Les résidences seniors, alternative aux maisons de retraite plébiscitée par les Français…

Selon une enquête réalisée par l’Ifop et que dévoile Le Figaro, les Français plébiscitent le fait de pouvoir continuer à vivre dans un appartement individuel au sein d’une résidence dédiée.

Ils critiquent en revanche le coût prohibitif de ces appartements avec services et personnel soignent 24h/24.

Les résidences seniors, alternative aux maisons de retraite plébiscitée par les Français

Si la maison de retraite vue comme un mouroir fait peur aux Français, en revanche ils sont de plus en plus séduits par les «résidences seniors» qui permettent de maintenir une forme d’autonomie lorsque celle-ci devient difficile chez soi. Une étude réalisée par l’Ifop révèle que 59% des 50 ans et plus se verraient bien choisir ce type de résidence car elles permettent de garder son indépendance tout en bénéficiant d’un environnement sécurisé avec des personnes disponibles 24h/24 en cas de besoin.

Selon l’étude, 61% des seniors plébiscitent le fait de pouvoir continuer à vivre dans un appartement individuel, 44% les services à la carte comme la préparation des repas ou l’aide au ménage, et 11% les activités de loisirs qui y sont proposées. De nombreux groupes ont investi ce créneau comme Domitys, les Girandières, les Jardins d’Arcadie, les Senioriales, Happy Senior Groupe Duval etc.

Créateur d’emplois non délocalisables

Mais, si le concept des résidences séniors séduit, leur coût est jugé prohibitif: pour 71% des sondés le prix constitue de loin le principal frein pour s’y installer. La fourchette peut varier entre 1000 et plus de 3000 euros mensuels selon la ville choisie, la taille de l’appartement retenu, le nombre de services demandés.

Alors que le Président de la République a promis une grande loi sur la dépendance en 2019, le développement de ce type d’hébergement apparaît comme une alternative à encourager. Non seulement parce qu’il répond à la demande des personnes âgées. Mais aussi parce «qu’il est créateur d’emplois non délocalisables (80.000 créations d’emplois estimées à horizon 2035), et permet de réduire les dépenses publiques grâce à une meilleure prévention de la perte d’autonomie du fait d’un maintien plus long de l’activité physique et mentale», soulignait déjà l’Institut Montaigne dans un rapport fin 2014. Le think tank déplorait qu’en France seulement 0,3% des plus de 65 ans vivent en «résidences seniors» contre près de 4% au Royaume-Uni et 7% au Québec.

De fait, la France est dans une situation totalement dichotomique. Soit les personnes sont très dépendantes et elles sont placées en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), secteur concentré et saturé. Soit elles le sont modérément et restent à domicile, ce qui impose souvent une disponibilité importante de l’entourage, et est souvent préjudiciable car le domicile, inadapté, accentue les restrictions d’activité et majore les risques d’aggravation (en particulier à cause des chutes). «Depuis trente ans, les pouvoirs publics ont promu la prise en charge à domicile.

Cette stratégie est officiellement justifiée par le souhait des personnes âgées dépendantes, mais motivée aussi par le coût élevé des prises en charge institutionnelles pour les budgets publics», soulignait une note du CAE de 2016, qui recommandait aussi de diversifier les offres de prise en charge. Rédigée par Antoine Bozio, cette note ouvrait plusieurs pistes pour repenser le financement et couvrir les restes à charge, notamment l’instauration d’un prêt-dépendance qui permettrait de mieux mobiliser le patrimoine des ménages ou encore l’instauration d’une assurance-dépendance obligatoire. Le débat est désormais ouvert pour tous ces sujets!

Source LE FIGARO.

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