Le handicap expose à la pauvreté et aux bas niveaux de vie… Triste constat !!!

La moitié des personnes handicapées ont un niveau de vie inférieur à 1 540 euros par mois, soit près de 200 euros de moins qu’une personne valide. Plus le handicap est sévère, plus le revenu est faible et le niveau de pauvreté élevé.

Handicap - Pauvreté

La moitié des personnes dont le handicap est reconnu administrativement  ont un niveau de vie mensuel inférieur à 1 542 euros selon les données 2010 (dernière année disponible) publiées par le ministère des Solidarités et de la Santé , d’après les chiffres de l’Insee. Ce niveau de vie médian   est inférieur de 167 euros par mois à celui des personnes sans handicap (1 708 euros). Le type et l’importance du handicap jouent également sur le niveau de vie. Les personnes qui souffrent d’un handicap sévère touchent près de 500 euros de moins qu’une personne sans incapacité. La moitié des personnes avec un handicap visuel ou mental sévère perçoivent moins de 1 250 euros par mois. Celles qui présentent plusieurs limitations sévères ont un niveau de vie médian   de 1 200 euros.

Les personnes handicapées connaissent des difficultés d’intégration dans le monde du travail en raison de leurs limitations physiques ou mentales, mais aussi de leur parcours scolaire plus difficile et d’un niveau de qualification inférieur à la moyenne. Les salaires représentent un peu plus de la moitié des revenus des handicapés, contre 81 % de ceux de la population valide. Heureusement, la collectivité soutient les personnes handicapées : les prestations sociales composent 18 % de leurs revenus, trois fois plus que pour le reste de la population (6 %). Logiquement, les pensions , comme celle d’invalidité par exemple, représentent près d’un quart du revenu des personnes handicapées. Au final, leur revenu disponible   demeure 1,4 fois moins élevé que celui de l’ensemble des 15-64 ans.

Parmi les handicapés eux-mêmes, les inégalités de revenus sont élevées. Les 25 % des personnes les plus pauvres ayant un handicap reconnu ont un niveau de vie mensuel près de deux fois inférieur à celui des 25 % des handicapés les plus aisés (respectivement 1 125 euros et 2 083 euros). Un niveau de vie élevé limite une partie des conséquences du handicap grâce au recours à des équipements de meilleure qualité et des services extérieurs que les moins fortunés ne peuvent se payer.

À une moins bonne situation professionnelle en général, s’ajoutent souvent des situations familiales difficiles qui ont aussi des conséquences sur le niveau de vie et la pauvreté des handicapés. 30 % des personnes déclarant un handicap sévère vivent seules contre 15 % de l’ensemble des 15-64 ans ; 19 % vivent dans une famille monoparentale, structure familiale davantage touchée par des bas niveaux de revenus. En conséquence, parmi l’ensemble des 15-64 ans, 19,8 % des personnes qui souffrent d’un handicap mental, et même 30,3 % quand ce handicap est sévère, vivent sous le seuil de pauvreté alors que c’est le cas de 12,7 % des personnes sans handicap. Être touché par plusieurs limitations handicapantes, c’est aussi être davantage exposé à la pauvreté : un quart des personnes dans ce cas vivent sous le seuil de pauvreté, un tiers quand les limitations sont sévères.

Source Observatoire des Inégalités.

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