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Marre d’être « fliqué » ? Vous pourrez éviter le «flicage» de Google…

Le géant du web a activé l’option qui permet de supprimer automatiquement l’historique des positions ainsi que l’activité sur le web et les apps.

Google a fêté ses 20 ans en 2018.Google a fêté ses 20 ans en 2018.Google a fêté ses 20 ans en 2018.Marre d'être "fliqué" ? Vous pourrez éviter le «flicage» de Google...

 

Google l’avait annoncé en mai et a tenu sa promesse. La société a commencé à déployer sur iOS et Android une nouvelle option qui permet aux utilisateurs de ses services en ligne de supprimer automatiquement l’historique des positions, à savoir l’historique des lieux visités, ainsi que les données d’activité sur le web et dans les applications, archivage qui garde les traces des sites web visités et des apps utilisées.

Jusqu’ici les utilisateurs ne pouvaient que les désactiver ou les effacer manuellement, chose que la plupart ne font pas régulièrement, voire jamais. Désormais, ils peuvent aussi activer leur suppression automatique de manière périodique, tous les 3 mois ou tous les 18 mois.

Sur ordinateur, il suffit de se rendre sur cette page en étant connecté à son compte Google, de sélectionner l’option «Gérer l’historique», puis «Choisir de supprimer automatiquement» et de choisir la période désirée, avant de confirmer.

Depuis un smartphone Android, il faut se rendre dans l’onglet Google des paramètres du téléphone et choisir «Compte Google», puis «Données et personnalisation». Une fois qu’on a fait son choix, Google procédera à ne garder que les données datant de moins de 3 ou 18 mois. Sur iOS, il faut passer par l’option «Gérer votre compte Google» en appuyant sur l’icône sur le coin supérieur droit depuis l’app Google pour accéder ensuite aux différents paramètres.

Plus d’information :

Il est frustrant que le smartphone, cet outil technologique si utile, soit aussi le meilleur espion qui n’ait jamais été inventé. Avant même l’avènement du téléphone portable, les données personnelles sont devenues un véritable marché, permettant aux régies publicitaires de mieux monétiser leurs campagnes. Cela se comprend car depuis ses débuts, internet fait la promotion de la gratuité, et que malgré tout, il faut pouvoir payer des armées de développeurs, ingénieurs, ergonomes, infographistes et autres petites mains.

Android est Open Source : pourquoi est-on pisté ?

Android n’est-il pas Open Source ? Oui. Android Open Source Project donne accès au code source d’Android. Le projet est néanmoins mené par Google qui le maintient et le développe. Selon Google, cet effort altruiste est une manière pour l’entreprise de faire la promotion d’internet. Néanmoins, il faut bien distinguer l’Android AOSP, c’est à dire sans services ajoutés, de celui qui se trouve vraiment dans votre smartphone. Android AOSP pur n’existe nativement sur presque aucun smartphone actuellement sur le marché.

Sur votre Galaxy, LG, Huawei, et autre OnePlus, vous avez en plus d’Android une surcouche qui peut déjà, dans certains cas, transmettre des données personnelles sur les serveurs du constructeur. Par le passé, des marques comme Wiko ou OnePlus ont été accusées de collecter vos données pour les transmettre sur des serveurs chinois.

Mais votre smartphone a surtout les Google Mobile Services (GMS), c’est à dire la suite d’applications et d’API made by Google : Google Play Store, Photos, Search, Chrome, YouTube, Gmail, Drive, Duo, Google Play Movies & TV et Google Play Music. Les fameux GMS, eux, ne sont pas open source. Et transmettent des données à Google à chaque fois que vous les utilisez.

La firme explique que ces données servent par exemple à auto-compléter ce que vous tapez dans la barre de recherche, améliorer les recommandations Youtube, ou accélérer vos recherches dans Google Maps. Oh et bien sûr améliorer la pertinence des publicités. Car c’est bien grâce aux GMS que Google peut vraiment monétiser Android qui est rappelons-le, installé sur plus de deux milliards d’appareils (en majorité des smartphones) ! Mais les GMS, ou même la surcouche de votre opérateur ne sont pas les seuls problèmes pour votre vie privée.

Réglez correctement les paramètres de votre compte Google ou supprimez-le

Vous utilisez sans doute aussi les services de Google hors de votre smartphone : moteur de recherche, Google Drive, Gmail, Hangouts… Or, par défaut votre compte Google se souvient de très nombreuses informations : historique de recherche, historique de recherche vocale ‘Ok Google’, historique de recherche dans Google Maps, localisation… avec tous ces éléments, on comprend vite qu’il est possible de se donner une idée assez précise de qui vous êtes, quels sont vos centres d’intérêt, préférences politiques, sexuelles, les personnes avec qui vous êtes en contact régulier, etc.

Il faut absolument se pencher sur les réglages de votre compte Google pour empêcher la collecte de nombreuses données. Cela passe par la suppression régulière de votre Historique, et désactiver le pistage dans Mon Activité. Il n’y a pas qu’un seul bouton : il faut désactiver ce pistage pour le Web, la localisation, les recherche youtube, les informations de l’appareil… tout individuellement. Nos confrères de PaperGeek ont écrit un guide détaillé pour y parvenir sans trop d’effort.

On peut également conseiller l’utilisation d’un VPN, qui ajoute une couche de chiffrement dans les données qui transitent par votre smartphone – tout en trompant la localisation dans de nombreuses applications ou pendant la navigation Web. Un conseil qui ne vaut que si vous avez des garanties sur le fournisseur du service (en général si le VPN en question est gratuit, c’est que c’est mauvais signe). On vous conseillera d’opter pour NordVPN, ExpressVPN, Mullvad ou Cyberghost qui restent les VPN les plus fiables et sécurisés du marché.

Vous pouvez également faire le choix de supprimer définitivement votre compte Google et lire les prochains paragraphes pour savoir comment retrouver les mêmes applications et services, en version open source et respectueuse de votre vie privée !

Play Store, Chrome… : quelles alternatives pour les applications et services de Google ?

Avec la ROM de votre constructeur, vous ne pourrez pas éviter tout pistage, mais vous pourrez au moins le limiter. Cela commence par utiliser des alternatives pour chacune des applications GMS. Vous rencontrerez tout de même un vrai problème en utilisant des alternatives : dites au-revoir à la convergence, et à la continuité de l’expérience utilisateur. Google coule tellement de source : le navigateur Chrome est le plus utilisé dans le monde, et on utilise, on vous le disait quantité de services Google.

Cela étant, il y a dans ce domaine beaucoup de nouvelles alternatives, et elles sont de mieux en mieux conçues. Parlons d’abord des applications : même le Google Play Store transmet des données à Google (sans que l’on sache vraiment lesquelles). Il faut donc trouver des alternatives pour toutes les applications de la suite GMS. Pour certaines, c’est plus simple que pour d’autres.

Google Play Store 

Il existe de nombreuses alternatives au Play Store, la boutique d’applications Android de Google. Si vous souhaitez protéger à tout prix votre vie privée, on vous conseille évidemment d’éviter Amazon App Store au risque que vos données ne tombent entre les mains du géant du e-commerce. On vous invite plutôt à opter pour APK Mirror, pour télécharger les APK directement ou F-Droid, pour obtenir des applications libres et open-source. Citons aussi l’excellent Aptoide, le magasin d’applications alternatif par excellence.

Chrome

Il existe de nombreux navigateurs sur Android pour vous permettre de vous remplacer Google Chrome. Dans l’optique de protéger votre vie privée contre les curieux, on vous conseille d’opter pour un navigateur comme Tor Browser, qui se base sur le réseau Onion pour sécuriser votre connexion, voire le célèbre Firefox.

Gmail

Supprimez d’abord votre adresse Gmail. Optez ensuite pour un service alternatif comme ProtonMail développé par des scientifiques du MIT et du CERN autour de la vie privée. Il existe aussi avec une application homonyme pour lire les mail. Du reste, il existe de nombreuses alternatives d’origine européenne aux services mail de Google. Citons par exemple des services français comme La Poste, Net-C,  ou allemands comme Tutanota, qui chiffre les messages envoyés.

Photos

Lancé en 2015, Aperture Gallery pour Android est une excellente alternative 100% open source à l’application Google Photos. Très simple d’utilisation, l’application est facile à prendre en main et à personnaliser selon ses besoins. Vous pouvez trouver son APK sur le site d’APK Mirror ou Aptoide notamment.

Moteur de recherche Google

Après avoir galéré avec les résultats approximatifs de DuckDuckGo, on s’est dit qu’il était temps de vous conseiller une meilleure alternative. Qwant est un moteur de recherche français qui ne piste pas ses utilisateurs ET fournit des résultats aussi pertinents (voire davantage) que Google.

Google Docs, Spreasheet, Maps,…

Côté services, il faut absolument se tourner du côté de Framasoft, une association française incontournable puisqu’elle s’est donnée pour but de dégoogliser l’internet mondial en se basant uniquement sur des technologies open source. Pour cela, Framasoft propose des services alternatifs à ceux qui sont offerts par Google et d’autres géants peu respectueux de la vie privée : Google Docs devient ainsi Framapad, Google Spreadsheet devient Framacalc, Google Doodle devient Framadate, Maps devient Framacarte… Vous pouvez consulter la liste complète de ces services alternatifs (elle est longue) directement sur le site de Framasoft. Tous ne sont pas fournis par l’association, il sont néanmoins en général pratiques, ergonomiques et ont un design soigné.

Pour remplacer Google Maps, on vous conseillera aussi de jeter un oeil à Qwant Maps, actuellement proposé en version beta. Contrairement à la solution de Google, l’application ne conserve aucune trace de votre position ou de vos déplacements.

Installez une ROM alternative

Tant que vous ne maîtrisez pas totalement la ROM qui est installée sur votre smartphone, vous ne pourrez jamais être sûr que votre vie privée n’est pas menacée. Il n’est pas toujours possible d’installer une ROM alternative. C’est pourquoi au préalable, mieux vaut se porter sur certains constructeurs de smartphones plutôt que d’autres. Les Google Pixel, les Lenovo et Motorola, les OnePlus, les Samsung Galaxy, les Sony Xperia, et les Xiaomi sont en général de meilleurs choix de ce point de vue.

Il faut ensuite trouver la ROM correspondant à votre modèle et suivre les instructions (souvent complexes, sans être trop sorcier) pour les installer. L’idéal est de mettre la main sur une ROM AOSP pure, mais si ce n’est pas possible, il y a deux autres alternatives (elles aussi pas toujours disponibles en fonction de votre modèle). Parlons d’abord de LineageOS (ex-Cyanogenmod) : maintenu par des bénévoles, ce fork d’Android fait partie de ce qu’il y a de plus proche d’un AOSP pur. Il y a également Mission Improbable, une version plus sécurisée d’Android développée par les créateurs de TOR.

Conclusion : ne plus être pisté par Google est devenu mission difficile plus qu’impossible

Vous l’avez vu, il est possible d’empêcher le pistage de Google, mais cela implique, en plus de l’abandon des solutions fournies par Google, de changer un peu vos habitudes. Evidemment, pour que tout cela fonctionne au mieux, il vous faut, au préalable, choisir un modèle de smartphone qui sera compatible avec la ROM custom de votre choix. Il faudra aussi passer par des magasins d’applications open source souvent nettement moins fournis que le Play Store. Dans certains cas, également, il vous faudra convertir vos collègues et amis pour échanger sur la même plateforme.

Cela étant des solutions alternatives aux services de Google existent, et deviennent de plus en plus compétitives. Il y a encore peu, la conclusion de ce dossier aurait été de vous dire qu’il s’agit presque d’une mission impossible, mais les choses s’améliorent. Alors oui, il faudra sans doute mettre un peu les mains dans le cambouis pour parvenir à un résultat satisfaisant, mais il est devenu clairement possible de ne plus être pisté par Google, sans nécessairement revenir au début des années 1990.

Source 20 MINUTES et PHONOANDROID.

Diabète de type 2 : bientôt une pilule d’insuline pour remplacer la piqûre…

L’administration sous-cutanée traditionnelle d’insuline pour les patients diabétiques pourrait être bientôt remplacée par un traitement oral qui libère la dose d’insuline nécessaire, sans surdosage, tout en évitant la destruction par les acides gastriques.

 

Diabète de type 2 : bientôt une pilule d'insuline pour remplacer la piqûre

 

Une prochaine révolution pour les patients atteints de diabète ? Depuis le 11 janvier 1922, date de la première injection d’insuline sur l’Homme, cette technique d’administration sous-cutanée est utilisée par les patients diabétiques pour maintenir leur niveau de glycémie à des valeurs normales. Depuis plusieurs années, les chercheurs tentent de trouver une alternative à cette méthode contraignante des piqûres quotidiennes. Des scientifiques de l’université de New-York à Abu Dhabi semblent avoir trouvé une pilule efficace qui parvient à éviter la destruction par les acides gastriques, longtemps point de blocage à la conception d’un traitement oral. Ils ont présenté leurs résultats le 6 avril dans la revue scientifique Chemical Science.

Éviter les retards de traitement

L’objectif premier des chercheurs est de fournir un moyen moins rebutant pour les patients de traiter leur diabète. Une étude parue en novembre 2017 dans la revue Diabetic Medicine a estimé que près d’un tiers des patients (30%) retardent le traitement par insuline à cause des craintes concernant l’auto-injection. “Notre technologie a le potentiel de permettre l’administration orale d’insuline d’une manière plus sûre, plus efficace et plus conviviale pour les patients, en allégeant le fardeau du traitement qui se limite à l’administration intraveineuse ou sous-cutanée”, se réjouit Ali Trabolsi, auteur principal de l’étude.

Les nanomatériaux, la solution miracle

La difficulté dans la conception d’une pilule d’insuline est de faire en sorte qu’elle soit protégée pour pouvoir être administrée là où c’est nécessaire. D’autres projets de traitement par voie orale ont été développés ces dernières années mais aucun n’est parvenu à être pleinement efficace. “Malgré les essais cliniques de plusieurs formulations d’insuline orales, un développement commercial suffisant n’a pas encore été réalisé”, confirme Ali Trabolsi.

Les chercheurs y sont parvenus en plaçant l’insuline entre des nanomatériaux résistants à l’acide gastrique mais sensibles au sucre. “Notre travail surmonte les barrières d’administration de l’insuline par voie orale en utilisant des nanoparticules de nCOF chargées d’insuline, qui confèrent une protection de l’insuline dans l’estomac, ainsi qu’une libération sensible au glucose, précise Farah Benyettou, chercheuse au Trabolsi Research Group de l’Université de New York à Abu Dhabi et autrice de l’étude.. Cette technologie répond rapidement à une élévation de la glycémie, mais s’arrêterait rapidement pour éviter une surdose d’insuline, et pour finir améliorera considérablement le bien-être des patients diabétiques dans le monde.

La pilule bientôt testée sur l’Homme

Ces nanomatériaux apparaissent d’autant plus efficaces qu’ils sont capables de contenir et de conditionner jusqu’à 65% de leur propre poids en insuline. Ces nanomatériaux parviennent à libérer la quantité suffisante d’insuline dont le corps a besoin et éviter d’éventuels surdosages.

Cette pilule, pour l’instant uniquement testée sur des rats, doit confirmer son efficacité chez l’Homme. Les chercheurs ont déjà annoncé travailler à affiner la chimie de leur système en explorant et en testant différents types de nanoparticules.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Nanisme : un nouveau médicament testé sur une jeune Française…

La molécule utilisée a été découverte par des chercheurs de l’hôpital Necker. Elle pourrait permettre à la jeune fille de gagner dix à vingt centimètres.

Nanisme : un nouveau médicament testé sur une jeune Française

 

C’est un espoir pour une famille et des milliers d’autres. Mardi 30 mars, Amandine, neuf ans, atteinte d’achondroplasie, une forme de nanisme, a démarré l’essai d’un nouveau médicament. L’infigratinib est initialement utilisé dans le traitement du cancer de la vessie, mais une équipe de scientifique de l’hôpital Necker a découvert son intérêt dans la prise en charge de cette anomalie.

Plus de vingt ans de recherches

En 1994, Dr Laurence Legeai-Mallet et son équipe ont découvert le gène responsable de l’achondroplasie. Elle est liée à une mutation du gène FGFR3, celui-ci fabrique alors la protéine FGFR3 en excès. Cette dernière est présente dans les cellules des os et du cartilage, et lorsqu’elle est produite en trop grande quantité, elle dérègle la croissance osseuse et l’ossification. Au sein de l’Institut Imagine, situé sur le campus de l’hôpital Necker, l’équipe « n’a cessé d’explorer les mécanismes dérégulés par l’altération de ce gène et de mettre au point des modèles cellulaires et animaux pour tester des molécules et développer de nouvelles options thérapeutiques« , précise un communiqué.

Un médicament prometteur

Il aura fallu vingt ans pour trouver un traitement potentiel. En 2016, Dr Laurence Legeai-Mallet publie les résultas concluants d’un essai mené avec l’infigratinib. « Cette molécule réduit la phosphorylation de FGFR3, responsable de son hyperactivité, et corrige la croissance anormale dans nos modèles animaux, explique la scientifique. Nous avons montré qu’une faible dose, injectée par voie sous-cutanée, est capable de pénétrer dans la plaque de croissance de ces modèles et d’en modifier l’organisation. » Un brevet a été déposé en France, mais c’est un laboratoire américain qui développe le médicament.

Une première administration en Australie

En juillet 2020, un jeune Australien a démarré l’utilisation de ce traitement. En France, Amandine, neuf ans, est la première personne a en bénéficier. Elle devra prendre quotidiennement sept cachets pendant au moins deux ans. Ils pourraient permettre d’empêcher l’apparition de complications comme les troubles ORL ou les problèmes orthopédiques ou de dos. Aussi, la fillette pourrait mesurer 10 à 20 cm de plus, que la moyenne des femmes atteintes du même trouble. Généralement, elles mesurent 1,24 m à l’âge adulte. « La seule (chance) donnée à Amandine de grandir, confie sa mère Valérie au Parisien. Elle n’est pas miraculeuse, elle n’annulera pas la maladie, mais elle l’aidera : chaque centimètre gagné est une victoire. » Le traitement doit prochainement être testé sur un petit garçon en France. Si ces différents essais sont concluants, des adultes pourraient aussi en bénéficier. En France, 2 400 personnes souffrent d’achondroplasie.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Santé cardio-vasculaire : tout se joue à 40 ans !…

Une alimentation saine et une activité physique régulière à la quarantaine permettent de prévenir les troubles cardiovasculaires.

Santé cardio-vasculaire : tout se joue à 40 ans !

 

Mieux vaut tard que jamais, même à 40 ans ! D’après une étude publiée dans The Journal of the American Heart Association, avoir un mode de vie sain à cet âge est une manière de prévenir efficacement l’apparition de problèmes de santé plus tard. Cela passe par la pratique régulière d’une activité physique et une alimentation saine. Aux États-Unis, il est recommandé de pratiquer au moins 75 minutes d’activité intense chaque semaine, ou 150 minutes d’activité modérée. Depuis plusieurs années, les autorités de santé conseillent de suivre ces deux recommandations pour être en bonne santé. Celles-ci ont été le point de départ de cette nouvelle étude : faut-il faire du sport et manger sain pour réduire significativement les risques cardiovasculaires ? Ou suivre une seules de ces recommandations suffit ?

Quelles sont les habitudes des quadragénaires ?

Pour répondre à cette question, ils ont utilisé les données d’une étude sur la santé cardiaque, démarrée dans les années 1950, dans le Massachusetts. Au total, les chercheurs ont recueilli des informations concernant plus de 2300 adultes, âgés de 47 ans en moyenne, et les ont suivi pendant plusieurs années. Pendant leurs recherches, ils ont vérifié dans quelle mesure ils suivaient ces deux recommandations. Sur l’ensemble des participants, 47% avaient soit une alimentation saine soit une activité physique régulière, et 28% avaient les deux.

Qu’est-ce que le syndrome métabolique ?

La deuxième partie de la recherche était consacrée au risque de syndrome métabolique chez ces adultes. Ce n’est pas une pathologie, mais plutôt une combinaison de troubles, souvent associés à un surpoids. La Fédération française de cardiologie (FFC) explique qu’il existe des définitions différentes selon les pays. La Fédération Internationale du Diabète (FID) estime qu’une personne en est atteinte lorsqu’elle présente une obésité abdominale et l’un des facteurs suivants : taux élevé de triglycérides, faible taux de « bon » cholestérol, hypertension artérielle, hyperglycémie. D’après la FFC, 22,5% des hommes sont touchés en France, et 18,5% des femmes.

Adopter mode de vie sain : l’assurance d’une meilleure santé

D’après les conclusions de cette recherche, avoir une alimentation saine et faire du sport régulièrement diminue de 65% le risque d’être atteint du syndrome métabolique, une alimentation saine uniquement réduit le risque de 33%, et la pratique du sport permet à elle seule de baisser le risque de 51%. Or, le syndrome métabolique augmente les risques de maladies cardiovasculaires. « Les professionnels de santé pourraient utiliser ces découvertes pour promouvoir les bénéfices d’une alimentation saine et d’une activité physique régulière auprès de leurs patients et ainsi éviter le développement de nombreuses maladies chroniques aujourd’hui et dans le futur« , conclut Vanessa Xanthakis, autrice de l’étude.

Source POURQUOI DOCTEUR.

La perte d’odorat, un signe précoce de maladie d’Alzheimer ?…

Une récente étude confirme qu’il pourrait y avoir un lien entre les changements ou la perte d’odorat et la maladie d’Alzheimer.

Changement et perte d'odorat pourraient annoncer la maladie d'Alzheimer

On parle beaucoup de la perte d’odorat avec le Covid-19. Mais celle-ci peut aussi être le signe d’autres pathologies, comme Alzheimer, par exemple. Si une étude s’était déjà penchée sur la question en 2011, une récente analyse dévoilée par un chercheur de l’Institut National de la Recherche Scientifique, au Canada, vient confirmer cette hypothèse.

La maladie d’Alzheimer, qui touche actuellement 900 000 personnes en France, ne se soigne pas, mais peut être ralentie si elle est détectée très en amont. Le professeur Charles Ramassamy, de l’INRS a expliqué à Radio Canada que « des études ont confirmé que le dysfonctionnement de l’identification olfactive permettrait de distinguer des personnes cognitivement saines des personnes qui auraient un déficit cognitif modéré ou qui auraient la maladie d’Alzheimer« . Une étude chinoise de 2020 avait d’ailleurs observé que des patients présentant un déclin cognitif avéré avaient plus de mal à reconnaître les odeurs.

Détecter en amont de la maladie pour prévenir son développement

Ce symptôme de modification et de perte d’odorat pourrait aider à prédire le développement du trouble de la mémoire. Le dysfonctionnement olfactif se situerait dans le cerveau au même niveau que les altérations cognitives de la maladie d’Alzheimer. Le symptôme est plus facile à détecter, et se manifeste bien avant les pertes de mémoire : « Les mécanismes dans le cerveau pourraient commencer 10, 20, 30 ans avant les premiers symptômes. Plus on peut identifier de marqueurs précoces dans le temps, plus on peut allumer une petite lumière rouge qui va nous dire de faire attention et on pourra faire des tests complémentaires pour aller plus loin« , a souligné le docteur Ramassamy.

En 2011, le Journal of Neuroscience publiait une recherche expliquant qu’un odorat affaibli pouvait être un signe annonciateur d’Alzheimer. Les conclusions de l’étude sont toujours indiquées sur le site Fisher Center for Alzheimer’s research foundation. En 2017, une autre étude, américaine publiée dans la revue Neurology montrait que les participants qui avaient le plus de difficulté à reconnaître les odeurs étaient ceux dont les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer étaient les plus anormaux. « C’est la première fois qu’on réussit à démontrer clairement qu’il existe un lien direct entre la perte de la capacité à reconnaître des odeurs et les biomarqueurs qui témoignent de l’évolution de la maladie« , soulignait alors Marie-Elyse Lafaille-Magnan, chercheuse à l’Université McGill et auteure principale de l’étude.

Source TOP SANTE.

Le mouvement pour la neurodiversité, un progrès pour les personnes autistes?…

Avec ce concept militant, qui considère qu’il existe une diversité des cerveaux humains et des fonctionnements neurologiques, l’autisme est vu comme une simple différence, pas une pathologie.

 

Corpulence, traits du visage, carnation: nos différences sont infinies, et il en va de même pour notre cerveau. Il existe autant de fonctionnements cognitifs que d’individus sur Terre. La notion de neurodiversité englobe ce constat et va au-delà: «Les différences neurologiques [doivent être] reconnues et respectées comme toute autre variation humaine.»

Neurodiversité? Forgée en 1998 par le journaliste Harvey Blume et la militante Judy Singer en appui des revendications portées par les personnes concernées depuis les années 1960, cette notion bouleverse la notion même de handicap. Loin d’être une pathologie qu’il faudrait absolument guérir, il ne serait au contraire qu’un décalage face au manque d’adaptation d’une société exclusivement conçue par et pour des personnes valides.

Ainsi, une personne autiste est-elle atteinte d’un trouble qu’il faudrait soigner voire éradiquer, si elle a accès à des lieux où son hypersensibilité sensorielle est prise en compte, avec une moindre luminosité par exemple? Ses gestes perçus comme brusques et répétitifs (battre des mains, secouer les membres, se frotter la tête, etc.) pourraient être aussi bien tolérés que les gestes réflexes que nous faisons tous, comme croiser et décroiser les jambes en position assise.

Car certaines pratiques varient d’une société à l’autre; comme parler en regardant l’autre en face, qui n’est pas un comportement naturel partout. «Regarder dans les yeux est mal vu au Japon. Même chose pour la capacité à tenir ses couverts à table: lorsque l’on a des troubles praxiques importants, on est vu comme quelqu’un de peu autonome et défavorisé dans des cultures où il faut manger avec des couverts ou sans se salir, mais pas dans des cultures où l’on mange avec les doigts», explique Thibault Corneloup, porte-parole du Collectif pour la liberté d’expression des autistes (CLE Autistes).

Et si la perception de l’autisme comme pathologie n’était finalement qu’une affaire de conventions sociales?

L’autisme, une simple différence?

«L’autisme en tant que tel ne vous fait pas souffrir. Ce qui vous fait souffrir, c’est l’exclusion, c’est le rejet», témoigne l’auteur Josef Schovanec.

Les partisans de la neurodiversité affirment que leurs difficultés en tant que personnes autistes disparaîtront avec «les nombreuses barrières physiques, culturelles et sociales d’une société qui ignore nos besoins sensoriels, notre style cognitif ou de communication. Nous voulons par exemple plus de recherches sur les méthodes de communication alternatives permettant d’exprimer plus de besoins ou d’avis quand le langage oral ne peut être utilisé», revendique Thibault Corneloup.

Les défenseurs du concept de neurodiversité seraient très souvent des personnes atteintes du syndrome d’Asperger.

L’autisme ne serait donc pas un trouble ni une pathologie, mais une simple différence. Un premier constat se dégage ainsi, d’après M’Hammed Sajidi, président et fondateur de Vaincre l’autisme, association active depuis vingt ans qui a déjà remporté plusieurs batailles juridiques déterminantes: selon lui, les défenseurs du concept de neurodiversité seraient très souvent des personnes atteintes du syndrome d’Asperger, qui ne souffrent pas de difficultés lourdes aux niveaux intellectuel et cognitif.

Des troubles pluriels

Il faut dire que la notion d’«autisme» recouvre une multitude de réalités. L’autisme est un «trouble précoce du développement du système nerveux central», selon la définition de la Haute Autorité de santé.

Reconnu comme un handicap en France depuis 1996, l’autisme se caractérise par des difficultés à lire et comprendre les émotions d’autrui, une incompréhension de l’implicite et donc une difficulté à nouer des relations sociales, des centres d’intérêt restreints, des gestes stéréotypés et répétitifs et une sensibilité sensorielle surdéveloppée.

«Certaines personnes autistes ont exprimé le souhait de voir l’autisme soigné. Cela suscite l’indignation des partisans de la neurodiversité.»

Jonathan Mitchell

Le trouble du spectre autistique (TSA), comme il est convenu de l’appeler en référence au DSM-5 (dernière édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), concerne environ 1% de la population selon l’Inserm. «Les études les plus récentes parlent aujourd’hui d’1 naissance sur 50», précise le Livre blanc scientifique et international de l’association Vaincre l’autisme, publié en 2018.

L’autisme, c’est aussi parfois une incapacité à parler, une surcharge d’émotions et d’angoisses face à l’incommunicabilité qui peut entraîner des comportements violents, destructeurs ou des automutilations. Mère d’un enfant gravement atteint, l’autrice américaine Amy S.F. Lutz a ainsi recueilli sur son blog des témoignages de parents qui évoquent des agressions physiques d’enseignantes, d’élèves et de personnes inconnues, mais aussi des troubles alimentaires, des insomnies chroniques, etc.

Plus de la moitié des enfants autistes ont des comportements violents envers les autres et/ou eux-mêmes, révèle ainsi une étude publiée en 2013 dans la revue Research in Autism Spectrum Disorders. Et 31% des enfants diagnostiqués avec un TSA présentent une déficience intellectuelle associée.

Un concept militant ou scientifique?

Concerné lui-même par ce trouble, l’Américain Jonathan Mitchell ne se reconnaît pourtant pas dans le discours des militants en faveur du concept de neurodiversité. «Certaines personnes autistes dont moi-même ont exprimé le souhait de voir l’autisme soigné. Cela suscite l’indignation des partisans de la neurodiversité. Ils assimilent un remède à l’autisme à l’eugénisme et au génocide. […] Beaucoup de personnes autistes ne savent ni parler ni utiliser un ordinateur. Ils ne peuvent pas s’opposer à la “neurodiversité” parce qu’ils ne peuvent pas exprimer leur position. Ils sont trop handicapés, pourrait-on dire.»

Selon M’Hammed Sajidi, le discours d’associations comme le CLE Autistes n’est que l’avis d’un groupe de personnes sur un sujet qui, en effet, ne concerne qu’elles: leur santé. La notion de neurodiversité, à la fois descriptive et normative, n’a aucun fondement scientifique, rappelle-t-il. C’est un concept militant qui ne doit pas prévaloir sur des données factuelles.

Dans les faits, l’autisme est une maladie dont on ne connaît pas les causes. En tant que maladie, l’autisme entraîne un handicap, c’est-à-dire une vulnérabilité dans l’accès aux droits. La mission première de l’association est de garantir l’accès aux droits fondamentaux, notamment une adaptation du système scolaire. En cela, elle rejoint les revendications liées à la neurodiversité. M’Hammed Sajidi dénonce ainsi les incapacités du système de santé lui-même, qui montre un manque criant de connaissances de la maladie et de ressources pour accompagner ces personnes.

Cela étant, et c’est le propos de Vaincre l’autisme grâce à qui des méthodes abusives comme le packing et l’usage de neuroleptiques a été interdit en France, dénoncer une situation d’exclusion ne signifie pas nier que l’autisme est une «aberration neurologique» qui entraîne de graves difficultés et que la majorité des personnes autistes souffrent d’un handicap cognitif. Puisse le progrès dans l’accès aux droits ne pas se faire aux dépens de la recherche médicale vers une moindre souffrance.

Source SLATE

En France, 2 % de la population serait sensible aux ondes électromagnétiques…

Quels sont les symptômes dont souffrent les personnes électrosensibles et constituent-ils réellement un handicap ?

En France, 2 % de la population serait sensible aux ondes électromagnétiques et souffrirait de divers maux.

L’électrosensibilité provoque, notamment, des maux de tête.

 

Quels sont les symptômes dont souffrent les personnes électrosensibles et constituent-ils réellement un handicap ? En France, 2 % de la population serait sensible aux ondes électromagnétiques et souffrirait de maux de tête, de troubles visuels et de l’audition. Des irritations de la peau allant jusqu’aux rougeurs et des sensations de brûlures seraient également imputables aux ondes électromagnétiques. Seraient. Car, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), « aucune étude ne le prouve réellement ».

« Divers symptômes non spécifiques »

Dans son dernier rapport, daté de 2018, l’agence fait état de la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité et conclue « à l’absence de preuve expérimentale solide permettant d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant électrosensibles. Mais, poursuit l’Anses, la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. » Dans ce contexte, l’Agence recommande « une prise en charge adaptée des personnes concernées ainsi que la poursuite des travaux de recherche ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) précise que « l’hypersensibilité électromagnétique (HSEM) se caractérise par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d’un individu à l’autre. Mais considère que quelle qu’en soit la cause, cette hypersensibilité peut être un problème handicapant pour l’individu touché ».

Source OUEST FRANCE.

Crise sanitaire et handicap : l’information en santé enfin accessible à tous… La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap…

« Quand les enjeux du handicap avancent, c’est toute la société qui progresse. » C’est ainsi que débute le dossier de presse du Comité interministériel du handicap datant du 16 novembre dernier.

La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap.

 

Si la crise sanitaire a révélé les difficultés d’accès à l’information en santé des personnes vivant avec un handicap ou éloignées du système de soins (personnes non francophones, précaires…), elle a aussi été un catalyseur de solutions innovantes au service de tous grâce au travail collaboratif des associations et des pouvoirs publics.

Une mobilisation sans précédent au service des plus fragiles

Seulement quelques jours après que le premier confinement ait été décidé en mars, l’Alliance Internationale pour les personnes en situation de handicap (IDA) publiait dix recommandations, notamment sur la nécessité d’informer les personnes en situation de handicap et de former les personnels de santé à l’accueil de ces patients aux besoins particuliers. Pourquoi ? Parce que mieux comprendre la santé, c’est avoir moins peur, être davantage coopérant et au final être acteur de sa santé.

« Une information accessible est le prérequis à l’auto-détermination, c’est-à-dire à la capacité d’une personne à prendre des décisions qui la concernent. En cas d’opposition de la part des professionnels ou des organisations, la personne doit pouvoir faire valoir ses droits à l’auto-détermination grâce à l’accompagnement collectif par les pairs qui est un vecteur d’émancipation. » détaille Karen Buttin, personne autiste*.

Par la suite, les acteurs de la santé et du médico-social, notamment les associations, ont fait preuve d’une extraordinaire créativité et réactivité pour produire des outils de communication et des guides de recommandations. Impossible ici d’être exhaustif aux vues de la profusion des initiatives ; citons par exemple les ressources utiles recommandées par les associations nationales comme APF France Handicap ou Santé Publique France mais aussi les associations régionales comme le CREAI Ile-de-France en collaboration avec l’ARS Ile-de-France et le CReHPsy Pays-de-La-Loire.

« Le rôle de notre association, en temps de crise sanitaire, est entre autres de proposer une information fiable, accessible à tous, transparente et honnête aux personnes en situation de handicap et à leurs proches, afin qu’elles restent actrices de leur santé et en capacité de donner un consentement libre et éclairé. » explique Marie-Catherine Time, représentante Régionale APF France handicap Auvergne-Rhône-Alpes.

Mentionnons aussi les outils de notre association CoActis Santé, engagée pour l’accès à la santé pour tous, comme le poster SantéBD pour expliquer le test PCR avec des images et des mots simples et les fiches-conseils HandiConnect pour guider les professionnels de santé dans l’accueil de patients en situation de handicap, en particulier la fiche-conseils « Comment communiquer avec une personne sourde/malentendante ? ».

L’engagement de l’Etat

Les efforts soutenus de l’État, en particulier du Secrétariat d’Etat en charge des Personnes handicapées, méritent d’être soulignés : transcription des documents officiels en FALC (Facile à Lire et à Comprendre), discours systématiquement traduits en langue des signes et vélotypie, production, entre autres, d’un guide pour mieux vivre le confinement avec un enfant autiste par la Délégation Interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement et de la plateforme solidaires-handicaps.fr pour recenser les initiatives solidaires… La nécessité d’adopter des réflexes d’accessibilité dans notre société a été mise en lumière, notamment lorsque le port du masque a été rendu obligatoire, empêchant la lecture labiale chez les personnes sourdes qui la pratiquent.

Au final, il paraît légitime de penser que la pandémie de COVID-19 aura été un révélateur de la capacité d’adaptation et de la résilience des acteurs de la santé, du handicap, du médico-social et de la solidarité. Ne nous arrêtons pas là et utilisons ces outils comme des preuves de concept pour continuer à oeuvrer ensemble en faveur d’une société plus inclusive où l’information en santé est accessible à tous et où les professionnels de santé sont formés à l’accueil de patients vivant avec un handicap. Car ce qui est fait pour les plus vulnérables de notre société est utile à tous.

* Karen Buttin est membre de Personnes autistes pour une auto-détermination responsable et innovante (PAARI), du conseil d’administration d’Handi-Voice, think tank d’auto-représentants qu’elle représente à la Commission santé, bien-être et bientraitance du CNCPH et au Conseil scientifique de l’Association pour la recherche sur l’autisme et la prévention des inadaptations (ARAPI), ainsi que facilitatrice-chercheuse à CapDroits qui est une démarche scientifique et citoyenne.

Source ECONOMIE MATIN.

Surveillance en télétravail: quels sont vos droits ?…

Une entreprise est parfaitement en droit d’installer des logiciels de surveillance sur les ordinateurs du personnel… à condition de l’en avertir.

L’explosion du recours au télétravail en raison de la crise sanitaire a, logiquement, amené les entreprises à penser ou repenser leurs modes d’organisation et de management du travail. Ainsi, la question du contrôle des salarié·es (vis-à-vis du contenu de leur travail, de son suivi, de l’atteinte des objectifs, etc.) dans un contexte d’éloignement physique est devenue encore plus prégnante, du fait de l’impossibilité de vérifier «en vrai», dans les faits, le respect des horaires et/ou des consignes de travail.

En juin dernier, une étude menée aux États-Unis soulignait un intérêt sans précédent des entreprises pour les logiciels de surveillance. Entre janvier et avril 2020, les intentions d’achats pour les logiciels de surveillance à distance des employé·es avaient été multipliés par plus de 50.

Le score d’intention d’achat pour la catégorie «Surveillance à distance des employés» est passé de 1 à plus de 53 en six semaines après le début de la distanciation. | Score d’intention d’Aberdeen, 2020 cité par ISG Research

Au regard de ces éléments, peut-on considérer que nous sommes désormais dans l’ère de l’hypersurveillance, voire du flicage, des salarié·es en télétravail?

Une capture d’écran toutes les cinq minutes

Le suivi et le contrôle des salarié·es constituent des fonctions majeures de l’activité d’encadrement et de management: la planification et la coordination des activités à réaliser passent par la mise en place de règles de contrôle des tâches à opérer, de l’atteinte ou non des objectifs fixés, de la conformité de ces activités avec les instructions transmises, etc.

La période de télétravail souvent subi a accentué cette tendance au contrôle, jusqu’à donner l’impression d’un surcontrôle, notamment au détriment de la confiance au travail. L’apparition et le développement d’outils et d’équipements digitaux sans cesse plus sophistiqués posent la question de la limite de plus en plus floue entre simple contrôle hiérarchique et surveillance intrusive, voire quasi espionnage, des salarié·es.

Présentés souvent comme de simples outils internes de gestion administrative ou d’aide à l’accroissement de la productivité des salarié·es, ces programmes servent, en théorie, à rationaliser l’organisation de l’activité, notamment en rendant visibles les déséquilibres internes en termes de charge de travail et d’état d’avancement des projets en cours. Ces logiciels assurent également une fonction de sécurité et de filtrage, afin que les salarié·es ne puissent pas naviguer en ligne sur certains sites internet ou extraire des données ou informations sensibles.

Mais leurs fonctionnalités vont beaucoup plus loin: géolocalisation, enregistreur de frappe (keylogger traçant la moindre activité au clavier), temps passé en ligne sur des sites «productifs» ou «non productifs», durée de connexion sur les serveurs de l’entreprise, nombre de courriels envoyés, identité des destinataires, etc.

D’autres logiciels opèrent des captures d’écran des ordinateurs toutes les cinq ou dix minutes, ou dressent un véritable portait du «comportement digital» des salarié·es, pour donner à voir leurs éventuelles anomalies. À l’extrême, ce comportement peut même être traité à grande échelle par l’intelligence artificielle, afin d’opérer un contrôle beaucoup plus large. La plupart de ces logiciels de traçage de l’activité sont invisibles pour les salarié·es qui font l’objet d’une surveillance de plus en plus intrusive, ce qui pose logiquement la question de leur légalité.

Que dit la loi?

Tout dispositif de contrôle des salarié·es doit, pour être valable, respecter les libertés et droits fondamentaux des salarié·es, au premier rang desquels se trouve leur vie privée.

Le respect des prescriptions du règlement général sur la protection des données (RGPD), lorsque le dispositif touche à des données personnelles, est également incontournable. De plus, le Comité social et économique (CSE) doit être informé et consulté préalablement, afin d’appréhender en amont le dispositif de contrôle et ses possibles conséquences.

Ainsi, ce contrôle doit être justifié et proportionné, comme l’indique notamment l’Accord national interprofessionnel relatif au télétravail du 19 juillet 2005. De plus, le Code du travail prévoit une obligation de transparence de la part de l’employeur concernant l’usage des données personnelles: «Aucune information concernant personnellement un salarié ne peut être collectée par un dispositif qui n’a pas été porté préalablement à sa connaissance.»

Les modalités précises du contrôle doivent être établies (type de contrôle, suivi, mesure, etc.) et discutées avec les partenaires sociaux, ainsi que les sanctions prévues. Bien que les messages échangés par le biais d’une adresse ou d’un téléphone professionnels et les fichiers stockés sur les ordinateurs de l’entreprise soient la propriété de cette dernière, cela n’autorise pas les responsables de l’organisation à agir sans limites.

Parallèlement, certain·es salarié·es peuvent développer des stratégies individuelles de contournement des dispositifs de surveillance: recours aux téléphones ou ordinateurs privés à des fins professionnelles, pour sortir ainsi du champ de surveillance, comportements feints, ententes entre salarié·es pour «tromper» ces dispositifs, etc. Ces éléments nous questionnent plus en profondeur sur les défaillances mêmes du management, obligé de recourir à des techniques au mieux borderline, au pire illégales.

Un révélateur de la défaillance du management

Ces cas d’espionnage interne témoignent d’une part de la trahison du contrat moral liant supérieur·es et salarié·es, et d’autre part des insuffisances du management, dont certaines pratiques peuvent mener à rompre toute confiance envers les salarié·es.

Cette volonté de compenser l’impossibilité d’une surveillance physique et réelle par des techniques allant du mail ou de l’appel de 9h01 pour analyser le temps de réponse des salarié·es jusqu’aux logiciels de surveillance et ses abus cristallise une défaillance majeure dans les techniques de management mises en place, et l’incapacité des managers à gérer des équipes à distance.

Cette absence de confiance au travail est, de plus, contre-productive: les salarié·es peuvent développer des stratégies de contournement, mais également avoir tendance à progressivement être démotivé·es, voire à se désinvestir d’un travail dans lequel ils et elles se sentiraient sans cesse suspecté·es d’un potentiel manquement professionnel.

Les conséquences sur la santé des salarié·es ne sont ainsi pas négligeables. Par crainte de ne pas répondre aux attentes des managers et d’être accusé·es de ne pas réellement travailler, les salarié·es se rendent parfois disponibles constamment, induisant une situation de connexion subie, voire d’hyperconnexion.

Dès lors, l’organisation doit être vigilante sur le non-respect de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, voire à la perméabilité accrue entre ces deux dernières. Ces éléments reposent ainsi la question du droit à la déconnexion et des difficultés à réellement le mettre en place, dans une optique préventive.

Dans ce contexte de crise sanitaire sans précédent, le recours accru au télétravail rebat les cartes du management, encore trop largement orienté vers le contrôle, voire l’hypercontrôle. Cela incite fortement les organisations à développer une nouvelle proposition sur la relation managers-salarié·es, en s’assurant du travail réalisé, sans tomber dans les dérives de l’hypersurveillance, avec la préservation de la frontière entre vie privée et vie professionnelle. Les organisations ont tout intérêt à progressivement passer de la culture du contrôle à la culture de la confiance, et à s’axer moins sur le processus que sur le résultat.

Source SLATE.

 

Covid-19, emploi, démocratie… Les jeunes coincés dans une spirale de pessimisme…

Les entraves pour se projeter vers l’avenir se multipliant, le moral de la jeunesse est en berne.

La confiance en la démocratie chez les jeunes adultes, déjà en érosion depuis 2016, connaît une chute libre.

 

La survenue du Covid place les nouvelles générations dans un embarras au double sens du terme. D’abord, elle pose un obstacle inattendu à leur cheminement vers l’âge adulte et vers l’autonomie, alors que plusieurs facteurs étaient déjà présents pour freiner cette avancée, comme la difficulté d’insertion pour les jeunes sans formation et, parallèlement, pour les autres, la pression à pousser les études le plus loin possible, ou la difficulté à financer un logement à soi pour les étudiants et pour une partie de ceux qui travaillent déjà.

Ensuite, elle les met dans un embarras au sens de perplexité: il est difficile de s’accrocher à un projet quand l’accès aux cartes qui permettent d’inventer son avenir se restreint brutalement. Dans L’Âge des possibles, film culte des années 1990, Pascale Ferran décrit les tâtonnements existentiels d’une poignée de jeunes adultes qui hésitent à s’engager face à l’éventail d’opportunités encore ouvertes. Cette image d’un horizon large disparaît quand tout projet personnel est soumis à la versatilité de décisions administratives et que l’économie chancelle.

La perte d’autonomie

Listons les obstacles inédits qui ont surgi pour les post-adolescents. D’abord, les difficultés à suivre sereinement le cours de leurs études puisque, dès mars, toutes les universités se sont reconverties à l’enseignement à distance et que depuis, elles n’ont été entrouvertes que pendant de courtes périodes (en particulier en octobre). Or, la vie universitaire, avec sa sociabilité, les opportunités d’enseignements, de rencontres et d’offres culturelles, est un sas initiatique en soi, et n’a rien à voir avec le fait de suivre des cours par écran interposé à partir de sa chambre.

Les entraves pour s’autonomiser se multipliant, le moral de la jeunesse est en berne.

Ces mauvaises conditions pédagogiques se sont doublées d’un chemin de croix pour trouver des stages ou mener des enquêtes ou des recherches personnelles, pourtant aujourd’hui chainons indispensables des cursus universitaires, sans parler de l’impossibilité de séjours à l’étranger, requis eux aussi dans nombre de cursus. À ces affres, est apparue la crise de l’emploi qui aujourd’hui touche tous les jeunes, même les frais émoulus bien diplômés. Enfin, à un âge où la construction identitaire et le rapport au monde se nourrissent de liens amicaux et amoureux, et où la vie du corps et les émotions sont primordiales, cette effervescence a été contrainte de se discipliner, abandonnant beaucoup de millennials à une insolite solitude et/ou au retour au bercail familial.

Pendant le premier confinement, 47% des étudiants français ont changé de logement, la plupart du temps pour retourner chez leurs parents, et trouver un cadre de vie plus confortable –les élèves étudiants des grandes écoles (plus de 50%) ont été les plus nombreux à aller vivre ailleurs, contre 39% des étudiants de l’université. Aux États-Unis, fermeture des universités et chômage aidant, on a observé un retour massif des moins de 30 ans chez leurs parents, au point qu’en septembre 2020 une majorité de cette classe d’âge vit dans son foyer d’origine, soit plus que pendant la Grande récession. Les entraves pour s’autonomiser se multipliant, le moral de la jeunesse est en berne.

Perception des jeunes adultes sur leur sort

Les deux mois passés en confinement (en famille ou seuls) au printemps 2020 resteront gravés dans les esprits de la jeunesse tant il s’agit d’une expérience inédite. Plusieurs enquêtes ont montré comment, pour elle, cette période a été traversée par de l’angoisse, de la diminution de sommeil, et même pour certains d’entre eux la peur d’un ébranlement de leur santé mentale, et/ou une augmentation de pratiques addictives. Un point intéressant: en mars-avril beaucoup de jeunes ne sont presque pas sortis, non pas par goût de l’enfermement mais sans doute parce qu’ils ont l’habitude de la sociabilité à distance, et aussi par peur d’être infectés et par sens de leur responsabilité sociale; de ce fait ce sont les personnes âgées qui ont le plus mis le nez dehors[1].

Le retour au confinement en novembre n’a plus le charme d’un moment exploratoire inédit limité dans le temps. Il déclenche plutôt la fatigue de la répétition, et la détresse psychologique qu’entraîne l’accumulation d’entraves pour se projeter vers l’avenir.

En puisant à diverses sources, le Financial Times dresse un tableau du moral des jeunes (18-34 ans) face à la pandémie. On note ainsi leur scepticisme face à l’action des pouvoirs publics. Une grande partie d’entre eux ont le sentiment que ces derniers ne contrôlent pas grand chose de la crise sanitaire: près de 80% en Espagne, aux États-Unis et en Grande-Bretagne; 60% en France, 42% en Allemagne, les taux, sans surprise, étant sensiblement meilleurs dans les pays asiatiques (Ipsos Mori Survey, octobre 2020).

Ensuite, la confiance envers la démocratie chez les jeunes adultes, déjà en érosion depuis 2016, connaît une chute libre (elle passe de près de 50% à 35%). Or, cette spirale de pessimisme est purement générationnelle, alors que pour les baby-boomers, la confiance démocratique navigue de façon assez étale un peu au-delà de 50% pour la même période, et est encore plus élevée chez les plus âgés (étude sur soixante-quinze pays, Center for the future of Democracy).

Enfin, selon une étude de l’OCDE, la première préoccupation des 15-29 ans est devenue leur santé mentale (55% d’entre eux), avant la question de l’emploi et même de l’éducation. L’article du FT se conclut par une image en demi-teinte, éclairée par quelques entretiens. Certes, on relève le pessimisme de jeunes Américains confinés: «Je suis devenue une nonne alcoolique», «la pandémie a détruit plein d’aspects de ma vie», «je deviens un peu nihiliste», etc. Mais, parallèlement, cette situation imprévue a impulsé des réflexes de résilience: repenser sa vie, se réorienter professionnellement, se recentrer avec plus de sérieux sur ses études.

En France, les 18-24 ans pensent que la lutte contre le Covid doit être prioritaire.

Le spleen de la jeunesse ne se traduit pas en rejet massif des gestes barrières. En effet, en contradiction avec le discours sur «ces jeunes qui font n’importe quoi», ils se manifestent plutôt conciliants pour adopter des comportements de vigilance: ainsi, en France, les 18-24 ans pensent que la lutte contre le Covid doit être prioritaire, et sont d’accord pour limiter leur liberté dans une proportion plus élevée que les jeunes adultes actifs de 25-34 ans (plusieurs sondages vont dans ce sens).

Cette attitude favorable à la prudence révèle un autre aspect de leur psychologie et elle n’est pas incompatible avec le fait qu’une partie des étudiants ou jeunes travailleurs fasse fi des recommandations sanitaires et continuent de sortir et de faire la fête comme avant, répondant au besoin intense d’interactions et de sociabilité propre à leur âge. Ce comportement dissonant (je sais que je dois me protéger, mais finalement je fais juste le contraire) existe à l’égard d’autres risques, comme le binge-drinking ou l’excès de vitesse sur la route.

Un arrêt en plein envol

Le modèle éducatif français pousse à l’autonomie, et à l’émancipation à l’égard des cadres familiaux. Aider le jeune à se construire soi-même est toujours dans l’horizon des éducateurs ou éducatrices et des parents, mais avec les questions d’emploi et de formation, l’autonomisation des jeunes adultes était déjà devenu un cheminement de longue durée, erratique dans son circuit, et toujours réversible –par exemple, l’âge moyen de départ du domicile familial ne cesse de s’élever (en France, il est de 24 ans et à 30 ans, 15% des hommes habitent encore chez leurs parents).

La crise Covid-19 concourt aujourd’hui à ramener plus que jamais les post-ados dans le giron familial, leur faisant alors subir un arrêt brutal en plein envol: un déraillement, dont on commence tout juste à évaluer le coût psychologique.

 Les impacts du confinement sur la mobilité et les modes de vie des Français. Lives Forum Vies mobiles, avril 2020. 31% des 18-24 ans ne sont jamais sortis pendant le confinement, et 9% seulement sont sortis au moins une fois par jour, attitude différente des plus de 65 ans qui ne sont que 25% à n’être jamais sortis et 22% à sortir au moins une fois par jour.

Source SLATE.