Pays de Redon. Une appli qui aide les malades à garder leur autonomie…

Le sport a réuni Romain et Sébastien. Ils ont conjugué leurs compétences pour développer une application de rééducation personnalisée révolutionnaire.

Romain Flèche et Sébastien Brault, fondateurs de Bym, une application de rééducation pilotée pour les personnes ayant eu un AVC ou les Parkinsoniens.

C’est un ballon qui a réuni Romain, de Pipriac, et Sébastien, de Guipry. « On jouait au volley, à Chantepie, en nationale 2 », expliquent les deux jeunes hommes, que tout appelait à se rencontrer.

Romain Flèche est originaire de Pipriac. Après un bac S, il a décidé de passer une licence de sciences et techniques des activités physiques et sportives à Rennes. « J’ai poursuivi avec un master en biomécanique recherche. » En deuxième année, il s’oriente vers l’entreprenariat et le management.

De son côté, Sébastien Brault, de Guipry-Messac, est titulaire d’un master en biomécanique. Il a complété son parcours par une thèse en science du sport et éducation physique, à l’École normale supérieure. À un poste d’enseignement-chercheur, il a finalement préféré créer son entreprise.

Comme un jeu vidéo de rééducation

Ils partagent un intérêt pour les objets connectés, dès qu’ils « peuvent avoir du sens pour une communauté ». Ensemble, ils ont donc décidé de fonder Bym. La start-up, née à Guipry-Messac en 2014, développe d’abord une solution numérique de capture et d’optimisation du mouvement. Dans le viseur ? Les secteurs du sport de haut niveau. Aujourd’hui, elle propose un outil de rééducation à la maison, à destination des personnes ayant eu un AVC ou atteintes de la maladie de Parkinson.

« Après un AVC, le cerveau est capable de recréer de nouveaux chemins de neurones, et ainsi de réapprendre les gestes du quotidien. Pour y parvenir, la rééducation se doit d’être la plus stimulante possible », précisent-ils. Ils ont misé sur le «biofeedback ». Ça consiste à « apporter au cerveau un retour d’information direct et continu sur la distance qui le sépare du but à atteindre ».

Ils ont développé une sorte de jeu vidéo pour faire travailler les membres supérieurs et inférieurs, et le cerveau. Objectif ? L’autonomie des patients. « La collaboration des professionnels est indispensable. On prolonge le travail des thérapeutes », explique Romain Flèche.

Concrètement, comment ça fonctionne ? Tout se passe sur un écran et une application. La connexion est faite avec QR Code (Quick Reponse en anglais est une formule en 2D, sous forme de code-barres). « Le patient photographie le code de son profil et retrouve ses séances personnalisées, par son praticien, à la maison », souligne Sébastien Brault.

« Une solution intéressante »

Mi-avril, Romain Flèche était à Redon pour présenter l’application, dans le cadre d’une réunion d’information autour de la maladie de Parkinson. Vendredi, Sébastien Brault, à Bains-sur-Oust, pour le Salon de l’innovation. Si l’invention dépasse largement l’échelle locale, le territoire des inventeurs ne les oublie pas.

Depuis deux mois, l’antenne locale du pays de Redon de l’association des Parkinsoniens d’Ille-et-Vilaine possède un kit, testé par les adhérents, les uns après les autres. « Le but est de faire connaître cette solution intéressante et qu’ils puissent l’essayer, indique Gaby Lebot, le responsable. On peut s’en servir debout, assis. Ça permet de continuer à avoir des mouvements. C’est ludique, peut-être plus facile à aborder que des exercices classiques, et surtout stimulant. Mais ça ne remplace pas le kiné ! ».

Source OUEST FRANCE.

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