Nancy. Une femme condamnée à 16 ans de réclusion pour avoir tué son fils autiste…

Une femme de 42 ans était jugée par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour le meurtre de son fils autiste de 14 ans.

Elle souffrait d’une altération du discernement, selon les experts psychiatres.

Nancy. Une femme condamnée à 16 ans de réclusion pour avoir tué son fils autiste

Une femme de 42 ans a été condamnée jeudi 5 mars à 16 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour avoir mortellement poignardé son fils autiste de 14 ans en 2016 à Landres.

Les jurés sont allés au-delà des réquisitions de l’avocat général, Maxime Tebaa, qui avait réclamé douze ans à son encontre.

En revanche, la cour a retenu l’altération du discernement, comme l’avait demandé Maxime Tebaa.

Les faits (sont) très graves et l’accusée (a) une large part de responsabilité dans la création du contexte délétère dans lequel les faits ont été commis, mais son état psychologique (a) contribué à la commission des faits, a indiqué l’avocat général.

Tué à coups de couteau

L’accusée avait donné à son fils de 14 ans des médicaments, qu’il avait vomis, puis l’avait poignardé à six reprises dans le torse le 20 septembre 2016 en fin de journée.

Elle avait ensuite tenté de se suicider en se blessant avec un couteau, puis en avalant des détergents.

Elle avait passé la nuit à côté des cadavres de son fils et du chien, tué à coups de couteau, qu’elle lui avait offert un an auparavant. La mère de famille avait donné l’alerte le lendemain matin.

Son avocat, Me Gérard Kremser, avait plaidé l’acquittement, estimant que le discernement de sa cliente était aboli au moment des faits.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, [ma cliente] est très satisfaite de cette décision, elle voulait être condamnée, a-t-il réagi, précisant que sa cliente ne comptait pas faire appel.

Le discernement de la prévenue en question

Lors de l’instruction, un premier expert psychiatre avait conclu à l’abolition du discernement de la quadragénaire, qui souffrait d’une dépression sévère au moment des faits.

Mais une contre-expertise réalisée par deux psychiatres avait conclu à une simple altération du discernement. Les médecins avaient alors souligné qu’elle n’avait délibérément pas pris son traitement et qu’elle avait utilisé les médicaments pour tuer son fils.

La prévenue, divorcée et sans emploi, vivait seule dans l’appartement familial avec son fils autiste, pris en charge par un établissement en Belgique, depuis que sa fille aînée était partie vivre chez son père l’été précédent.

Son entourage avait souligné à la barre à quel point elle était isolée, ayant rompu tout contact depuis plusieurs années avec sa famille au moment des faits.

Source OUEST FRANCE.

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