Des athlètes dénoncent l’iniquité des catégories aux Jeux Paralympiques…

Malgré des systèmes de classification et de contrôle des handicaps mis en place par le Comité international paralympique (CIP), les polémiques sur l’équité sportive continuent d’animer les Jeux Paralympiques.

Des athlètes dénoncent l'iniquité des catégories aux Jeux Paralympiques

 

Le système de classifications des sportifs en fonction de l’impact de leur handicap, c’est la base pour les Jeux paralympiques.

Les athlètes sont regroupés en trois grandes catégories, listées sur le site du Comité paralympique français : handicapés physiques, malvoyants et non-voyants, handicapés mentaux ou psychiques. Mais c’est ensuite que cela se complique, car chacune de ces catégories a son propre système de classification, lui même différent selon le sport.

Selon plusieurs athlètes, ces catégories décident souvent de leurs chances de médailles. C’est ce que déplore Théo Curin, nageur quadri-amputé et visage du handisport français. Actuellement sur le tournage d’un téléfilm tout en préparant son prochain objectif, la traversée à la nage du lac Titicaca qui s’étend sur 120 kilomètres, il ne participe pas aux Jeux paralymiques de Tokyo. «J’ai décidé de mettre de côté la natation paralympique tant que les problèmes de classification sont là, ca m’a un peu dégoûté du mouvement paralympique», affirme le sportif de 21 ans.

Et pour cause, l’athlète explique sa surprise lorsqu’il a vu apparaître du jour au lendemain dans sa catégorie S5, deux personnes qui nageaient avec leurs deux mains. «Il n’y a pas besoin d’être très intelligent pour comprendre que deux mains en natation, ça aide beaucoup», explique-t-il à l’AFP.

Une multitude de catégorie

Vingt-deux sports pour plus de 500 épreuves cohabitent aux Jeux paralympiques de Tokyo.

Si certains sports comme l’escrime fauteuil classe les athlètes selon trois critères – avec ou sans l’équilibre du tronc, ou, tétraplégique – d’autres présentent un véritable casse-tête et multiplient les catégories. En athlétisme on compte jusqu’à 39 catégories, tandis qu’au basket chaque joueur se voit attribuer un certain nombre de points en fonction de la gravité de son handicap.

Des contrôles difficiles

Et pour déterminer les catégories, des classificateurs mandatés interviennent dans chacune des fédérations. Un examen « fait à l’œil et à la sensation des observateurs » pour Claire Supiot, nageuse ancienne championne de France valide, touchée par la maladie de Charcot et ayant basculée dans le handisport. Sous couvert d’anonymat, un ex-classificateur racontait au Guardian, la difficulté de son métier face à la triche de certains athlètes. Le but étant d’être classé dans une catégorie à l’adversité moindre. Pour l’heure le CIP semble ignorer toutes ses polémiques qui pour lui ne sont que le résultat « d’un petit nombre d’athlète qui dominaient auparavant leurs sports respectifs et qui ont eu du mal à s’adapter à une concurrence accrue ».

Source CNEWS.

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