En France, 300 000 ados veillent sur leurs proches malades…. !!!!

Ados – Aidants – « Personne ne se pose la question de savoir qui va à la pharmacie et qui s’occupe du petit dernier, quand une mère célibataire est atteinte d’un cancer métastasé », constate Françoise Ellien, psychologue clinicienne cofondatrice de l’association Jeunes Aidants ensemble (Jade).

La réponse est une « réalité dérangeante », sur laquelle l’étude Novartis-Ipsos, que nous révélons, fait la lumière pour la première fois. Quelque 500 jeunes âgés de 13 à 25 ans ont répondu au questionnaire. Plus de la moitié s’occupent de leur mère handicapée ou malade, le plus souvent dans un contexte de foyer monoparental. 15 % veillent aussi sur un frère ou une soeur, et 14 % sur leur grand-mère. « L’aide de ces jeunes ne se limite pas à une présence, ils prodiguent des actes qui ne sont pas du tout anodins », souligne Bénédicte Kail, de l’Association des paralysés de France.

Un jeune sur cinq prend en charge les soins intimes

Plus de la moitié (51 %) gèrent des tâches ménagères (courses, ménage, etc.), 43 % aident la personne dans ses déplacements et s’occupent des aspects médicaux, comme la prise des médicaments, et un sur cinq prennent même en charge les soins intimes, comme la toilette ou l’habillement.

Les répercussions de cet investissement sont fortes : plus de 60 % des jeunes interrogés souffrent d’insomnies, ont mal au dos ou aux bras, 54 % ont le sentiment de ne pas profiter de leur jeunesse, et 47 % se sentent « gênés » par le regard des autres et évitent d’inviter des amis. Pis : bien qu’ils soient 46 % à se dire favorables à ce qu’on leur propose de l’aide, 41 % de ces jeunes aidants n’ont mis personne au courant de leur situation, dans leur univers scolaire ou professionnel. Ils arguent que « cela ne regarde pas » les autres.

« Les jeunes entre 10 et 15 ans craignent aussi d’être placés et donc séparés de leurs parents », relève Florence Leduc, de l’Association française des aidants. « Dans le cas des maladies graves, les enfants sont conscients de la disparition possible de leur parent, ajoute Françoise Ellien. Ils préfèrent rester. Ils font des réserves d’amour. ».

Source LE PARISIEN.

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