Handicap – Berck-sur-Mer : avec l’association “Lames de joie”, Alexandre, 9 ans, peut enfin courir et sauter…

C’est un rêve qui se réalise. Alexandre, 9 ans, a pu obtenir grâce à l’assocation berckoise « Lames de joie » une lame qui lui permet de surmonter son handicap et de faire du sport comme n’importe quel autre enfant.

C’est un bon petit moment entre copains. Cet après-midi là, Alexandre n’a qu’une envie : courir. « Il y a beaucoup plus de ressort dans ma lame« , explique le jeune garçon à propos de sa prothèse. « Ca me permet de courir plus vite et de faire des plus grandes foulées. » Cette fois-là, c’est lui qui mène l’échauffement : montées de genoux, talons-fesses… Depuis 9 mois, c’est un nouveau départ pour Alexandre. Grâce à une lame en carbone, bien plus souple qu’une prothèse de marche classique, il peut s’entraîner. Aller plus loin et plus vite, tout près de ses deux potes.

« C’est bien de courir avec lui parce que comme ça on joue ensemble« , explique son camarade. « Il peut aller plus vite donc on peut jouer mieux que quand il n’avait pas sa prothèse de course !«  « Avant j’étais toujours en retard, toujours le dernier, maintenant c’est autre chose« , confirme Alexandre.

Jouer au touché, à cache-cache, des jeux de mômes tout simplement. Des petits bonheurs jusque là moins accessibles pour Alexandre. « Il y en a qui ont eu une malformation et qui ne peuvent pas faire de sport. Moi j’ai eu la chance de pouvoir en faire« , sourit le jeune garçon. « Souvent les gens me regardent avec insistance, ça arrive encore mais ça ne me pose pas vraiment problème. Ce n’est pas parce qu’on a une prothèse qu’on peut rien faire et qu’on est moins bien que les autres. »

Un appareil coûteux

C’est à la naissance qu’une agénésie, une malformation de la jambe, a été diagnostiquée chez Alexandre. Appareillé à l’âge de 17 mois, c’est aujourd’hui une autre vie que lui offre cette nouvelle prothèse. Coût de l’appareil : 2500 euros. C’était il y a 9 mois et le souvenir reste intact. « J’ai sauté… Je n’avais que ça en tête« , se souvient Alexandre. « C’était la première fois que j’avais une sensation pareille. »

Ce jour-là, Alexandre et sa maman regardent ensemble la télévision. Sur l’écran, l’image de Marie-Amélie Le Fur, championne handi-sport. Un exemple pour Alexandre, un sourire pour sa maman. « C’est émouvant parce qu’il nous avait demandé une lame il y a à peu près deux ans et on lui avait expliqué que c’était compliqué à cause du budget. Ca a été possible avec « Lames de joie« , le prêt de lames de course qui sont faites pour les enfants et grâce à ça Alexandre a sa lame depuis février« , explique-t-elle. « Là il grandit donc il rechange de lame. C’est extraordinaire. Il court, il saute, il veut faire plein de choses. »

Chaque mardi, Christelle accompagne son fils à l’entraînement de tennis de table. « Croyez-moi il a un courage énorme« , affirme son entraîneur. « Il ne se plaint jamais. Moi je ne vois pas le handicap et quand j’ai des conseils à lui donner je lui donne comme je le donne à quelqu’un d’autre. »

« Tout à l’heure je parlais de fierté mais c’est plus que ça. Je l’ai vu jouer avant d’avoir sa lame. Je le vois maintenant jouer avec. Il me dit « Tu as vu, j’ai réussi à faire ça ! » et je suis heureuse parce qu’il est heureux, tout simplement« , conclut sa maman.

Source FR3.

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