Harcèlement scolaire : une maman de la Somme témoigne…

Nathalie Romain est la maman de Margaux, collégienne de 14 ans à Villers Bocage, au nord d’Amiens.

L’adolescente souffre depuis sa naissance d’une paralysie partielle du visage. Un handicap qui fait d’elle la cible de ses camarades.

Margaux et sa mère, Nathalie Romain

 

« Honte à ses « camarades » d’école… !!!  » Honte à l’éducation nationale  »

La Rédaction Handicap Info.

Amiens, France

 » L’important c’est que les enfants puissent libérer leur parole dans les établissements » estime Nathalie Romain pour qui ce jeudi 8 novembre, journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire est un jour utile.  Sa fille, Margaux est victime de harcèlement scolaire depuis son plus jeune âge. L’adolescente de 14 ans souffre d’une paralysie partielle du visage. Un handicap qui fait d’elle la cible de ses camarades :  » je subis quand même des moqueries à peu près tous les jours : ils ne veulent pas me voir, me disent que je suis moche, me poussent , parfois même ils me font tomber« . Le quotidien de la collégienne est un calvaire.

Me faire rabaisser tout le temps, c’est compliqué

La jeune fille n’a pas confiance en elle, elle ne s’en cache pas et poursuit, lucide,  » me faire rabaisser tout le temps c’est compliqué« .  Nathalie est alertée très tôt par l’école maternelle et primaire mais la maman assure avoir toujours laissé l’école gérer même si elle a parfois eu envie « d’interpeller un parent ou un enfant » elle-même. Mais en 2017, la situation se dégrade.  » Au début, je ne disais rien du tout et puis j’en ai eu marre » explique Margaux qui a fini par écrire une lettre à ses parents. Le collège a ensuite été mis au courant.

Une plainte déposée au printemps 2017

L’année dernière « on est passé du harcèlement scolaire au harcèlement sexuel » raconte la maman. Une première plainte est déposée et Margaux obtient gain de cause : « il y a eu un rappel à la loi pour un garçon de 14 ans » explique Nathalie Romain qui reconnait déposer tous les matins sa fille à l’école sans être sereine. Malgré tout, l’équipe de direction, la CPE et les surveillants sont, selon elle, hyper vigilants avec Margaux.  Leur porte est ouverte à chaque fois que Margaux en a besoin et l’adjointe de direction est venue dans la classe pour parler du handicap. « Dans ma classe, ça va mieux. Pas dans la cour ».

C’est très dur d’en parler mais ça fait du bien

Malgré les moqueries, Margaux continue d’aller en classe, toujours dans le même établissement.  » Je veux leur montrer que je suis forte » insiste la collégienne soulagée d’avoir raconté ce qu’elle vivait en classe, dans la cour de récréation. C’est très dur d’en parler mais c’est un poids qui s’en va témoigne Margaux qui encourage aujourd’hui tous les élèves dans sa situation à parler. Cela soulage promet l’adolescente .

Ecouter le témoignage, cliquez ici.

Source FRANCE BLEU.

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