ENTRETIEN. Frédéric Lopez suit des personnes handicapées dans « Comme les autres » sur France 2…. ce soir 5 Avril !

Absent de l’antenne depuis 2018, l’animateur revient, mardi 5 mai à 21 h 05, sur la chaîne publique, dans « Comme les autres ».

Une expérience forte.

Frédéric Lopez et Michaël Jeremiasz, au centre, entourés de personnes en situation de handicap, prêts à partir en Corse pour vivre une semaine forte en émotions à découvrir dans « Comme les autres », sur France 2.

En 2016, Frédéric Lopez rencontre Michaël Jeremiasz, champion de tennis en fauteuil. Le sportif lui demande d’être le parrain de son association, Comme les autres, qui propose un accompagnement social aux personnes en situation de handicap. De leur rencontre est née cette émission sur France 2 mêlant valides et invalides. Entretien.

Comment avez-vous rencontré Michaël Jeremiasz ?

Je l’ai invité dans mon émission Mille et Une Vies et, honnêtement, ce n’est pas possible de pas l’aimer. Pour lui, il n’y a pas de question gênante ou idiote, c’est le meilleur ambassadeur des personnes handicapées. Il m’a demandé d’être le parrain de son association et, plus tard, m’a proposé de participer à l’un des séjours qu’il organise.

Dans quel état d’esprit étiez-vous avant de partir ?

Je voulais être comme les autres et ne rien savoir de ce qui allait se passer. Je savais juste que je faisais partie des cinq personnes valides qui accompagneraient les cinq handicapés. J’avais des appréhensions qui sont universelles, car, pour plein de raisons, le handicap ne met pas tout le monde à l’aise. Personnellement, j’avais toujours rencontré des super-héros, des gens qui font en sorte que vous n’ayez jamais pitié. Là, j’allais être avec des personnes venant tout juste de subir un accident. J’avais peur de les voir souffrir et d’être renvoyé à ma propre impuissance.

Comment cela s’est-il passé ?

Les participants reprennent confiance en eux en participant à des sports à sensations fortes et ils peuvent poser toutes les questions qu’ils veulent. J’ai appris beaucoup de choses. Pendant le séjour, Céline, une jeune femme, a confié que, quand elle entre dans un café, elle a l’impression de déranger. Je n’avais jamais réalisé ça. C’est fascinant de voir, d’un côté, les valides qui sont gênés parce qu’ils ont peur de dire une bêtise et, de l’autre, les personnes en fauteuil qui ont l’impression de déranger… Le film sert à ça : faire voler en éclats toutes ces gênes et ces quiproquos.

Comment s’est passé le tournage ?

Même s’il y avait des caméras, il était très important pour Michaël que les gens participent au même voyage que les autres. Il n’y a pas eu de concessions et c’est ce qui donne son authenticité au documentaire. On aurait pu faire quelque chose de mélo, de triste. Moi, je trouve ça léger et profond.

Que retenez-vous de cette expérience ?

Je rêverais de vivre dans un monde comme celui-là où l’on peut se parler sans se blesser, dans lequel il n’y a pas de tabou. Je retiens aussi ce que réalise Michaël en une semaine. Maëlys, l’une des participantes qui avait peur de tout au début de l’aventure, termine le séjour en disant : « Je n’ai plus honte de rien ». Ça m’a énormément ému…

Comme les autres, à 21 heures, sur France 2.

Source OUEST FRANCE.

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