Covid-19 : les masques les plus inefficaces… et ceux qui marchent vraiment…

Depuis le déconfinement, le masque est devenu l’accessoire incontournable si vous voulez prendre les transports en commun ou entrer dans certains magasins.

Seulement, s’ils sont censés nous protéger de la prolifération du coronavirus, tous ne se valent pas. C’est du moins ce que viennent de démontrer deux études.

Masque en coton, en cône ou en mouchoir…

Des chercheurs révèlent quels sont les plus efficaces.

Covid-19 : les masques les plus inefficaces... et ceux qui marchent vraiment...

Pour lutter contre le Covid-19, les masques faciaux font désormais partie intégrante de notre quotidien. Ils ont pour objectif de limiter la projection de postillons infectieux lors des déplacements des Français. En effet, les personnes asymptomatiques peuvent transmettre le coronavirus sans le savoir, juste en parlant. Les masques permettent donc de réduire la transmission, et ce, même pour les personnes ne présentant pas de symptômes.

La plupart d’entre vous porte des masques que l’on appelle « grand public« . Il peut s’agir de masque jetables (utilisables une seule fois) ou en tissu, lavables et réutilisables.

Sans masque, les gouttelettes expulsées lors de la toux ou lorsque vous parlez peuvent parcourir jusqu’à 3,7 mètres. Or, avec un masque, cette distance est réduite à quelques centimètres dans le pire des cas.

Deux récentes études révèlent que certains masques en tissu fonctionneraient mieux que d’autres et seraient plus efficaces pour arrêter la propagation de gouttelettes potentiellement infectieuses. L’une est parue le 30 juin dans la revue Physics of Fluids ; l’autre a été publiée le 7 août dans la revue Science Advances.

Masque en coton, bandana, masque conique : les chercheurs les ont testés sur des mannequins

« Bien qu’il y ait eu des études antérieures sur les performances des masques chirurgicaux, les données sur les masques à base de tissu, utilisés par la grande majorité du grand public, sont insuffisantes« , expliquent les chercheurs de la première étude. Ces derniers ont étudié la toux et les éternuements émis par les humains pour déterminer quels matériaux permettent au mieux de freiner les jets respiratoires.

Pour simuler une toux, les chercheurs ont connecté la tête d’un mannequin à une machine à brouillard (qui crée une vapeur d’eau et de glycérine). Ils ont utilisé une pompe pour expulser la vapeur par la bouche du mannequin avant de visualiser les gouttelettes de vapeur à l’aide d’une « feuille laser » (créée en passant un pointeur laser vert à travers une tige cylindrique).

Les quintes de toux, simulées par un laser vert

Dans cette configuration, les quintes de toux simulées apparaissaient comme une vapeur verte rougeoyante et provenaient de la bouche du mannequin.

Les chercheurs ont ensuite testé l’efficacité de plusieurs types de masques grand public. Ils les ont placés sur la tête du mannequin déterminer comment ils bloquent les projections émises par la toux.

Parmi les masques testés, on note un masque fait maison, cousu avec deux couches de coton, un bandana conçu avec une seule couche de coton, un mouchoir en coton plié et un masque conique (type cône couvrant le nez et la bouche) non stérile vendu dans les pharmacies.

Une seconde étude conduite avec une vraie personne

L’étude plus récente, menée par des chercheurs de Durham, aux États-Unis, a comparé 14 masques, allant du masque chirurgical au masque en tissu, en passant par le masque tricoté ou le simple bandana.

Un volontaire est entré dans une pièce noire, équipée d’une boîte, d’un laser, d’un objectif et d’un appareil photo de smartphone, d’abord à visage découvert, puis équipé de différents types de masques. À chaque fois, il a dû prononcer la phrase « stay healthy people« , qui signifie « restez en bonne santé » et peut entraîner l’émission d’un certain nombre de postillons

Les scientifiques ont observé le nombre de micro-gouttelettes de salive en suspension dans l’air, après chaque prise de parole du sujet étudié, ce qui leur a permis de déterminer quels masques étaient les plus filtrants, et lesquels étaient, au contraire, moins efficaces.

Dans ce diaporama, nous faisons la liste des différents types de masques et détaillons leur efficacité.

Une seconde étude conduite avec une vraie personne

  • Sur l’axe horizontal : les différents types de masques.
  • Sur l’axe vertical : la quantité relative de gouttelettes qui traversent le masque.

Masque : comment le laver ?

Pour que votre masque vous protège efficacement contre le Covid-19, certaines règles d’hygiène doivent impérativement être respectées. Si vous portez un masque jetable, celui-ci doit être mis à la poubelle, après chaque inutilisation. En outre, si vous avez choisi de porter un masque en tissu (que vous avez fabriqué ou acheté), vous devrez le laver après 4 heures d’utilisation.

Un lavage en machine avec une lessive adaptée (sans adoucissant) à 60° pendant 30 min est conseillé. Ensuite, le séchage complet du masque barrière doit être réalisé dans un délai inférieur à deux heures après la sortie de lavage. Puis, une fois le lavage réalisé, il vous est possible de réutiliser le masque, s’il est en tissu.

Source MEDISITE.

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