurs copains, l’enseignement à distance a atteint ses limites. On est tous prêts, il y aura des ajustements, mais c’est notre métier ! », conclut le principal du collège.

Quant à vous parents d’élèves, inquiets ou pas, le ministère de l’éducation nationale compte sur vous ! Voici un extrait du protocole sanitaire :

« Les parents d’élèves jouent un rôle essentiel. Ils s’engagent à ne pas mettre leurs enfants à l’école, au collège ou au lycée en cas de fièvre (38 °C ou plus) ou en cas d’apparition de symptômes évoquant la Covid-19 chez l’élève ou dans sa famille. » 

Source FR3.

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