Le confinement a finalement eu un effet positif sur les habitudes de santé des Français…

Contrairement aux idées reçues, cette période d’isolement a permis de limiter la part de Français se livrant à de «mauvaises pratiques», selon le baromètre santé Odoxa.

Le confinement a finalement eu un effet positif sur les habitudes de santé des Français...

Certains Français ont pris du poids, d’autres ont perdu le sommeil… Mais contrairement aux idées reçues, le bilan du confinement en ce qui concerne la prévention et les bonnes pratiques en matière de santé est finalement plutôt positif, selon le baromètre santé Odoxa pour Le Figaro et France Info publié ce lundi*. La part des Français assurant boire de l’alcool de façon régulière ou occasionnelle est par exemple passée de 57% avant le confinement instauré pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, à 51% après. Même tendance chez les fumeurs, passés de 27% à 23% sur la même période. Ces écarts s’expliquent en partie parce que «tous ces comportements ont une dimension sociale, relève le sondage. On boit davantage, fume davantage, mange davantage (chips, coca, etc.) lorsque l’on est en société».

Autre point positif: la part des personnes pratiquant du sport n’a pas pâti de cette période d’isolement, au cours de laquelle les allées et venues des Français étaient pourtant très limitées. Le sondage assure même que ce confinement a été l’occasion pour un Français sur cinq de découvrir de nouvelles activités sportives ou de relaxation.

Des «mauvais élèves»

Si moins de Français ont eu de «mauvais comportements» de santé pendant le confinement, «ceux qui ont échappé à cette règle vertueuse ont pu nettement «déraper» durant cette période exceptionnelle», note le baromètre Odoxa. Un Français sur trois (35%) a pris du poids (+3,2 kg en moyenne). 19% des personnes interrogées déclarent même avoir pris plus de 5 kilos.

Le sondage montre que si les Français sont ceux qui ont le plus eu tendance à consommer des produits gras ou sucrés (76%), les Britanniques sont ceux qui ont le plus bu d’alcool (58), les Espagnols ceux qui ont le plus fumé (30%). Les Allemands ont eu davantage tendance à prendre des médicaments potentiellement dangereux comme des anxiolytiques ou des somnifères (18%, contre 12% en France).

À l’heure du bilan, après cette période inédite d’isolement, huit personnes sur dix en France et en Europe ont en tout cas bien l’intention de prendre davantage soin de leur santé à l’avenir. «Même si, pour certains, ce pronostic rejoint le souhait voire le vœu pieux, il est tout de même bien probable que cette cruelle expérience collective aboutisse à un «mieux vivre» pour l’immense majorité des Français et des Européens», estime Gaël Sliman, président de l’institut Odoxa. 46% (contre 30% avant le confinement) des Français interrogés estiment d’ailleurs qu’il faut davantage responsabiliser les individus à leur niveau plutôt que de compter sur l’État (23%) ou l’Europe(8%).

Une certitude enfin pour un grand nombre de personnes interrogées: l’État ne prend pas suffisamment en compte l’avis des scientifiques en matière de santé, que ce soit avant (70%) ou après le confinement (63%).

* Cette enquête a été réalisée par Odoxa et la FG2A avec le concours scientifique de la Chaire santé de Sciences Po et en partenariat média avec Le Figaro et France Info. L’étude est réalisée sur un premier échantillon représentatif de 1000 Français juste avant le confinement, les 12 et 13 mars derniers, puis sur un autre échantillon représentatif de 1000 Français les 13 et 14 mai.

Source LE FIGARO.

Pour marque-pages : Permaliens.