La Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CADPH) rend 19.000 décisions par an….

CADPH – Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées – Toutes les demandes de prestations déposées à la MDPH arrivent, en bout de course, dans les mains de la CDAPH, qui a la lourde tâche de satisfaire ou non les demandes des usagers en situation de handicap.

MDPH

Si les missions de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), guichet unique par lequel un usager en situation de handicap intègre le long parcours pour faire valoir ses droits, celles de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) le sont moins. Pourtant, c’est bien elle qui, à l’issue du processus, délivre la précieuse orientation pour chaque demandeur, de l’enfance à l’âge adulte.

Une fois la demande d’aides déposée à la MDPH (allocation aux adultes handicapés, prestation de compensation du handicap (*), carte de stationnement pour handicapé, orientation scolaire en milieu ordinaire ou protégé, en établissement et services d’aide par le travail, en foyer de vie…), le dossier est d’abord étudié par une commission technique dite de base. Puis par une équipe pluridisciplinaire qui émet des préconisations. Et, enfin, passe devant la CDAPH composée de vingt-deux représentants de l’État, du conseil départemental, d’associations liées au handicap, de l’Éducation nationale, de professionnels de santé, de parents…

Sa mission : valider l’orientation préconisée ou demander un réexamen du dossier. « Il nous arrive parfois de ne pas être d’accord avec l’équipe pluridisciplinaire », confie Joëlle Julien, vice-présidente de la CDAPH. En 2016, la commission a statué sur près de 19.000 demandes, à raison de trois jours de travail par mois. « La réponse notifiée à l’usager n’est valable qu’un temps », insiste Marie-France Guillemot, la présidente. Car en matière de handicap, les situations ne sont pas figées. « La personne a tout le loisir de réinterpeller la MDPH tout au long de sa vie. »

Elle a le dernier mot.

La CDAPH a un mot d’ordre : statuer sur les besoins réels de chacun. Une ambition ternie par le manque de places en établissements, le nombre insuffisant d’auxiliaires de vie scolaire dans les écoles… « Nous sommes totalement démunis face à l’offre. Nous manquons de structures, de professionnels et de réponses novatrices en matière de handicap. »

Une fois la décision notifiée par la CDAPH, un nouveau parcours du combattant débute alors pour la personne en situation de handicap. Pour bénéficier d’une place et mobiliser les dispositifs, certains délais d’attente atteignent l’année. Voir plus. « Nous vivons dans une société où on parle beaucoup de handicap mais les moyens financiers mis en face sont trop limités », conclut la présidente.

(*) Aide financière versée par le Département pour l’adaptation du logement, du véhicule, pour le recrutement d’une aide à domicile, technique, animalière ou médico-sociale…

Source LE JOURNAL DU CENTRE.

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