Nancy. La prison épinglée par la justice pour le traitement d’un détenu en fauteuil roulant…

Un détenu âgé de 49 ans, souffrant d’une maladie génétique dégénérative, a vu sa demande de remise en liberté refusée.

Condamné à 16 ans de prison pour braquage et incarcéré à Nancy (Meurthe-et-Moselle), il a obtenu le droit d’être transféré en unité médicale car son état de santé nécessite l’aide d’un auxiliaire de vie.

Nancy. La prison épinglée par la justice pour le traitement d’un détenu en fauteuil roulant

Tandis qu’il purge une peine de 16 ans à la prison de Nancy pour le braquage d’une bijoutière, un détenu de 49 ans a demandé sa remise en liberté. Il souffre d’une maladie génétique neuromusculaire dégénérative qui l’aurait paralysé et ne peut être déplacé qu’en fauteuil roulant.

Le tribunal administratif de Nancy a rejeté cette semaine sa demande mais il a accepté le transfert de ce détenu vers une unité médicale afin qu’il puisse bénéficier de l’aide d’un auxiliaire de vie, rapporte L’Est Républicain.

Une « carence » de l’établissement pénitentiaire

Jusqu’à la fin du mois de mars, c’était son codétenu qui l’aidait à se coucher, à faire sa toilette ou encore à manger. Mais depuis la libération de ce dernier, le détenu malade doit se débrouiller seul. Face à cette situation ainsi qu’au risque d’infection au Covid-19, son avocat a saisi le tribunal administratif en urgence.

Le tribunal administratif a estimé que la demande de remise en liberté était de la compétence d’un juge d’application des peines. Il a toutefois épinglé la prison de Nancy dans son délibéré. « Le centre pénitentiaire a commis une carence portant une atteinte grave et manifestement illégale au droit […] de ne pas recevoir des traitements inhumains ou dégradants », a estimé le tribunal. Le détenu pourrait, comme l’a suggéré le juge, être placé à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) à l’hôpital Brabois de Nancy.

Source OUEST FRANCE.

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