Coronavirus : la prise en charge d’enfants en psychiatrie explose en Franche-Comté…

La crise sanitaire a un impact très fort sur le moral des enfants et des adolescents.

Les demandes de consultations, les hospitalisations et les admissions aux urgences explosent, y compris au CHU de Besançon.

L'unité de pédopsychiatre du CHU Besançon, sur le site Saint-Jacques.

 

De nombreux enfants et adolescents vivent très mal la crise sanitaire du coronavirus. L’impact sur leur santé mentale est très fort, d’après les données des services de pédopsychiatrie. Au CHU de Besançon, « c’est très net » selon le Pr Sylvie Nezelof, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Elle note une augmentation importante des demandes de consultations, des hospitalisations et des admissions aux urgences psychiatriques. Ces indicateurs sont en hausse « depuis la rentrée de septembre et de façon constante » d’après la pédopsychiatre, et concernent tous les âges.

Les crises suicidaires plus fréquentes

Les prises en charge pour des crises suicidaires et des troubles de l’alimentation (anorexie, boulimie) sont plus nombreuses qu’avant la crise sanitaire. « Ces troubles sont plus fréquents que d’habitude et on voit une incidence fortement ascendante » explique le Pr Sylvie Nezelof, qui s’attend à voir encore ces demandes augmenter dans les prochains mois.

La faute à l’ambiance et aux restrictions

Il y a plusieurs explications à cette situation : la morosité ambiante pèse sur le moral des jeunes. Ils sont aussi très sensibles aux émotions et aux inquiétudes de leurs parents et se font du souci pour eux. Les enfants ou adolescents vivent également mal les mesures sanitaires, que ce soit les distanciations ou l’arrêt des activités notamment sportives.

Ils ont peur de contaminer leurs grands-parents

Par ailleurs, certains craignent le virus lui-même. Ils ont peur du covid-19 et notamment les plus petits. « Ils peuvent en avoir une représentation menaçante » raconte le Pr Sylvie Nezelof et « des enfants l’expriment dans leurs dessins ». Surtout, à force de leur interdire de s’approcher de leurs grands-parents, ils ont peur de contaminer les adultes et notamment les plus âgés.

Source FRANCE BLEU.

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