Handicap – L’appel au secours de Loisirs Pluriel Quimper ou comment la crise sanitaire met en péril les finances des associations…

La crise sanitaire est lourde de conséquences pour les trésoreries de très nombreuses associations.

Face à un avenir incertain, des associations comme Loisirs Pluriel à Quimper inventent de nouvelles formes d’actions de financement afin de pouvoir survivre.

 

Loisirs Pluriel Quimper accueille dans un centre de loisirs tous les mercredis et pendant les vacances scolaires des enfants dont certains en situation de handicap

« Nous sommes une association qui fonctionne à 80% grâce aux subventions des collectivités territoriales et les 20% restants de notre budget sont assurés par nos propres actions de collecte de fonds » explique David De Priester, secrétaire de l’association Loisirs Pluriel Quimper. « Mais depuis le début de l’épidémie et les restrictions de mouvement et de regroupement, nous ne pouvons quasiment plus réaliser d’actions. »

Un déficit conséquent

Et pas besoin de demander à David d’effectuer de longs calculs pour évaluer le trou dans les caisses de l’association, le chiffre tombe tout de suite.

« À l’heure actuelle, il nous manque à peu près 7 000 euros de budget. Nous sommes inquiets. »

David De Priester, secrétaire de l’association Loisirs Pluriel Quimper

Une inquiétude qui monte au fil des jours pour cette association de centres de loisirs qui dépend de la Fédération Loisirs Pluriel. Même si comme le précise David « la Fédération nationale peut combler pour l’instant en faisant appel aux institutionnels, pour autant, ça ne durera pas et on peut dire que l’association est quand même en danger ».

Car « dès que la Fédération ne pourra plus combler, nous ne pourrons plus payer des animateurs et devrons limiter les sorties » ajoute David.

Le centre de Loisirs Pluriel Quimper existe depuis 10 ans et accueille au sein d’un centre de loisirs des enfants porteurs d’un handicap ou non, tous les mercredis et les vacances scolaires dans les locaux de l’école Léon Goraguer dans le Quartier du Moulin Vert. Une cinquantaine d’enfants de 3 à 13 ans, pour moitié en situation de handicap, sont présents lors des vacances scolaires plus une dizaine de jeunes adolescents dans un deuxième centre, Cap’Ados. Une activité qui n’a pas cessé pendant l’épidémie.

Se réinventer pour trouver de nouvelles actions de collecte

Face au déficit de trésorerie, l’association a cherché cet été à relancer ses donateurs habituels par le biais d’une campagne de dons. Les 3 000 euros collectés ont permis de réduire le trou de 10 000 à 7 000 euros.

Loin d’être suffisant pour retrouver l’équilibre. Les membres de l’association lancent donc de nouvelles actions « virtuelles » comme cette course sur internet « 1 kilomètre pour Loisirs Pluriel Quimper » à laquelle les participants peuvent associer un don en se « bougeant » dans leur kilomètre autorisé le samedi 28 et dimanche 29 novembre.

David espère bien que leur appel sera entendu. Il ne veut pas en arriver à « réduire l’accueil et la qualité des services proposés ».

Source FR3.

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