E 171 : l’additif alimentaire controversé ne sera pas suspendu …

Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a justifié sa décision par « des évaluations différentes » de la dangerosité du colorant.

Dans une tribune publiée fin décembre, une vingtaine d’associations lui avaient enjoint de signer l’arrêté d’interdiction.

Entre les ministères de l’économie et des finances, et celui de la transition écologique et solidaire, le bras de fer durait depuis plusieurs mois ; Bercy a, semble-t-il, remporté l’arbitrage. Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a annoncé, mardi 8 janvier sur le plateau de « C à Vous », sur France 5, qu’à brève échéance, l’additif alimentaire E 171 ne serait pas suspendu en France.

Ce colorant controversé, formé de nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2), est présent dans de nombreux produits alimentaires, en particulier des confiseries, des biscuits, des plats préparés, des gommes à mâcher, etc. Et ce même si plusieurs industriels se sont récemment engagés à l’ôter de leurs recettes. Suspecté de présenter un risque cancérogène, sa suspension est prévue par la loi « EGAlim », adoptée en novembre 2018. Mais cette mesure conservatoire ne peut entrer en vigueur qu’après la prise d’un arrêté ministériel que M. Le Maire a exclu de signer dans l’immédiat, renvoyant cette décision au résultat de nouvelles expertises, qui n’interviendront pas avant plusieurs mois.

Dans une tribune publiée fin décembre par Le Monde, une vingtaine d’associations – dont la Ligue contre le cancer, Greenpeace, Foodwatch, 60 Millions de consommateurs ou encore l’Alliance pour la santé et l’environnement (HEAL), qui rassemble plusieurs dizaines d’ONG, de sociétés savantes et d’instituts de recherche européens – avaient enjoint au ministre de signer le fameux arrêté…

Source BOURSORAMA.

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