La médecine scolaire, parent pauvre de l’Éducation nationale, bientôt confiée aux Départements…

C’est le souhait du gouvernement. Les Départements gèrent déjà la Protection maternelle et infantile.

La médecine scolaire est le parent pauvre de l’Éducation nationale avec un médecin pour 12 728 élèves.

La médecine scolaire compte aujourd’hui un médecin pour 12 728 élèves.

Dans un entretien au quotidien Les Échos, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, annonce ce jeudi 17 décembre que le gouvernement entend transférer aux Départementsles services de médecine scolaire pour constituer de véritables services de la santé de l’enfant du premier âge jusqu’à la majorité ».

Pas vraiment une surprise : les Départements ont déjà la charge de la protection maternelle et infantile (PMI). Créés en 1945, les services de PMI assurent des actions de prévention et de dépistage des handicaps des enfants de moins de six ans, ainsi que la surveillance et le contrôle des établissements et services d’accueil des enfants de la même tranche d’âge, ainsi que des assistantes maternelles.

Les médecins scolaires assurent, quant à eux, des missions de prévention et de promotion de la santé dans les écoles, collèges et lycées. Ils sont notamment chargés d’assurer deux « visites médicales » pour chaque élève aux âges de 6 et 12 ans : vérification du carnet de santé et des vaccinations obligatoires, calcul de l’indice de masse corporelle (rapport taille-poids), examen clinique, bilan du langage et du développement psychomoteur, entretien avec les parents sur les conditions de vie de l’enfant.

Visite médicale : un élève de sixième sur cinq en bénéficie

Pour Jacqueline Gourault, il y a unelogiqueà regrouper les deux services sous l’égide des Départements. La Cour des comptes est sur la même longueur d’onde. Dans un rapport publié au mois de mai, elle pointait un défaut de pilotagede la médecine scolaire. Les magistrats relevaient que seul un élève sur cinq bénéficiait effectivement d’une visite scolaire, le taux ayant brutalement chuté de 26 % à 18 % entre 2013 et 2018.

Étonnamment, la Cour des Comptes estimait qu’il ne s’agissait pas d’un problème de moyens, mais uniquement d’unefailledans l’organisation. Le nombre de médecins et d’infirmières scolaires a pourtant chuté drastiquement au fil des décennies. On en est aujourd’hui à un infirmier pour 1 558 élèves et un médecin pour 12 728 élèves.

Source OUEST FRANCE.

 

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