En fauteuil roulant, il va parcourir 100 km en dix heures à la force de bras pour « sensibiliser au handisport »…

MARATHON MAN Aurélien Martin a déjà participé à plusieurs marathons dans le monde entier.

En fauteuil roulant, il va parcourir 100 km en dix heures à la force de bras pour « sensibiliser au handisport »

 

  • Aurélien Martin a été renversé par une voiture à l’âge de 7 ans. Depuis, il se déplace, travaille, voyage et fait du sport en fauteuil roulant.
  • Passionné depuis toujours par l’activité physique, il a fait son premier marathon (Nice – Cannes) en 2014 et a décidé de découvrir cette compétition emblématique dans les autres villes du monde.
  • À cause du Covid-19, il ne peut pas atteindre ses objectifs de l’année et à monter avec le comité départemental de handisport des Alpes-Maritimes, un défi pour récolter des fonds et sensibiliser à la discipline.

Sur le quai Rauba Capeu de Nice, Aurélien Martin, 39 ans, apparaît un peu transpirant. « Cette montée, c’est ce qui me fait le plus peur », lâche-t-il en arrivant au niveau de la sculpture #ILoveNice. Dans trois jours, il partira d’ici à 7h30 pour réaliser un défi de taille : parcourir 100 km en moins de dix heures à la force de ses bras. En fauteuil roulant depuis ses 7 ans, ce Niçois a toujours été un passionné de sport et s’est toujours démené pour en faire. Ski, vélo, natation et surtout course.

Depuis trois mois, il se prépare pour ce nouveau challenge. « Je vais faire deux allers-retours jusqu’au fort carré d’Antibes puis finir de la place Masséna jusqu’au Croc-de-Cagnes pour revenir à Rauba Capeu. L’objectif est de finir avec un temps de moins de deux chiffres. Je n’ai jamais fait ça mais c’est l’équivalent de deux marathons et un semi, donc ça, je sais faire ! », sourit-il.

Promouvoir le handisport

Cet amoureux des épreuves a eu cette idée parce qu’il voulait « quelque chose de plus gros » que les courses de 42 km. « J’ai fait mon premier Nice-Cannes en 2014. J’ai tout de suite adoré la sensation et l’ambiance. C’est incroyable ces moments de partages. Je me suis mis en tête de découvrir cette compétition emblématique ailleurs et d’arriver à courir les six plus grands ». New York, Berlin mais aussi Paris ou Valence, les années se sont suivies et les étapes aussi… Jusqu’à la crise sanitaire. « Finalement, c’était maintenant le meilleur moment pour organiser ce genre d’épreuve. La préparation physique est si intense que je n’aurais pas risqué de me blesser et manquer une autre compétition », lance-t-il.

Mais au-delà de ses ambitions personnelles, la course de dimanche a aussi pour but de promouvoir le handisport et de récolter des fonds. « J’ai tellement galéré que je n’ai pas envie de voir les autres dans cette situation ». Pour ça, il a monté le projet avec le Comité départemental handisport des Alpes-Maritimes. Son président, Aurélien Lazzaro, détaille : « Chaque personne qui le souhaite peut l’accompagner, à pied ou à vélo, pendant quelques kilomètres et faire un don en fonction de ce qu’elle peut. Ça permettra de financer du matériel pour ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir un fauteuil adapté à l’activité qu’ils aimeraient faire. Un fauteuil coûte environ 10.000 euros. En plus, Aurélien est notre modèle local. Sans être à haut niveau, il réalise des exploits. Et tout ça, après son boulot à la banque ! ».

L’athlète conclut : « On ne sera pas tous champions mais je veux prouver à tous, les personnes en situation de handicap et les autres, que c’est possible de faire des choses comme tout le monde : bosser, voyager, faire du sport. J’amène même les valides à se surpasser pour qu’ils me suivent, en temps comme en distance ! » Combien tiendront 100 km à 14 km/h ?

Source 20 MINUTES.

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