Communiquer malgré une déficience auditive …

La déficience auditive concerne environ 5 millions de personnes en France, 10% souffrant d’une déficience profonde.

Et moins de 2% des malentendants utilisent la langue des signes.

Une personne sourde n’est pas forcément muette, un échange verbal est donc possible.

Communiquer malgré une déficience auditive . Malentendant

Informations et conseils :

Julie Cottencin, psychologue auprès d’adultes sourds  et Stéphane Répellin, malentendant, éducateur auprès d’adultes sourds et professeur de langue des signes :

– Comment s’adresser à une personne sourde :

La mimique : expressions faciales pour transmettre intentions, émotions…

Le regard : capter l’attention, maintien du regard

L’articulation

Crier n’est pas nécessaire

Parler ni trop vite ni trop doucement

Recours possible à l’écriture

–   Degrés de surdité

L’audiométrie permet de mesurer le seuil d’audition (plus petit son perçu, dans plusieurs fréquences : audiogramme)

Il existe 5 degrés de surdité, délimités par des seuils de perte auditive globale, calculés en décibels. Une audition performante a une perte comprise entre 0 dB et 20 dB

– Surdité légère : perte de 21 à 40 dB.   La parole est perçue à voix normale, difficilement perçue à voix basse ou lointaine. La plupart des bruits familiers sont perçus.

– Surdité moyenne : perte de 41 à 70 dB. La parole est perçue si on élève la voix. Le sujet comprend mieux en regardant les   mouvements labiaux du locuteur. Il existe une gêne selon le bruit et l’éloignement de la source sonore.

– Surdité sévère : perte de 71 à 90 dB. La parole est perçue lorsqu’on parle d’une voix forte près de l’oreille. Les bruits forts sont perçus.

– Surdité profonde : Aucune perception de la parole n’est possible à ce stade. Seuls les bruits graves très puissants sont perçus. Ils sont rarement identifiés. Ce degré comporte 3 groupes :

– Premier groupe : perte entre 91 et 100 dB

– Second groupe : perte entre 101 et 110 dB

– Troisième groupe : perte entre 111 et 119 dB.

– Surdité totale ou cophose :  perte moyenne de 120 dB et plus. Aucun bruit n’est perçu.

Pour en savoir plus :

Stéphane Répellin : 

srepellin@assoc-laprovidence.com

Julie Cottencin : psychologue clinicienne de formation, elle exerce à l’Association La Providence à Saint-Laurent-en Royans auprès d’adultes sourds avec déficiences intellectuelles et troubles psychiques associés.

– Animatrice d’ateliers « Bébés signeurs » dans les crèches de Saint-Laurent-en-Royans et de Saint-Just-de- Claix

04 75 48 15 15

Livre de Delphine Gilles Cotte et Julie Cottencin « Communiquer et jouer par signes avec mon enfant »

Pour créer une relation privilégiée avec votre enfant dès sa naissance, apprenez les bases de la langue des signes ! Ce livre d’activités présente environ 200 signes répartis dans 8 chapitres thématiques. Votre enfant découvrira les signes de la vie courante grâce à des propositions variées : – Des comptines, pour apprendre les signes en chantant ; – Des jeux, pour pratiquer la langue des signes en s’amusant ; – Du bricolage, pour faire des activités tout en signant. De nombreuses pistes de lecture vous permettront d’aller plus loin. L’ensemble de l’ouvrage est illustré de photos, complétées par des légendes et des codes QR donnant accès à des vidéos pour faciliter l’apprentissage des signes.

« Utiliser les signes avec l’enfant, c’est déjà et avant tout communiquer avec lui et donc lui proposer un espace privilégié d’interactions qui va permettre l’établissement d’un lien. Il s’agit de lui donner des outils dont il va pouvoir disposer plus précocement que l’outil verbal au sens strict. […] Communiquer par signes avec les bébés, c’est surtout s’amuser ! Grâce à la langue des signes, vous chanterez, rirez, bref partagerez de beaux moments de complicité avec votre enfant. Signer avec son enfant, c’est donc : être en lien avec lui, éviter les frustrations, travailler sa motricité fine, le valoriser, le sensibiliser à la différence, mais surtout, s’amuser ! »

Source FRANCE BLEU.

 

Pour marque-pages : Permaliens.