A 26 ans, Marie Balmaguier, en fin de parcours à l’Institut d’éducation motrice du CEM de Montrodat, a obtenu sont permis de conduire mardi 9 mars.
L’installation dans la voiture est plus longue pour transporter le fauteuil.
Un événement ordinaire pour beaucoup de jeunes, mais pour la jeune femme lourdement handicapée moteur, le résultat de plusieurs années d’apprentissage parfois dur et décourageant, mais dont elle peut aujourd’hui être fière. « Au début, j’avais des doutes, confit-elle. Je manquais de confiance en moi. Il fallait y croire pour aller jusqu’au bout mais, même en fauteuil roulant, on peut y arriver. « Mais tout, c’est bien passé. Code obtenu du premier coup en septembre 2019, puis 18 mois de conduite, entrecoupé de pauses dues aux confinements. L’examen s’est déroulé avec la même rigueur que pour les valides, seul le temps d’installation dans le véhicule a été plus long, du fait du transfert du fauteuil au siège du véhicule. Mais là encore, c’est une réussite du premier coup. Pour Christophe Manouvrier, le moniteur, Marie a été exemplaire tout au long de la formation, elle n’a jamais baissé les bras malgré les difficultés.
Le besoin de mobilité le même pour tous
Reste maintenant une autre épreuve, trouver le financement pour un véhicule occasion avec un faible kilométrage et l’adapter à son handicap. Tout cela a un coût d’autant que le fauteuil est lui aussi à changer pour un modèle adapté à la voiture. Mais, le besoin de mobilité est le même que celui de tous les Lozériens, c’est un outil indispensable pour aller au travail. Actuellement, la jeune femme est en stage au pôle bois de l’Esat de la Colagne et aimerait y travailler.
Actuellement, une trentaine de personnes suivent des leçons à l’auto-école du centre. Une dizaine de jeunes pour le permis piéton, autant pour l’AM, le permis cyclomoteur et voiturette, les derniers, le voiture. L’accès à cette auto-école n’est pas réservé aux seuls résidents et travailleurs des différents centres, mais à toute personne ayant un handicap demandant un apprentissage sur véhicule adapté, même hors région. Récemment, deux personnes, l’une de Lyon, l’autre psychiatre en Île-de-France, ont passé plusieurs semaines au village de gîtes du CEM, pour faire un stage de conduite et y passer l’examen. L’auto-école dispose d’un simulateur, mais que le moniteur utilise avec modération et surtout pour prendre des mesures, y compris de force sur les pédales pour le véhicule.
Source MIDI LIBRE.
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