L’entraîneur abusait de son élève handicapée : un an de prison ferme…

Un homme de 62 ans, entraîneur de tennis de table à Morsbach (57), a été condamné par le tribunal correctionnel de Sarreguemines à un an de prison ferme pour agression sexuelle sur l’une de ses élèves, âgée de 20 ans et handicapée mentale.

Il a été écroué à l’issue de l’audience.

 

L’entraîneur abusait de son élève handicapée : un an de prison ferme

Richard Melin — président et entraîneur du club de tennis de table de Morsbach (57) au moment des faits — a comparu devant le tribunal correctionnel de Sarreguemines lundi pour agression sexuelle commise sur une personne vulnérable. En l’occurrence l’une de ses élèves, âgée de 20 ans et souffrant d’un handicap mental. Il était reproché au sexagénaire d’avoir, à plusieurs reprises, entre le 1er  janvier et le 23 février 2019 – dans le véhicule qui les menait à l’entraînement ainsi que dans le vestiaire — déshabillé la jeune femme, de lui avoir touché les seins et commis d’autres agressions sexuelles plus poussées. « La victime n’est pas en capacité d’exprimer un consentement éclairé. Permettez-moi de douter de votre version indiquant des demandes de sa part. Je crois plutôt que vous avez tiré profit de la situation… », a estimé le président du tribunal Christophe Deshayes.

« Un moment de faiblesse » et « une grosse connerie »

Du même avis, le ministère public, représenté par Michaëla Weill, a demandé au tribunal de requalifier les faits en agression sexuelle sur une personne vulnérable par autorité conférée par ses fonctions : « Le ping-pong, c’était la vie de cette femme au physique et au mental d’une enfant de 12 ou 13 ans… Elle n’avait pas envie de tout perdre en révélant ces actes. Lors de la dernière agression, le prévenu avait installé un petit nid d’amour dans le vestiaire pour passer à la vitesse supérieure avec son objet sexuel. Heureusement qu’il a été surpris par l’un des joueurs du club ! » Dans sa plaidoirie, l’avocat de la défense arguait que l’absence totale de consentement n’est pas caractérisée dans cette affaire. « La victime est vulnérable, certes, mais ne présente pas d’incapacité totale de discernement : elle travaille, n’est pas placée sous tutelle ou curatelle », a-t-il précisé. « Mon client a juste eu un grand moment de faiblesse ! » À la barre, ce dernier a exprimé quelques regrets à l’adresse des parents de la victime, absente, pour cette « grosse connerie ».

Le tribunal a condamné Richard Melin à une peine de trois ans d’emprisonnement dont un an ferme avec mandat de dépôt à la barre, une interdiction d’encadrement dans le monde sportif d’une durée de 5 ans, une interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs, ainsi que le dédommagement de la victime à hauteur de 6.800 euros.

Source EST REPUBLICAIN.

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