Coronavirus à Lyon : Une association de « victimes » du Covid-19 demande des indemnisations…

Cette initiative vise à demander des indemnisations pour les préjudices subis.

Coronavirus à Lyon : Une association de « victimes » du Covid-19 demande des indemnisations

Une association de malades du Covid-19, portée par une candidate aux municipales qui a vu son équipe décimée par l’épidémie, devait se constituer mercredi à  Lyon pour réclamer la création d’un fonds d’indemnisation.

« Je pense que nous sommes les premiers en France à constituer une association de ce genre. Son objectif : conseiller et défendre les victimes du Covid-19 et obtenir une indemnisation des préjudices », a expliqué à l’AFP Me Hervé Banbanaste.

Vingtaine de plaintes

L’Association des victimes pour l’assistance et l’indemnisation du Covid-19 (Avaic19) va naître mercredi après-midi après une assemblée générale constitutive. Pour l’heure, les avocats Hervé Bandanaste et Yves Hartemann préparent une vingtaine de plaintes et cherchent d’éventuels plaignants supplémentaires.

Tout est parti d’une candidate aux municipales à Saint-Fons, en banlieue de Lyon. Après avoir mené campagne et fait le tour des bureaux de vote au premier tour, elle a appris qu’une vingtaine de personnes de sa liste ou des militants avaient été malades. Et au moins deux de ses militants sont décédés, affirme Chafia Zehmoul, qui a elle-même contracté le virus.

Les autorités directement visées

« Ce que je reproche aux autorités : l’absence de masques, le maintien du premier tour… Au début, je me suis sentie responsable et ça a été très dur pour moi mais, aujourd’hui, je me dis que je ne suis pas la seule à avoir vécu cela et certains ont besoin d’un accompagnement administratif » que va proposer cette association, explique-t-elle.

Dans un scrutin marqué par une abstention massive, la liste menée par Chafia Zehmoul était arrivée en quatrième position à l’issue du premier tour, avec 10,74 % des suffrages.

Mardi, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une vaste enquête préliminaire sur la gestion critiquée de la crise du Covid-19 en France visant notamment les chefs d’« homicides involontaires » ou « mise en danger de la vie d’autrui ».

Cette enquête est une première réponse judiciaire à une quarantaine de plaintes, plus ou moins circonstanciées reçues par le parquet de Paris pendant le confinement. Elles ont été déposées par des proches de victimes, des organisations professionnelles ou encore, dans une « démarche pétitionnaire », via des plaintes-types publiées sur le site Internet plaintecovid.fr.

Source 20 MINUTES.

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