Déconfinement en Loire-Atlantique. Dans les IME, « mon visage est sur mon tee-shirt »…

Imprimer son visage sur son tee-shirt. C’est la solution adoptée par des éducateurs en institut médico-éducatif (IME) de Loire-Atlantique pour être reconnu facilement par les enfants, malgré le masque.

À l’image de Gwennaelle Ferré, les éducateurs des IME (instituts médico-éducatifs) de l’Adapéi, portent des tee-shirts à leur effigie pour être reconnus plus facilement par les enfants souffrant de troubles du développement.

C’est une idée toute simple et lumineuse. Chaque personnel des Instituts médicaux éducatifs, qui viennent de rouvrir, porte un tee-shirt orné d’une grande photo de son visage. « Par respect des mesures barrières contre l’épidémie du coronavirus, on porte le masque. Mais les enfants, qui sont déjà en perte de repères, risquaient de ne pas nous reconnaître. On a donc pensé, la semaine dernière à cette solution. Et une entreprise du Pellerin a accepté de nous en fabriquer en urgence », explique Gwennaelle Ferré de l’Adapéi, Association départementale de parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis.

« Durant tout le confinement, le personnel a débordé d’imagination pour garder le contact et continué à distance à prendre soin des enfants, rappelle Gaelle Lesage, responsable des IME, instituts médico-éducatifs de l’Adapéi. Cette nouvelle initiative est de la même veine. »

Le tee-shirt sert aussi, pour l’occasion, de vêtement de travail, de surblouse en quelque sorte.

Un éducateur par enfant

Entre 60 et 70 % des enfants fréquentant un IME, ou intégrés dans une école ou un lycée ordinaire, ont repris le chemin de l’établissement. « C’est le choix des familles. » Et pour ceux qui ne veulent pas quitter le domicile, des visites virtuelles sont organisées. « On fait le lien entre les enfants en IME et les autres par les réseaux sociaux. »

Le retour dans les Instituts médico-éducatifs se fait par petits groupes et à temps partiel. Avec un très fort taux d’encadrement. Il y a un éducateur pour un enfant dans les IME. Ce qui facilite grandement le réapprentissage de la vie en dehors de la maison. « La réadaptation se fait en douceur », note Gaëlle Lesage. Et progressivement, sachant que certains enfants ou jeunes angoissés par l’épidémie, n’étaient pas sortis du tout, durant le confinement.

En parallèle, les visites à domicile sont maintenues pour les familles qui le souhaitent.

Source OUEST FRANCE.

Pour marque-pages : Permaliens.