Covid-19 : selon une étude, une forte concentration de pollens dans l’air facilite l’infection…

Selon une étude publiée la semaine dernière dans la revue scientifique PNAS, portant sur 31 pays, le risque d’être infecté par le Covid-19 est plus élevé lorsque l’air est très concentré en pollens et ce, même les personnes n’y sont pas allergiques.

Covid-19 : selon une étude, une forte concentration de pollens dans l'air facilite l'infection

 

Au printemps dernier, alors que le Covid-19 commençait à paralyser le monde, des chercheurs ont constaté que la pandémie était un peu plus forte dans des pays – à majorité dans la zone tempérée du globe – où les pollens d’arbres se diffusaient. Un lien de cause à effet qu’une étude internationale, publiée le 8 mars, a réussi à démontrer : le risque d’être infecté par le coronavirus est plus élevé lorsque l’air est chargé en pollens, que ceux-ci soient de bouleaux, de cyprès, de platanes, de graminés, d’ambroisie et d’herbacées (les principaux allergènes en France).

D’après les conclusions de l’étude publiée dans la revue scientifique PNAS, et supervisée par l’université technique de Munich (Allemagne), une forte présence de pollens dans l’air augmente le taux d’infection de 10 à 30% dans une région donnée.

Même les personnes qui ne sont pas allergiques sont concernées

Les chercheurs, qui ont collecté des données entre le 27 février et le 3 avril 2020 dans 31 pays de tous les continents, ont constaté qu’une augmentation de 100 particules de pollen par mètre cube équivaut à un taux d’infection par le coronavirus supérieur de 4%. L’étude démontre par ailleurs que cette incidence concerne toute la population, et pas seulement les personnes allergiques aux pollens.

Selon eux, les pollens, en se déposant à l’intérieur du nez, sur la muqueuse nasale, neutralisent certains gènes impliqués dans la réaction immunitaire. Le Covid-19 peut alors profiter de cette fragilité pour mieux infecter la zone.

Dans une précédente étude, publiée en septembre 2019, l’équipe de l’université de Munich avait déjà confirmé que l’exposition au pollen augmentait les risques d’infection au rhinovirus et au virus respiratoire syncytial. Elle a réussi à démontrer que les coronavirus, comme le Covid-19, profitait aussi la saison des pollens. Alors que cette dernière débute, le masque est donc d’autant plus utile.

Source JDD.

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