Ce soir à la télé. Apprendre à t’aimer, un téléfilm sur la trisomie…

M6 consacre sa soirée à la trisomie 21 avec un film inédit de Stéphanie Pillonca qui montre la perception du handicap dans une famille.

Stéphanie Pillonca sur le tournage avec Ary Abittan qui joue le rôle du père de Sara, porteuse de trisomie 21.

Apprendre à t’aimer c’est l’histoire de Cécile (Julie de Bona) et Franck (Ary Abittan). Trentenaires, métier stable, ils décident d’avoir un enfant.

Cécile mène une grossesse sans complications. Mais, après avoir accouché, le docteur décide de réaliser des examens sur le bébé. Sara est porteuse de trisomie 21, nouvelle qui bouleverse les parents et le reste de la famille.

Ce n’est pas la première fois que Stéphanie Pillonca aborde le sujet du handicap à l’écran : Je marcherai jusqu’à la mer (2016) raconte la vie d’une femme qui accumule des années de rééducation pour dépasser la paralysie et regagner un peu d’autonomie pour vivre pleinement sa vie. Dans Laissez-moi aimer (2019), la documentariste filme des personnes en fauteuil roulant travaillant avec des danseurs professionnels.

Le regard des autres

Avec Apprendre à t’aimer, Stéphanie Pillonca se lance dans la fiction et choisit d’évoquer le handicap à partir du regard des autres. «  Quand on ne connaît pas quelque chose, notre premier réflexe est de le rejeter parce qu’on en a peur  », explique-t-elle.

Sans tomber dans le mélodrame ni dans la victimisation, la réalisatrice montre assez naturellement les réactions qui peuvent se déclencher quand le handicap touche directement les familles. «  Les mamans et papas d’enfants en situation de handicap ont connu l’aridité de la vie. J’ai essayé de refléter leur réalité.  »

Au départ, Franck, ancien champion de judo et entraîneur reconnu, n’ose pas présenter Sara à ses collègues. Il a peur de leur réaction.

Cécile accepte sa fille. Mais elle souffre quand elle voit le comportement méprisant de sa mère, partageant la mentalité d’une époque où les personnes en situation de handicap étaient cachées pour éviter le jugement des autres.

Plus qu’une création artistique, la réalisation est, pour Stéphanie Pillonca, une façon de sensibiliser le public. Critique avec la société qu’elle considère « peu inclusive  », elle « offre de la visibilité aux personnes porteuses de handicap. Car, pour qu’une société vous considère, elle doit vous voir. »

Pour mieux toucher le grand public, elle a « voulu des acteurs très populaires et légitimes dans le monde du cinéma et de la télé. Que M6 s’attelle à un projet comme celui-ci est formidable », s’enorgueillit-elle.

M6, 20 h 50, suivi d’un un plateau présenté par Flavie Flament et de deux documentaires sur le handicap.

Source OUEST FRANCE.

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