Côtes-d’Armor. Il maltraitait les personnes âgées : l’aide-soignant à l’Ehpad d’Hénon condamné…

Reconnu coupable de violences sur des pensionnaires d’une maison de retraite à Hénon, près de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), un aide-soignant de 44 ans a écopé de 15 mois de prison avec sursis, jeudi 13 septembre, au tribunal correctionnel.

Un aide-soignant a comparu, jeudi devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, pour avoir violenté plusieurs pensionnaires d'une maison de retraite à Hénon (Cotes-d'Armor)

Du yaourt barbouillé sur le front d’une personne âgée, le bavoir jeté au visage d’une autre, le fauteuil roulant lâché en roue libre dans les couloirs, ou poussé brusquement et venant cogner les murs. Il est aussi question de toilettes brutales, de fessées à une vieille dame, de gestes de colère…

En septembre dernier, des salariées de l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) municipal d’Hénon, ont alerté leur direction sur le comportement d’un collègue. Le maire a déposé plainte contre l’aide-soignant, en poste depuis 2015, et s’en est suivi une enquête de gendarmerie auprès des résidents, de leurs familles et du personnel.

« Si encore il s’était agi d’un dérapage »

Ce jeudi après-midi, au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, cet aide-soignant, suspendu de ses fonctions, a comparu devant le tribunal pour violences sur personnes vulnérables, commis entre janvier 2015 et septembre 2017. Il a nié et réfuté, un par un, tous les faits qui lui sont reprochés.

Les parties civiles (des enfants de résidents), sont nombreux dans la salle. « Comme les autres familles, j’ai été convoquée à la gendarmerie en novembre, déclare, émue, la fille d’une dame depuis cinq ans à l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). C’est là que j’ai tout découvert. Je viens voir ma mère chaque semaine et elle ne m’a jamais rien dit… » « Si encore il s’était agi d’un dérapage, insiste Me Emmanuel Le Vacon, l’avocat de la maison de retraite. Mais ce n’est pas le cas. »

La direction ne lui avait rien dit

Pour la substitut du procureur, Amandine Kristofic, la maltraitance et la violence volontaire sont avérées et elle requiert 18 mois de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer pendant cinq ans.

La défense, Me Marie-Laure Communal, estime que son client a déjà subi une sanction administrative en étant suspendu et rejette le délit pénal. « Il n’y a pas eu intention. Mon client travaillait peut-être trop vite, mais c’est en raison du manque de temps et d’effectifs. » Elle relève également que la direction n’avait, jusqu’alors jamais signifié à l’aide-soignant que son comportement était choquant. « Si ça avait été le cas, il se serait interrogé. » Le délibéré sera rendu le 13 septembre.

Source OUEST FRANCE.

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