Covid-19 : les autotests seront disponibles fin avril en France…

Le ministère de la Santé doit encore préciser les publics prioritaires pour ces tests antigéniques réalisables à domicile, et déjà disponibles dans plusieurs pays européens.

Un des autotests autorisés aux Pays-Bas.

 

Ils sont vendus depuis début mars dans des supermarchés en Allemagne, au prix de 5 euros l’unité, et autorisés en Grande-Bretagne depuis décembre 2020. De son côté, la France peaufine encore sa stratégie à propos des «autotests».

Ces tests antigéniques doivent permettre d’effectuer seul, dans le confort de son domicile, le diagnostic pour savoir si l’on est ou non porteur du Sars-CoV-2. Un écouvillon devra être enfoncé d’environ 2 cm dans l’une des deux narines. Ce sera donc moins désagréable qu’un prélèvement naso-pharyngé classique. Finalement, ils seront disponibles en France «entre mi et fin avril dans les pharmacies mais pas dans la grande distribution», précise le ministère de la Santé. Dans un premier temps, il avait été annoncé qu’ils pourraient être vendus dans les supermarchés. Compte tenu des détails qui restent à régler, il est plus probable qu’ils ne soient disponibles pour le grand public que dans un mois.

Autorisation de la Haute autorité de santé pour les plus de 15 ans

Autorisée par la Haute autorité de santé le 16 mars, cette nouvelle arme «dans l’arsenal des tests contre le Covid-19» sera d’abord réservée à des publics prioritaires, les jeunes de plus de quinze ans et les personnes «éloignées de soins comme dans les outremers», précise le ministère de la Santé. Les collégiens, les lycéens et les étudiants, qui ne peuvent pas bénéficier, pour l’instant, des tests salivaires proposés par le ministère de l’Éducation nationale, pourraient se voir distribuer des tests.

Mais les modalités restent en discussion entre le ministère de la Santé, ceux de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Dans ce but la réservation de «plusieurs millions d’autotests a été engagée» par l’État. En outre, des négociations ont été engagées entre le gouvernement et la CNAM (Caisse nationale d’assurance-maladie) pour savoir quel public pourra bénéficier du remboursement d’un autotest et avec quelle fréquence. Les aides de personnes handicapées notamment devraient bénéficier d’un remboursement d’un autotest. Il devrait en aller de même pour d’autres publics qui devront en faire un usage régulier. Les jeunes gens, par exemple, pourraient être invités à se faire tester une fois par semaine. La moindre précision des autotests, par rapport aux tests classiques, devrait être compensée par une utilisation répétée.

Évaluation rapide par l’ANSM

Cependant, comme ces tests ne sont pas encore autorisés au niveau européen, ils doivent bénéficier d’une procédure dérogatoire pour être commercialisés en France. Dans ce but, un examen rapide a été engagé par l’ANSM, l’Agence du médicament, pour valider les documentations techniques apportées par les fabricants. Entre 5 et 10 tests sont évalués, dont quelques-uns ont été élaborés par des fabricants français, précise-t-on du côté du ministère de la Santé. Outre un test proposé par le groupe suisse Roche, le français Biosynex devrait également en proposer un.

Plusieurs arrêtés devront être publiés au Journal officiel dans les prochains jours pour autoriser les autotests, la vente en pharmacie et notamment les procédures dérogatoires de commercialisation de ces dispositifs médicaux, sans l’aval européen.

Source LE FIGARO.

Pour marque-pages : Permaliens.