Levothyrox: l’exemple de la Nouvelle-Zélande aurait dû alerter les autorités…

Levothyrox – En 2007 en Nouvelle-Zélande, un changement dans la composition d’un médicament contre l’hypothyroïdie avait déjà entraîné un boom des signalements d’effets indésirables.

Levothyrox

Un changement dans la formulation d’un médicament indiqué pour l’hypothyroïdie, une augmentation fulgurante du nombre de cas d’effets secondaires, une méfiance des patients vis-à-vis des autorités sanitaires et une forte couverture médiatique. Cette histoire, qui comporte tous les ingrédients d’une bonne crise sanitaire, ressemble fort à celle du Levothyrox, médicament qui agite l’hexagone depuis le mois de mai. Pourtant, ces événements se sont déroulés il y a 10 ans en Nouvelle-Zélande. Une situation relatée en janvier 2010 dans un article du British Medical Journal.

En 2007, l’entreprise pharmaceutique GlaxoSmithKline commercialise l’unique médicament prescrit aux personnes souffrant d’hypothyroïdie en Nouvelle-Zélande (l’Eltroxin, équivalent du Levothyrox). La firme décide de délocaliser la production en Allemagne, alors que le comprimé était jusque-là produit au Canada. En résulte une modification du procédé de fabrication, aboutissant à un changement d’excipients (les composés inertes du médicament), de taille et de couleur du médicament. Le principe actif – la thyroxine — n’est pas affecté par ce changement. Dans les semaines qui suivent l’arrivée des nouveaux comprimés, le nombre de signalements d’effets secondaires explose: 2000 fois plus de cas ont été rapportés en quelques mois avec la nouvelle formule qu’en 30 ans avec l’ancienne!

Méfiance de la population

Près de la moitié des symptômes rapportés ne ressemblaient pas à ceux habituellement décrits en cas d’hypothyroïdie: conjonctivite, douleurs oculaires, maux de tête, démangeaisons, nausée ou indigestion. Les autorités sanitaires néo-zélandaises ont alors diligenté des études indépendantes sur le nouveau médicament. Les résultats avaient alors indiqué que celui-ci était parfaitement équivalent au précédent, bien qu’il soit possible qu’il entraîne des effets secondaires chez un petit nombre de patients…..

Fausses rumeurs

L’autre facteur qui pourrait avoir joué un rôle fondamental est le traitement médiatique de cette affaire. «La couverture des effets indésirables associés au médicament a été très importante: radio, télévision, magazines, journaux et sites Internet d’actualité», rapportent les chercheurs. L’un des premiers journaux à s’être fait écho de l’affaire, le Southern Times, a ainsi publié un article intitulé: «Des changements de formulation responsables de la maladie». À cela s’ajoute la propagation de fausses rumeurs affirmant que le nouveau médicament était fabriqué en Inde et contenait des ingrédients issus d’OGM……

Tirer leçon de ses erreurs….

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Source LE FIGARO.

 

 

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