Colleret : une association qui s’attaque concrètement aux problématiques du handicap… C’est un pan de la société qu’on a un peu oublié dans cette période de crise…

Depuis quelques mois, une nouvelle association a été créée à Colleret, suite au confinement.

C’est un pan de la société qu’on a un peu oublié dans cette période de crise et pourtant qui a souffert énormément.

Colleret : une association qui s’attaque concrètement aux problématiques du handicap

 

Emilie Myslicki gère sa société de conseil pour les personnes en situation de handicap. Elle est donc une vraie spécialiste des méandres administratifs que doivent parcourir les familles dont un membre est en situation de handicap pour obtenir ce à quoi elle a droit.

Un besoin criant pendant le confinement

« Durant le confinement, j’ai eu des contacts avec beaucoup de familles qui se trouvaient en grande difficulté », commente-t-elle. « Les parents se retrouvaient avec les enfants à la maison, parce que les IME et les lieux d’accueil étaient fermés. Et ce n’est pas facile. Nous nous sommes rendus compte qu’il y avait des manques dans l’encadrement de ces personnes ».

Emilie Myslicki a eu cette idée de fonder une association suite à ce constat. « J’ai rencontré Françoise Del Piero, conseillère départementale, qui faisait le même constat. Il fallait agir. Nous avons aussi eu l’appui de la président de l’association l’Abécédaire de Faustine ».

Il n’a pas fallu longtemps pour que l’association prenne vie et passe à la phase concrète de son programme. « Nous travaillons sur le conseil et la sensibilisation ».

Un conseil aux familles

Le conseil, tout simplement, permet à des parents, à des familles de se tourner vers les membres de l’association afin de les aider à trouver le bon interlocuteur, ou encore à se rencontrer pour évoquer des solutions. « Je peux obtenir des réponses et inviter les personnes en responsabilité à prendre des mesures. Je pense notamment à des personnes qui se sont tournées vers moi parce qu’elles ne trouvaient pas de logement adapté PMR. J’ai pris des renseignements et j’ai appris que ce type de logements manque sur la région. Ca a été l’occasion de faire un rappel aux politiques locaux ».

L’autre pan de travail de l’association est celui de la prévention. « Nous avons fait des interventions dans des centres de loisirs, avec des enfants. Notre objectif est d’expliquer aux enfants ce qu’est le handicap, ce que ça représente, les contraintes que cela peut engendrer. Nous voulons effacer la peur de l’inconnu que des petits pourraient avoir en entrant en contact avec des personnes en situation de handicap ».

Sensibilisation auprès des enfants

Pour ce faire, les membres de l’association se veulent aussi bien pédagogiques que ludiques. « Nous avons notamment un grand jeu de l’oie sur ce thème. Nous faisons aussi des ateliers de mise en situation. Nous voulons développer ces formations dans la région ».

Un autre sujet important pour l’association et sa présidente Emilie Myslicki, c’est celui de l’information. « Pour novembre dernier, qui est le mois du handicap, nous avions prévu d’organiser un salon afin de réunir tous les acteurs locaux du handicap. Cela aurait permis à toutes les personnes concernées de trouver des acteurs locaux référents pour répondre à leurs questions. L’idée était d’avoir toutes les réponses sous un même toit, le temps d’un week-end, et nous avions choisi le mois de novembre, qui est celui du handicap pour organiser ça. Cela nous semblait le plus approprié possible ».

Il est vrai que pour des parents, par exemple, d’un enfant porteur de handicap, trouver la bonne structure d’accueil, adaptée aux besoins de l’enfant, remplir toutes les démarches administratives, connaître les droits auxquels il peut prétendre, peut s’avérer un vrai parcours du combattant. Un dossier MDPH est déjà un défi administratif en soi.

Un salon des acteurs du handicap en novembre

Malheureusement, le deuxième confinement a mis fin au projet. « A la place, nous avons choisi de mettre en avant des associations, des structures, durant tout le mois, un par jour. Mais nous espérons pouvoir remonter l’événement l’année prochaine, sans faute. Nous avons même reçu le soutien de la MDPH pour l’organisation ».

Dans la vie du village

Aider les personnes en situation de handicap, c’est aussi intégrer ce qu’ils font à la vie quotidienne de tous. A Colleret, l’association reçoit le soutien de la municipalité et du maire, Claude Ménissez, pour les initiatives menées. Elle a notamment pu organiser dan le village l’événement « Totems » en décembre dernier (voir ci-contre).

Dans l’avenir, l’association prévoit aussi la création d’un concours de talent, qui permettra à tous de présenter leur talent. « L’idée est d’inviter des personnes en situation de handicap à concourir aussi qu’à des personnes qui n’en sont pas, sans distinction ».

Source L’OBSERVATEUR.

 

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