Handicap. La campagne pour « dépasser les préjugés » ne convainc pas les associations…

« Voir les personnes avant le handicap » car il ne les « définit pas ». Le gouvernement a lancé, ce lundi 18 octobre, une campagne nationale de communication pour « faire changer le regard » et « dépasser les préjugés ». Des associations se disent sur leur faim.

Des personnes en fauteuil roulant.

 

Voilà plus de quinze ans que les pouvoirs publics n’avaient plus lancé de campagne de sensibilisation autour du handicap. Déclinées sur internet, à la télévision, au cinéma et par affichage, vidéos, affiches, photos, diffusées depuis ce lundi 18 octobre veulent « interpeller les spectateurs sur leur propre regard », indique-t-on au secrétariat d’État chargé du handicap.

Dans les trois clips réalisés par le comédien et cinéaste Yvan Attal, des personnes handicapées sont confrontées à des regards surpris mais pour une autre raison que leur handicap. Comme dans cette vidéo où un collégien s’attable à la cantine au côté d’un jeune de son âge qu’il ne connaît pas.

Au moment où le premier laisse apercevoir sa prothèse de bras, le second s’exclame « j’y crois pas ! » Mais pour ajouter aussitôt : « Enfin quelqu’un qui aime les betteraves et les choux de Bruxelles comme moi ! »

Voilà plus de quinze ans que les pouvoirs publics n’avaient plus lancé de campagne de sensibilisation autour du handicap. Déclinées sur internet, à la télévision, au cinéma et par affichage, vidéos, affiches, photos, diffusées depuis ce lundi 18 octobre veulent « interpeller les spectateurs sur leur propre regard », indique-t-on au secrétariat d’État chargé du handicap.

Dans les trois clips réalisés par le comédien et cinéaste Yvan Attal, des personnes handicapées sont confrontées à des regards surpris mais pour une autre raison que leur handicap. Comme dans cette vidéo où un collégien s’attable à la cantine au côté d’un jeune de son âge qu’il ne connaît pas.

Au moment où le premier laisse apercevoir sa prothèse de bras, le second s’exclame « j’y crois pas ! » Mais pour ajouter aussitôt : « Enfin quelqu’un qui aime les betteraves et les choux de Bruxelles comme moi ! »

La campagne, d’un coût de 3,5 millions d’euros, se décline également sous forme de 10 portraits photographiques, réalisés par Sylvie Lancrenon, dont les légendes évoquent les passions ou compétences des modèles (le sport, les jeux vidéo, le théâtre…) mais pas leur handicap.

Sortir des valeurs négatives

« Le but, c’est de dire qu’on s’arrête encore trop au handicap des gens, alors qu’il faut voir la personne avant tout », a expliqué à l’AFP la secrétaire d’État chargée du dossier Sophie Cluzel. « Il y a encore une trop grande défiance, trop de gens qui pensent par exemple : « Le handicap à l’école, c’est possible, mais pas dans la classe de mon enfant » », a-t-elle ajouté.

Une des affiches avec une photo réalisée par Sylvie Lancrenon.

Les valeurs spontanément associées au handicap sont encore globalement négatives, trop souvent liées au malheur, à la difficulté ou à la souffrance, souligne le gouvernement.

Selon une étude Harris Interactive menée en avril pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), 64 % des personnes interrogées estiment que le handicap est un « obstacle au bonheur et à une vie épanouie », et 19 % que les personnes handicapées « ne sont pas capables de travailler » – un chiffre qui monte même à 35 % chez les moins de 35 ans.

Un parti pris qui laisse les associations sur leur faim

Face à ces préjugés, les promoteurs de la campagne assument leur choix d’un « ton bienveillant et engageant ». Un parti pris qui, justement, « laisse sur leur faim » les associations, a indiqué à l’AFP Arnaud de Broca, président du Collectif Handicaps.

Source OUEST FRANCE.

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