Coronavirus : les gestes barrières de moins en moins respectés, d’après une enquête de Santé publique France…

Les Français respectent moins les gestes barrières qu’au début de l’épidémie, selon une enquête de Santé publique France publiée ce vendredi 30 juillet.

Les autorités sanitaires rappellent que la prévention passe par « des mesures combinées » et pas seulement par la vaccination.

De moins en moins de Français respectent les gestes barrières d'après une enquête [photo d'illustration].

 

Porter le masque en public, saluer sans serrer la main, éviter les embrassades, se laver régulièrement les mains… La proportion des Français qui respectent ces consignes s’érode régulièrement, même s’ils sont toujours majoritaires, selon l’enquête CoviPrev réalisée régulièrement depuis le début de la pandémie par Santé publique France et présentée ce vendredi 30 juillet.

Sur les 2.000 personnes interrogées entre le 15 et le 21 juillet, 68,1% déclarent « systématiquement porter le masque en public ». Ils étaient 70,3% lors de la précédente vague de l’enquête, entre le 21 et le 28 juin, et 81,6% mi-mai. L’obligation de port du masque en extérieur a été levée en France le 17 juin, mais plusieurs villes et départements l’ont rétablie ces derniers jours, face à l’envolée des contaminations.

De même, 62,5% disent « saluer sans serrer la main et éviter les embrassades ». Ils étaient 66,4% fin juin et 72,1% mi-mai. Cette mesure était respectée par plus de neuf Français sur dix pendant le premier confinement, au printemps 2020, et huit sur dix pendant le deuxième, à l’automne. Côté hygiène des mains, 60,1% assurent les laver régulièrement, contre 60,6% fin juin et 62,9% mi-mai. Cette proportion était d’environ 70% pendant le deuxième confinement. Le fait d’éviter les regroupements et réunions en face-à-face avec des proches, qui ne fait plus l’objet de recommandations officielles, est respecté par un tiers (32,3%) des personnes interrogées, contre 36,7% fin juin et 43,3% mi-mai.

Baisse du traçage

« Les populations adoptant moins systématiquement les mesures de prévention sont le plus souvent les hommes, les jeunes de 18 à 34 ans et les personnes ayant un faible niveau » de connaissance en santé, indique l’enquête.

L’activité des traçages des cas contacts faiblit aussi, avec une « baisse de la proportion de nouveaux cas préalablement identifiés comme personnes-contact », ce qui se traduit par « une moindre identification des chaînes de transmission », avertit l’agence de santé. Avec la réouverture des lieux publics, il y a davantage de « situations de contaminations où le cas (positif) n’a pas les coordonnées » des personnes qu’il a côtoyées, tandis qu’avec les vacances il est « plus difficile de joindre les cas », a expliqué Frédéric Moisan, épidémiologiste à Santé publique France, lors d’un point presse en ligne. Les plateformes d’appel ont aussi fait part d’une « lassitude » des personnes contactées, a-t-il ajouté.

La hausse de la vaccination ne suffit pas

Cette enquête, qui mesure aussi l’adhésion des Français à la vaccination, montre que 84% des répondants ont soit reçu au moins une dose de vaccin (73%), soit ont l’intention de le faire prochainement (11%), une proportion en hausse de 7 points par rapport à fin juin. Près des trois quarts (73%) des parents d’adolescents de 12 à 18 ans sont par ailleurs favorables à leur vaccination, soit 10 points de plus. En France, parmi la population éligible à la vaccination (à partir de 12 ans), 70,4% avaient reçu au moins une dose et 59% une vaccination complète à la date de mardi.

Face à la « dégradation importante » de la situation épidémiologique, il est « fondamental » que la vaccination « soit combinée avec les autres mesures de prévention », a insisté Laëtitia Huiart, directrice scientifique de Santé publique France.

Source FRANCE BLEU.

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