Plœmeur. « Le travail est souvent, pour eux, le seul lien social »…

Les travailleurs en situation de handicap de l’Esat de Kerlir de Plœmeur, près de Lorient (Morbihan), ont repris doucement leur activité après le confinement.

Depuis quelques semaines, ils mettent les bouchées doubles car la vente d’automne a débuté.

Les salariés de l’Établissement et service d’aide par le travail de Kerlir de Plœmeur sont sur le pont pour que les plantes et les fleurs d’automne soient prêtes pour la Toussaint. 

L’Établissement et service d’aide par le travail (Esat) de Kerlir, de Plœmeur, près de Lorient (Morbihan) a ouvert ses portes en 2013. Géré par la Mutualité Française 29-56, il est spécialisé dans l’accueil d’adultes traumatisés crâniens ou cérébro-lésés. À la suite d’un nouvel agrément obtenu en 2020, y sont désormais rattachés 50 travailleurs en situation de handicap. Ils étaient 18 à l’ouverture de l’établissement. En quelques années, l’Esat s’est agrandi et a enrichi son offre en termes d’activités et de prestations.

Une équipe de dix aides lingères travaille à la blanchisserie Kerlouclean, à Kerloudan. Une autre, composée de huit salariés, participe à la vie du centre de réhabilitation des animaux de la faune sauvage de Pont-Scorff, en tant qu’aides soigneurs animaliers.

Les 32 autres salariés exercent directement sur le site de Kerlir, pour les espaces verts ou dans les 1 800 m2 de serres, en floriculture. Six moniteurs d’ateliers sont présents pour les encadrer, ainsi qu’un service composé d’une psychologue, d’une éducatrice spécialisée, avec des interventions d’un médecin de Kerpape, pour le suivi médical. Romain Le Discot est le responsable de l’Esat de Kerlir.

Impacté par le confinement

« Le confinement a coïncidé avec le début de la saison de printemps, pour la floriculture », explique Romain Le Discot. Nos travailleurs ont été obligés de s’isoler à la maison. Les serres étaient pleines à craquer.

Les moniteurs, quant à eux, sont restés en poste et ont réussi, seuls, à sauver la récolte, tout en assurant le suivi téléphonique de nos salariés confinés, pour qui la situation était très anxiogène. « Le travail est souvent, pour eux, le seul lien social et cela rythme leur journée, poursuit le responsable. À notre grande surprise, ils ont plutôt bien réussi à gérer ces semaines de confinement. »

La reprise a été plus compliquée

La reprise a été plus compliquée, avec beaucoup de questionnements. « Jusqu’au 1er septembre, on a mis en place un rythme allégé, avec un accueil en demi-groupe, sur les deux demi-journées », précise Romain Le Discot.

À Kerlir, l’automne, tout comme le printemps, est le deuxième temps fort pour l’établissement. La grande majorité de la production proposée à la vente est produite sur place. « C’est un moment intense avec toujours beaucoup d’activité. Mais cette année, également, un moment très attendu par nos salariés, qui avaient envie de renouer avec les clients, en appliquant bien entendu les gestes barrières, explique le responsable. Pour la Toussaint, nous proposons un large choix de chrysanthèmes, de cyclamens, de pensées, de bruyères. On réalise aussi des jardinières et des compositions, à la demande. Le client choisit ses plants à l’unité et on s’occupe de l’assemblage. »

De nombreuses vivaces sont aussi proposées pour les jardins.

Jusqu’au samedi 31 octobre 2020, ouverture exceptionnelle des Serres de Kerlir (à proximité de Kerpape) pour la Toussaint, du lundi au samedi, de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h.

Source OUEST FRANCE.

 

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