Coronavirus : Les vaccins, un business très rentable pour les labos pharmaceutiques. Prix des vaccins anti-Covid-19 – Prix des vaccins dans le monde….

SANTE – Les entreprises les plus avancées dans ce domaine développent des stratégies différentes, au moins sur le plan de la communication.

Coronavirus : Les vaccins, un business très rentable pour les labos pharmaceutiques

 

  • Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson… Plusieurs grands laboratoires pharmaceutiques ont développé des vaccins contre le Covid-19 depuis le début de la pandémie.
  • Même si leurs stratégies de prix sont différentes, ils visent tous un profit, au moins sur le long terme.
  • Plusieurs chercheurs et ONG plaident pour que les brevets protégeant les vaccins soient levés, afin d’accélérer la production de doses.

Avec son vaccin contre le Covid-19, Pfizer va bénéficier d’une belle injection de cash dans ses comptes. Le mois dernier, le groupe pharmaceutique américain a en effet annoncé que pour son seul produit, il prévoyait de réaliser en 2021 un chiffre d’affaires de 15 milliards de dollars (12,6 milliards d’euros), et un bénéfice avant impôt d’environ 4 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros).

« Le vaccin anti-Covid va rapporter énormément d’argent aux laboratoires pharmaceutiques, reconnaît Nathalie Coutinet, économiste de la santé et enseignant-chercheur à l’université Paris-13. Pour eux, c’est une belle opportunité. Même Sanofi, qui a pris du retard sur le vaccin, a gonflé ses résultats grâce à la crise, notamment avec les ventes de Doliprane ». Pourtant, tous les laboratoires lancés dans la course face au coronavirus depuis début 2020 ne sont pas – au moins dans leur communication – sur la même ligne lorsqu’il est question de profits.

Le profit en question

Parmi les entreprises qui commercialisent (ou vont bientôt le faire) un vaccin anti-Covid, deux tendances se dégagent. La première, qui regroupe le Suédo-Britannique AstraZeneca et l’Américain Johnson & Johnson (qui produit le vaccin Janssen), assure ne pas faire de profit à court terme avec la pandémie. Les deux groupes ont en effet répété qu’ils produisaient des doses « à prix coûtant », c’est-à-dire sans réaliser aucun bénéfice.

La seconde tendance, représentée outre-Atlantique par Pfizer et Moderna, assume quant à elle un profit immédiat. A l’été 2020, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, jugeait d’ailleurs que l’idée de ne pas faire de bénéfice était «  radicale et fanatique ». S’il évoquait un profit « marginal » pour son groupe grâce au vaccin, une note d’un analyste américain estimait pour sa part la marge commerciale entre 60 et 80 %. Plutôt confortable.

Ces deux stratégies se reflètent partiellement dans les prix demandés aux pays acquéreurs. Dans l’Union européenne, qui a négocié pour l’ensemble des 27 Etats membres, ce sont en effet Moderna et Pfizer qui vendent leurs doses le plus cher, devant Janssen et AstraZeneca.

Janssen et AstraZeneca.

Prix des vaccins anti-Covid-19 par 20 Minutes

Une technologie de pointe ?

Pour justifier leurs tarifs, Pfizer et Moderna rappellent que leur vaccin à ARN messager est une vraie innovation, qui mérite d’être récompensée. « Le secteur privé a trouvé la solution pour les diagnostics [du Covid-19] et est en train de trouver de nouvelles solutions de thérapies et de vaccins » appuyait ainsi le PDG de Pfizer dans son interview de l’été dernier.

« Pfizer a investi près de 2 milliards [de dollars], ils vont se rembourser assez vite, commente Christelle Cottenceau, directrice de projet au cabinet Alcimed, interrogée par l’AFP. Mais ils ont commencé à investir sans savoir ce qu’ils allaient trouver ». Le PDG de Moderna, pour sa part, considérait en novembre 2020 que sa firme proposait « un prix juste quand on considère le coût pour le système de santé lorsqu’une personne tombe gravement malade avec le Covid-19 ».

Ces deux arguments – innovation et coûts évités pour la collectivité – sont sérieusement questionnés par Nathalie Coutinet. « Moderna reconnaît que la fixation de son prix ne se fait pas en fonction du coût de recherche et développement du vaccin, mais en fonction de ce que les Etats sont prêts à payer, analyse-t-elle. Cela entraîne un risque de sur-profit au détriment du bien commun qu’est la santé publique ». Quant à l’innovation, « les recherches sur l’ARN messager sont anciennes, ce ne sont pas les laboratoires privés qui l’ont développé, mais bien la recherche publique. Par ailleurs, ils sont assez peu coûteux à produire ».

Des « chevaliers blancs » ?

Pfizer et Moderna seraient-ils alors les méchants de l’histoire, face aux « chevaliers blancs » AstraZeneca et Janssen ? La réalité est évidemment plus complexe. « Si les stratégies des labos peuvent être différentes du point de vue de la technologie utilisée ou de la communication, ils ont en revanche la même stratégie économique », juge Quentin Ravelli, chargé de recherche au CNRS et auteur d’une thèse sur les pratiques des laboratoires*. A savoir : gagner de l’argent grâce à leur vaccin. Ainsi, tous les labos n’hésitent pas à faire fluctuer leurs tarifs en fonction des clients et de leur demande (nombre de doses, délais…).

Prix des vaccins dans le monde par 20 Minutes

« AstraZeneca peut s’ouvrir des marchés avec des remises ou des prix coûtants, poursuit le chercheur. Mais la masse de consommateurs potentiels est telle que cela va permettre une profitabilité très élevée. De plus, il n’y a pas obligation de transparence sur les coûts de production. Il est donc très difficile de savoir si un vaccin est réellement vendu à prix coûtant. » Par ailleurs, en octobre dernier, le Financial Times révélait un document montrant qu’AstraZeneca prévoyait d’augmenter ses prix dès juillet 2021, considérant que la pandémie serait alors « terminée ».

Pour Johnson & Johnson (J & J), distribuer un vaccin anti-Covid à prix coûtant est l’occasion parfaite pour améliorer une image de marque un peu ternie. Aux Etats-Unis, l’entreprise est en effet sous le coup de poursuites judiciaires concernant son talc, soupçonné d’être responsable de cancers, et ses méthodes marketing, accusées d’avoir participé à la crise des opiacés ayant conduit à l’explosion des overdoses. Comme pour AstraZeneca, cette stratégie du prix bas pourrait prendre fin rapidement : s’il est nécessaire de re-vacciner ou de lutter contre les variants du Covid-19, « on pourrait commencer à envisager de nouvelles opportunités à partir de 2022 », expliquait début mars le directeur financier de J & J, Joseph Wolk.

« Modèle délirant »

Les laboratoires ne sont donc pas si différents les uns des autres. Surtout lorsque l’on s’intéresse à la question des brevets, qui permettent de protéger la propriété intellectuelle des vaccins, et donc d’empêcher leur « copie » par n’importe quel autre acteur.

« Ce modèle me semble délirant en temps de pandémie, où il faut vacciner le plus vite possible, affirme Nathalie Coutinet. Certains Etats ont largement financé la recherche des labos sur les vaccins anti-Covid. Il faudrait donc avoir des vaccins libres de droits ou prévoyant une légère rémunération en contrepartie, une « licence d’office ». Mais les pays qui ont une industrie pharmaceutique puissante, comme les Etats-Unis, ne veulent pas en entendre parler ». « Il me semblerait logique de lever le secret industriel, poursuit Quentin Ravelli. Plus on attend, et plus les victimes du Covid sont nombreuses ».

La levée des brevets, vraiment utile ?

En face, les laboratoires avancent l’argument selon lequel la fin des brevets mettrait à mal l’innovation. « L’aventure du médicament est coûteuse, risquée, avec un grand degré d’incertitude (…) Il doit être protégé par un brevet afin d’assurer à son titulaire un retour sur investissement de par le monopole conféré », expliquait dans un texte paru en 2010 Pierick Rousseau, directeur de la propriété intellectuelle pour le groupe pharmaceutique Pierre Fabre.

« En quoi la levée des brevets permettrait-elle d’accélérer la vaccination ? Il faut me l’expliquer, avance Frédéric Bizard, professeur d’économie à l’ESCP et président de l’Institut Santé. Actuellement, les capacités de production pour les vaccins sont saturées. Par exemple, en Russie, où le vaccin [Spoutnik V] est développé par une institution publique, vous avez aussi des problèmes de production alors qu’il n’y a pas de problème de licence. De plus, les vaccins anti-Covid sont assez peu coûteux à l’unité, et le système Covax permet de fournir des doses aux pays les plus pauvres. Donc le problème de prix ne se pose pas ».

Une mise en commun

Pour Quentin Ravelli, « il faut, au contraire, inverser le raisonnement : moins il y a de brevets qui empêchent les chercheurs de mettre en commun leurs travaux, plus les idées circulent et permettent d’obtenir de vrais résultats ».

Une forme de partage au nom de la santé publique que réclament aussi de nombreuses ONG en Europe. Une pétition baptisée « pas de profits avec la pandémie » ambitionne ainsi de rassembler un million de signatures de citoyens de l’UE, afin de forcer la Commission européenne à se pencher sur le sujet.

Source 20 MINUTES.

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir « retrouver une vie sociale »…

Le gouvernement a annoncé un assouplissement des restrictions dans les Ehpad. Ce nouveau protocole sanitaire entre en vigueur dès le samedi 13 mars.

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir "retrouver une vie sociale" (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

 

C’est une « première phase d’assouplissement ». La ministre chargée de l’Autonomie a annoncé, vendredi 12 mars, un allègement du protocole sanitaire mis en place dans les Ehpad pour lutter contre le Covid-19. « Les résidents vaccinés vont pouvoir retrouver une vie sociale », s’est félicitée Brigitte Bourguignon dans un entretien au Parisien.

Sorties avec ou sans période d’isolement, reprise des activités collectives, suppression des parois en plastique lors des visites… Franceinfo fait le point sur les nouvelles préconisations dans ces établissements.

Les sorties à nouveau possibles

Le nouveau protocole applicable dans les Ehpad permet aux résidents de sortir pour voir leurs proches, dès le samedi 13 mars. « Quel que soit leur statut vaccinal et immunitaire, [ils] doivent retrouver les mêmes droits que le reste de la population, comme la possibilité de voir leurs proches, à l’extérieur ou à l’intérieur de l’établissement », a expliqué Brigitte Bourguignon dans un communiqué.

Les résidents vaccinés (c’est-à-dire ceux qui ont reçu deux injections il y a plus de 15 jours) « pourront se rendre chez leurs proches, sans se faire tester avant et après et s’isoler sept jours dans leurs chambres », précise la ministre dans Le Parisien. Et de rappeler que « 87% [des résidents en Ehpad] ont reçu une première dose, 62% les deux et 50% bénéficient d’une couverture maximale ». 

Les personnes âgées non vaccinées seront elles aussi autorisées à sortir. Ces résidents devront toutefois respecter le précédent protocole : ils devront ainsi se faire tester et s’isoler durant sept jours à leur retour.

« Certains n’ont pas pu recevoir de doses parce qu’ils étaient souffrants au moment de la campagne ou parce qu’il y avait un cluster dans leur établissement. Ce n’est souvent pas volontaire, on ne peut donc pas introduire une discrimination, ce serait une double peine. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

Selon la ministre, c’est « la seule distinction » entre résidents vaccinés et non vaccinés. « Il est hors de question d’exclure [ces derniers] des activités dans les Ehpad. Il serait inhumain de dire : ‘Tu n’es pas vacciné, tu restes dans ta chambre' », ajoute Brigitte Bourguignon dans les colonnes du Parisien.

Les activités collectives « réautorisées »

Les conditions de vie et de visite à l’intérieur des Ehpad sont, elles aussi, assouplies. « Maintenant qu’elles sont protégées [par le vaccin], les personnes âgées veulent pouvoir toucher leurs enfants, les prendre dans les bras, leur parler sans barrière… Elles ont besoin de retrouver une vie plus normale et je vais les y aider ! » promet Brigitte Bourguignon. Les activités collectives seront à nouveau autorisées, tout comme les visites des familles dans les chambres.

« Beaucoup m’ont dit : ‘Ma mère, mon père est sourd, je suis obligé de hurler dans un salon’. Ils en souffrent beaucoup. Leur redonner ces moments d’intimité est primordial. »

Brigitte Bourguignon

dans « Le Parisien »

La ministre demande également la suppression des parois en Plexiglas, qui « posent problème, surtout aux personnes avec des troubles cognitifs qui ont besoin de toucher, d’avoir un contact humain pour se repérer ». Les seniors « ont perdu les repères de leur domicile, de leurs habitudes, de leurs voisins, alors si en plus elles doivent voir leur propre famille derrière un plastique, ce n’est pas possible », souligne Brigitte Bourguignon.

La situation réévaluée tous les 15 jours

Cet assouplissement n’est qu’une « première phase », prévient toutefois la ministre, alors que le Haut Conseil de la santé publique s’est opposé à un allègement des mesures dans les Ehpad. « On reste très prudent », assure-t-elle, ajoutant que « ces recommandations pourront être adaptées ». « Tous les quinze jours, nous ferons un bilan, avec les fédérations et les acteurs, pour savoir si [cet assouplissement] est perçu comme trop souple ou trop rigide, poursuit-elle. Certains établissements n’ont pas attendu pour alléger les règles mais il est important de leur donner un cadre. Certains le demandent, ils ont besoin d’être sécurisés. »

Chaque direction d’établissement doit élaborer ces mesures d’assouplissement, selon la situation épidémique locale et l’avancement de la campagne vaccinale, en lien avec l’Agence régionale de santé. Le ministère des Solidarités et de la Santé précise en outre à France Bleu que « les sorties dans la famille ne sont pas autorisées dans les zones où un confinement local est en vigueur sauf dérogations exceptionnelles ».

Les mesures sanitaires plus générales continueront évidemment de s’appliquer. Et le ministère de citer : « gestes barrières, isolement des cas contacts pendant 7 jours, isolement des cas confirmés pendant 10 jours, dépistage régulier des résidents et des professionnels ». Les visiteurs doivent présenter un test négatif de moins de 72 heures et les résidents devront se faire tester après une visite, ajoute France Bleu. Enfin, l’assouplissement des restrictions « doit être remis en cause dès la présence d’un cas confirmé au sein de l’établissement ».

Les soignants appelés à se faire vacciner

Dans Le Parisien, la ministre en charge de l’Autonomie relève « qu’il reste de gros efforts à faire » sur la vaccination des soignants. « Dans certains établissements, 50% des soignants sont vaccinés, dans d’autres, seulement 19%, ce n’est pas tolérable », regrette-t-elle, appelant ces professionnels à leur « responsabilité ».

« Si j’aime mieux inciter qu’obliger, la vaccination relève de l’acte citoyen que l’on doit presque aux personnes avec qui l’on vit. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

« C’est paradoxal, le personnel a parfois choisi de s’enfermer avec les résidents lors de la première vague par peur que le virus n’entre dans l’Ehpad et aujourd’hui, ils refusent le vaccin. Il y a de la peur, engendrée par les réseaux sociaux, et on préfère relever le moindre petit incident alors que 4 millions ont déjà reçu au moins une première dose, c’est incroyable », déplore-t-elle. Pour tenter de convaincre ces soignants, la ministre Brigitte Bourguignon compte sur les directions d’établissement chargées par l’exécutif de « persuader » et d’« expliquer ».

Source FRANCE INFO.

COVID 19 – Vaccination : prise en charge du transport des personnes en perte d’autonomie… Attention : durée limitée dans le temps !…

Vaccination COVID 19, la prise en charge du transport des personnes qui souffrent de problèmes d’autonomie….

COVID 19 - Vaccination : prise en charge du transport des personnes en perte d'autonomie... Attention : durée limitée dans le temps !...

 

Jusqu’au 31 mars 2021, le transport des personnes se trouvant dans l’incapacité de se déplacer seules ( les personnes en situation de handicap, les personnes âgées en perte d’autonomie…) entre leur lieu de résidence et le centre de vaccination contre le Covid 19 le plus proche est pris en charge par l’assurance maladie.

Cette mesure, prévue par un décret du 18 février, cela concerne :

  • le transport par ambulance
  • le transport assis réalisé par un professionnel agréé – VSL…

Les frais de déplacement sont pris en charge intégralement par l’Assurance maladie mais important,  sur prescription médicale préalable.

Important à savoir :  les personnes concernées bénéficient de la dispense d’avance de frais.

Source à consulter :

Décret du 18 février 2021

 

 

Ils n’arrivent pas à être vaccinés contre la Covid-19 : à Bordeaux, des seniors descendent dans la rue….

Les pensionnaires d’une résidence de service pour seniors ont manifesté à Bordeaux ce vendredi.

Ils demandent des doses de vaccin contre le Covid-19, et assurent être en mesure de les administrer à l’ensemble des volontaires.

Ils n'arrivent pas à être vaccinés contre la Covid-19 : à Bordeaux, des seniors descendent dans la rue

 

« C’est rare, c’est la première fois. Même en 68, j’ai pas fait grève », sourit Michel Grondeau 83 ans. Ce vendredi il est descendu manifester dans la rue de Turenne, devant sa résidence de services pour sénior. Motif du mécontentement de l’octogénaire : il n’arrive pas à se faire vacciner.

« Je suis surtout en colère contre l’inorganisation qui se passe dans la vaccination générale du pays. C’est du coup par coup. J’ai appris que 83% des résidents des EHPAD étaient vaccinés.  J’ai des amis qui ont réussi, d’autres non. On sent qu’il n’y a pas d’organisation », poursuit Michel Grondeau.

Michel Grondin n’est pas seul à protester : à ses côtés, une quarantaine de résidents des Jardins d’Arcadie, moyenne d’âge 86 ans.

Le guide du manifestant

« Nous avons fait un comité de pilotage à 9 personnes pour organiser la manifestation. Mais aucun d’entre nous n’avait jamais manifesté, si ce n’est moi en mai 68, précise Jeanne Belat, 74 ans, responsable de l’amicale des résidents. Avant d’ajouter : et je me suis ramassée une bonne claque par mon père ce jour-là, parce que je n’avais pas 21 ans.
Aujourd’hui on n’a peut-être pas de vaccin, mais au moins je risque pas de paire de claques. C’est toujours ça de gagné ! »

Jeanne Bellat appelle donc ses amis syndicalistes afin qu’ils lui expliquent la marche à suivre.  Et les conseils ont été suivis : rédaction d’une note interne pour informer les résidences de la manifestation, affiches placardées dans les ascenseurs jusqu’à l’organisation du rassemblement ce vendredi matin, à 11 heures.

Sur les 150 résidents des Jardins d’Arcadie, ils sont 110 à souhaiter se faire vacciner. Mais si dans un premier temps, les pensionnaires pensaient pouvoir passer juste après les pensionnaires des Ehpad, ils restent en attente d’un accord de l’ARS.

Des docteurs à la retraite parmi les résidents

Les pensionnaires bénéficient au sein de leur résidence d’un centre infirmier, ouvert 24/24 heures avec une quinzaine d’infirmières. « Dès qu’on a su qu’il pouvait y avoir des vaccinations, on nous a dit qu’il fallait un médecin et un pharmacien en plus pour assurer le processus », explique Geneviève Morize, 83 ans. Le hasard fait bien les choses : Geneviève Morize est elle-même médecin anesthésiste à la retraite.

Je leur ai dit si je peux vous rendre service, c’est avec grand plaisir. Et mon ami Marc Pruvot lui-même pharmacien retraité, s’est également proposé. Nous avons donc tout le personnel nécessaire pour pouvoir vacciner sur place. On réclame maintenant d’avoir les vaccins, on est capable de faire la vaccination !

Geneviève Morize, médecin retraitée

Une demande appuyée par la direction de la résidence. D’autant plus que ceux qui ont tenté de prendre rendez-vous dans un centre de vaccination ont eu à faire face à la pénurie de place.  A ce stade, tous restent en attente d’un retour, rapide, de l’Agence régionale de santé.

Voir le reportage de France 3 Aquitaine

 

Source FR3.

 

Pourquoi l’industrie pharmaceutique doit investir dans la recherche de médicaments contre le Covid…? Il n’existe toujours pas à ce jour de traitement spécifique antiviral !…

Alors que les médias et le grand public concentrent leur attention sur les vaccins, évidemment essentiels pour sortir de la crise, il ne faudrait pas négliger l’importance de poursuivre les recherches concernant les traitements.

 

Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent: le SARS-CoV-2, virus responsable du Covid-19, pourrait bien persister parmi nous pour des années, sinon pour toujours. Plusieurs raisons expliquent que la maladie a des chances de devenir endémique et de persister.

D’abord, le SARS-CoV-2 est originellement une zoonose, c’est-à-dire qu’il a été capable de passer de l’animal à l’humain et réciproquement. On l’a ainsi vu se transmettre vraisemblablement d’une chauve-souris à un humain via un hôte intermédiaire qui n’a pas encore été identifié. On a vu par la suite que l’humain a pu le transmettre au vison et réciproquement, le vison à l’humain, comme au Danemark. Ce mouvement de va-et-vient entre espèces le rend encore plus difficile à contrôler… car on ne peut pas éliminer tous les animaux potentiellement porteurs et vecteurs. La seule maladie que l’on a réussi à éradiquer de la planète, comme la variole, avait uniquement des hôtes humains. On n’arrive pas à éradiquer la rougeole qui n’a pourtant pas d’autre hôte que l’humain, et la poliomyélite est difficile à éradiquer notamment parce que son virus survit dans l’environnement (l’eau en particulier).

Ensuite, le SARS-CoV-2 est relativement peu pathogène, en comparaison par exemple au SARS-CoV ou à Ebola. Chez certaines personnes, il ne provoque pas de symptômes, chez une majorité d’autres, il en provoque de relativement bénins et peu caractéristiques. C’est un atout évolutif car cela lui permet d’infecter son hôte et de le rendre contagieux sans que celui-ci s’en rende compte, ne soit immédiatement isolé et sans le tuer en quelques heures ou quelques jours. En outre, les personnes atteintes sont contagieuses durant l’incubation, avant qu’elles ne développent de symptômes. Ce virus sait donc rester discret et se répandre ni vu ni connu dans la population, et ce d’autant plus au sein de populations précaires et qui n’ont pas toujours accès aux tests virologiques. S’il ne provoquait pas chez une partie de la population des conséquences dramatiques, le SARS-CoV-2 serait l’exemple typique des virus avec lesquels l’humain pourrait accepter de cohabiter, à l’instar des rhumes ou de nombreux virus du groupe herpès.

Par ailleurs, on constate à travers le monde l’émergence de différents variants plus contagieux que la souche originelle dont on ne sait pas encore à quel point ils risquent d’échapper à l’immunité conférée par la vaccination. Faute d’un endiguement rapide, le virus va continuer à muter, avec possiblement une transmissibilité accrue –même si, avec un peu de chance à moyen long terme, mais nous n’en savons rien encore, il pourrait avoir une dangerosité moindre.

Enfin, la vaccination ne saurait être universelle à court et même à moyen terme, et ce même si les vaccins restaient efficaces contre tous les variants du SARS-CoV-2. À l’échelle française et plus largement occidentale, on voit déjà qu’il y a et aura des disparités de couverture selon les différents segments de la population (les moins de 16 ans sont pour le moment exclus de toute stratégie vaccinale puisque les vaccins ne sont pas homologués pour eux, alors qu’ils contractent le Covid-19 et transmettent le virus au moins autant que les adultes). Par ailleurs, à l’échelle mondiale, la distribution des vaccins s’annonce plus lente et difficile qu’espéré initialement, notamment dans les pays les plus pauvres.

Ainsi, en l’absence de mesures strictes pour contenir le virus et faute d’une stratégie vaccinale rapide et large à l’échelle de la planète, le SARS-CoV-2 devrait continuer à se propager et à muter, provoquant des épidémies de Covid-19 plus ou moins brutales et sévères à travers le monde.

Même si la prise en charge des malades s’est améliorée depuis le début de la pandémie, il n’existe toujours pas à ce jour de traitement spécifique antiviral.

D’ici à ce que le virus mute suffisamment pour perdre en pathogénicité –si cela se produit–, il y aura encore peut-être pour de longues années des malades à prendre en charge et autant que possible à sauver de complications sévères. Il faudra aussi trouver des solutions thérapeutiques pour permettre aux patients souffrant de Covid long de recouvrer la santé. La persistance de symptômes plusieurs semaines ou mois après les premières manifestations a en effet été décrite chez plus de 20 à 30% des patients après cinq semaines et plus, et chez plus de 10% des patients après trois mois, ce qui représente un enjeu de santé publique supplémentaire.

Dans ce contexte et en parallèle à de larges campagnes de vaccination rapides et efficaces et à des mesures permettant de restreindre au maximum la propagation du SARS-CoV-2, la recherche de traitements doit se poursuivre sans relâche. Même si la prise en charge des malades s’est améliorée substantiellement depuis le début de la pandémie grâce à une collaboration mondiale entre les scientifiques et les soignants qui ont pu partager leurs connaissances, il n’existe toujours pas à ce jour de traitement spécifique antiviral du Covid.

Molécules testées et écartées

Depuis plus d’un an maintenant, le corps médical a développé une expérience et des techniques améliorant l’efficacité de l’hospitalisation, comme par exemple placer le patient intubé dans une position couchée sur le ventre (décubitus ventral) pour aider à répartir l’oxygène plus uniformément dans les poumons. Même l’intubation se fait moins fréquente avec le recours à l’oxygénothérapie à haut débit pour traiter les détresses respiratoires aiguës.

En parallèle, la recherche sur les médicaments contre le Covid a pu avancer. Dès début 2020, compte tenu de l’urgence de la situation, les scientifiques ont immédiatement amorcé des essais portant sur le repositionnement de molécules déjà existantes. L’idée était d’évaluer l’efficacité sur le Covid-19 de médicaments présents sur le marché mais utilisés dans d’autres indications. Ces médicaments sont sélectionnés parce qu’ils ont une efficacité antivirale constatée en laboratoire ou parce que l’expérience et l’observation cliniques suggèrent qu’ils pourraient avoir une efficacité sur l’évolution de la maladie.

Cette approche permet de gagner un temps considérable sur le développement d’un médicament, qui dure habituellement plusieurs années, puisqu’elle fait l’économie des étapes critiques et souvent longues servant à démontrer l’innocuité d’un médicament lors des essais précliniques (chez l’animal) et les essais dits de phase I et II.

De nombreuses molécules candidates ont été mises sur la touche les unes après les autres lors des grands essais cliniques.

Étant donné que ces médicaments sont déjà sur le marché, on connaît bien leur profil de tolérance chez l’humain: il n’est plus nécessaire de le redémontrer. Jusqu’à présent cependant, ces essais de repositionnement n’ont eu que des résultats limités.

On pense bien sûr à l’hydroxychloroquine qui, si elle a beaucoup fait parler d’elle, n’a pas su montrer de bénéfices préventifs ou curatifs sur la maladie. Certes, une action de l’hydroxychloroquine a été observée ex vivo (c’est-à-dire en laboratoire, sur des cellules vivantes infectées par le coronavirus), mais les essais cliniques de phase III (ceux qui évaluent l’efficacité d’un nouveau médicament contre placebo et dont on ne peut pas faire l’impasse pour autoriser sa mise sur le marché) conduits par de grands consortiums internationaux ont tous été négatifs par la suite pour l’hydroxychloroquine.

D’autres molécules candidates, qu’elles aient pour objectifs de cibler le virus, de mimer la réponse immunitaire ou de prévenir l’orage de cytokines (réaction hyper-inflammatoire de l’organisme) ont également été mises sur la touche les unes après les autres lors des grands essais Recovery, Discovery, Solidarity ou Covidoc.

Ainsi, les traitements utilisant par exemple le remdesivir, le lopinavir/ritonavir, les interférons ou l’azithromycine combinée ou non avec l’hydroxychloroquine ont été écartés.

Biais d’enthousiasme

Seule la dexaméthasone, un anti-inflammatoire peu onéreux et de facture ancienne, c’est-à-dire génériqué et facile à produire, a tiré son épingle du jeu: on a pu démontrer qu’elle permettait de réduire la mortalité de 30% lors de formes sévères de Covid ainsi que les passages en réanimation. Elle est désormais administrée systématiquement chez les patients qui peuvent en tirer un bénéfice afin de limiter la poussée inflammatoire de la maladie dans les formes graves.

L’inhibiteur de l’interleukine Tocilizumab a pu, grâce à l’essai Recovery, faire montre d’une capacité à réduire la mortalité des patients hospitalisés. C’est en revanche un traitement onéreux. D’autres essais en cours devraient venir confirmer son apport et sa place dans l’arsenal thérapeutique contre la maladie.

À l’instar de la récente mais vaine effervescence au sujet de la colchicine, nous verrons sans doute encore de nouveaux emballements autour de molécules connues et nous devrons toujours être prudents face à l’annonce de solutions miracles en raison des biais d’enthousiasme bien connus dans le domaine de la recherche.

L’un des dangers des effets d’annonce prématurée est de voir l’automédication engendrer des effets délétères alors que l’on n’a pas encore prouvé le moindre effet bénéfique.

Un chercheur est toujours convaincu de l’intérêt de sa découverte et son enthousiasme est souvent communicatif devant le désarroi de la population, des politiques et des cliniciens. Si l’histoire est truffée de ces coups de génie qui ont pu changer le visage de certaines maladies, il est toujours nécessaire de procéder à une évaluation objective de l’efficacité et de la tolérance des nouveaux traitements proposés. L’urgence de la situation ne doit pas justifier une précipitation qui pourrait s’avérer préjudiciable aux patients.

La vitamine D, par exemple, a été envisagée comme traitement ou comme adjuvant au traitement. Mais pour le moment et bien que des études soient encore en cours, elle n’a pu démontrer son efficacité. Or, on sait qu’administrée en excès, cette vitamine peut provoquer des troubles du rythme cardiaque, des dommages aux reins, des nausées, des maux de tête ou des douleurs musculaires. L’un des dangers que représentent les effets d’annonce prématurée sur ce type de médicament est de voir l’automédication engendrer des surdosages et des effets délétères alors même que l’on n’a pas encore prouvé le moindre effet bénéfique.

Pas de profit, pas d’engagement de l’industrie pharmaceutique

Jusqu’au moment où le SARS-CoV-2 n’avait que très peu muté, l’industrie pharmaceutique n’avait pas ou peu d’intérêts économiques à développer des médicaments propres au Covid-19. Le repositionnement de médicaments sous brevet peut être financièrement rentable, comme cela aurait été le cas avec le remdesivir s’il s’était avéré efficace ou comme ça le sera peut-être pour le Tocilizumab. En revanche, il n’existe aucun instrument incitatif à notre connaissance pour favoriser le repositionnement de médicaments génériqués.

C’est dommageable, car l’industrie pharmaceutique dispose d’un savoir-faire pour conduire des vastes essais cliniques avec la rigueur méthodologique nécessaire. Les équipes hospitalo-universitaires, si elles sont pionnières dans la découverte de nouvelles molécules, sont rarement équipées en compétences et en expérience suffisante pour conduire le développement d’un médicament. C’est le métier de l’industrie pharmaceutique. Mais elle fonctionne sur un mode capitalistique qui, bien qu’elle ait prouvé son efficacité, comporte ses limites. En l’absence de profit au bout du chemin, elle ne partira pas dans la course.

Si un médicament repositionné s’avérait efficace, il ne pourrait pas être protégé dans sa nouvelle indication par un brevet qui lui garantirait un prix permettant à l’industriel de rentrer ne serait-ce que dans ses coûts de développement. Le médicament est génériqué et se produit partout dans le monde à prix coûtant.

Quel est l’intérêt industriel de trouver et développer un médicament qui sera mis sur le marché lorsque le virus qu’il cible aura déjà été éradiqué?

Au début de l’épidémie, il aurait fallu être naïf pour penser que l’industrie pharmaceutique allait immédiatement se tourner vers le développement de nouvelles molécules spécifiques du traitement du Covid. Le risque industriel est grand car il suppose de faire le pari que la maladie sera toujours là dans dix ans pour qu’un tel investissement puisse être rentable.

En général, il faut compter une dizaine d’années et un bon milliard d’euros pour compter sortir une nouvelle molécule dans une maladie donnée. Un laboratoire pharmaceutique n’investit pas pareille somme sans avoir une certaine garantie de retour sur son investissement. Lorsqu’il s’agit d’un traitement contre le cholestérol, l’hypertension ou le diabète qui affecte des pans entiers de la population humaine, y compris la population des pays fortunés, alors c’est relativement aisé de convaincre son conseil d’administration du bien-fondé de son investissement. Mais pour le Covid-19, quel est l’intérêt industriel de trouver et développer un médicament qui sera peut-être mis sur le marché lorsque le virus qu’il cible aura déjà été éradiqué, ou du moins éliminé dans ses formes compliquées et graves par la vaccination?

La prudence est de mise

Aujourd’hui, la donne semble en train de changer. Si la vaccination reste un enjeu à court et moyen termes, les traitements pourraient devenir un enjeu à moyen et beaucoup plus long termes, donc un investissement potentiellement intéressant sur le plan industriel. Il est ainsi temps de songer à s’extraire des stratégies de repositionnement finalement décevantes, d’investir dans une recherche de nouvelles molécules et d’accompagner les BioTech dans ce domaine. En France, certaines sont déjà dans la course, comme Xenothera qui est actuellement en phase III des essais sur un cocktail d’anticorps monoclonaux, ou comme Abivax dont l’étude clinique sur un traitement antiviral et anti-inflammatoire devrait donner de premiers résultats fin avril 2021.

Le temps de la recherche et du développement des médicaments est long, autrement plus long que le temps qu’il faut à la population pour s’épuiser par les vagues épidémiques et les épisodes de reconfinements et déconfinements répétés.

Là encore, journalistes, médecins et scientifiques devront faire preuve de réserve et de vigilance vis-à-vis de leurs biais d’enthousiasme et de leur tendance à une certaine fascination pour l’innovation et les nouvelles technologies. Nous sommes tous impatients de voir émerger des solutions innovantes qui pourraient épargner des vies et des souffrances. On invitera aussi les experts à la même vigilance concernant leurs interactions parfois nécessaires (comment réaliser des essais cliniques sans la participation active des cliniciens-chercheurs?) avec les laboratoires fabriquant ces innovations médicales. Les liens d’intérêts ne se résument pas aux aspects financiers mais également à une proximité intellectuelle, voire parfois affective, qui peut fausser ou pervertir le jugement et qui demande à tout le moins la plus grande transparence.

Laure Dasinieres et le Pr Antoine Flahault déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt d’aucune sorte avec des laboratoires pharmaceutiques opérant sur le Covid-19 depuis le début de la pandémie jusqu’à ce jour.

Source SLATE.

Covid-19 : les indicateurs de l’épidémie sont à la baisse chez les plus âgés…

Dans la répartition des patients hospitalisés, les personnes de plus de 80 ans représentent une partie de plus en plus faible.

De plus, le taux d’incidence pour cette population connaît une baisse importante. On fait un point sur l’état actuel de l’épidémie chez les personnes âgées.

Un résident d’Ehpad accompagné du personnel dans un établissement de Vendée. Photo d’illustration.

 

Plusieurs indicateurs de l’épidémie du Covid-19 montrent un recul pour les personnes âgées. Selon les chiffres de Santé publique France, le nombre de patients hospitalisés de plus de 80 ans est en baisse depuis mi-février :

Le nombre de patients hospitalisés de plus de 80 ans ont une tendance à baisser depuis mi-février

Quand on regarde la répartition des patients hospitalisés par classe d’âge, on observe une baisse pour cette population. Dans le même temps, la proportion de toutes les autres tranches d’âge est en hausse, sauf pour les enfants de moins de neuf ans.

Par rapport au début du janvier dernier, le taux des patients hospitalisés de plus de 80 ans est en baisse, en même temps une hausse est particulièrement observée pour le taux des patients de 50-59 ans.

Les patients hospitalisés de plus de 90 ans représentent actuellement environ 14,5 % des hospitalisations liées au Covid-19, contre 17 % au 1er janvier. Quant à la tranche d’âge de 80 à 89 ans, il y a également une baisse d’environ 2 %.

En revanche, on constate qu’une hausse importante pour la proportion des personnes de 50 à 59 ans. Il s’agit d’une augmentation de 2,4 % par rapport au début du janvier dernier.

Une chute du taux d’incidence

Par rapport aux autres classes d’âge, le taux d’incidence pour les personnes de plus de 80 ans connaît une baisse forte depuis la fin du mois de janvier 2021.

Le taux d’incidence chute fortement pour les personnes de 90 ans et plus.

Pour les personnes de 90 ans et plus, le taux d’incidence était 563 cas pour 100 000 habitants à la fin du mois de janvier. Ce chiffre a chuté à 373 au mi-février, soit une baisse de 34 %. Quant à la population de 80 à 89 ans, cette baisse est d’environ 27 %.

Baisse des décès en Ehpad

« Logiquement, on devrait voir avant la fin de ce mois de février une réduction du nombre de décès des personnes en Ehpad », avait indiqué Alain Fischer, le « Monsieur vaccin » du gouvernement, le 12 février sur France info .

Le taux de vaccination dans les Ephad :

Selon les dernières données disponibles, plus de 78 % des résidents en Ehpad ont déjà reçu leur première dose de vaccin anti-Covid. Environ 47 % des résidents ont reçu les deux doses et sont donc considérés comme vaccinés.

Pour le nombre de décès dans les Ehpad, une baisse commence bien à apparaître. Par rapport à la fin du janvier dernier, on a actuellement une baisse de 47 %.

Les effets de vaccination apparaissent en Israël

Cette embellie peut-elle être reliée à la campagne de vaccination en cours ? À ce jour, 3,8 % de la population a reçu la première dose de vaccin en France. Un chiffre encore faible pour faire des conclusions. Néanmoins, la tendance est encourageante si l’on regarde du côté d’Israël. Plus de 34 % des Israéliens ont fini leur processus de vaccination pour lutter contre l’épidémie du Covid-19, selon les chiffres d’Our world in data.

Dans ce contexte, on observe que le risque de contamination au Covid-19 a diminué de 95,8 % chez les personnes ayant reçu les deux doses du vaccin, a déclaré le ministère de la Santé israélien, samedi 20 février, cité par l’agence Reuters. Par ailleurs, le nombre d’entrées à l’hôpital a diminué de 30 % chez les personnes âgées de 60 ans et plus, au début du février, a indiqué Eran Segal, scientifique de l’Institut Weizmann, dans un tweet.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Vaccins: «un marché de 30 à 40 milliards de dollars cette année»…

Dans le monde, le marché des vaccins ne connaît pas la crise. Tous laboratoires confondus, il pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année.

Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Vaccins: «un marché de 30 à 40 milliards de dollars cette année»...

 

Le marché des vaccins face au Covid-19 s’annonce-t-il mirifique pour les producteurs de ces précieuses doses, objets de toutes les convoitises? Voici le point sur ce que la pandémie signifie pour le secteur pharmaceutique.

Des milliards de dollars de recettes

Pfizer l’a déjà annoncé: pour la seule année 2021, les ventes de son vaccin anti-Covid, développé en partenariat avec la société allemande BioNTech, atteindront environ 15 milliards de dollars. Et cela sans compter d’éventuels contrats supplémentaires.

En tout, tous laboratoires confondus, «ce marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Un changement de prisme colossal», souligne à l’AFP Loïc Chabanier, du cabinet de conseil EY. Cela représente en effet plus que tous les autres vaccins – par exemple pédiatriques – en année normale.

Ne serait-ce que pour l’Union Européenne, les sommes sont impressionnantes, si l’on en croit les prix dévoilés lors d’une bourde sur twitter en décembre, par la secrétaire d’Etat belge au Budget, Eva De Bleeker. Sur l’hypothèse de 18 dollars par dose, Moderna, qui a signé un contrat portant sur jusqu’à 160 millions de doses, pourrait par exemple engranger 3 milliards de dollars.

Pour quelle profitabilité?

Difficile toutefois, selon les spécialistes, de déterminer exactement les profits qui seront faits par les laboratoires. Car entre le vaccin d’AstraZeneca (1,78 euro l’unité) et celui de Moderna, les prix varient fortement, tout comme les technologies utilisées et les stratégies. AstraZeneca a notamment expliqué vouloir vendre son vaccin à prix coûtant, durant le temps de la pandémie en tout cas.

«Il y a une inconnue sur la profitabilité», juge Jean-Jacques Le Fur, analyste spécialiste de l’industrie pharmaceutique pour Bryan, Garnier & Co.

Il s’agit parfois de nouvelles technologies, d’expansion industrielle, de partenariats entre acteurs, souligne-t-il: «Le coût de revient industriel final devient un peu plus complexe à déterminer».

La pandémie a en tout cas bouleversé le modèle économique traditionnel, estime Loïc Chabanier. «Dans l’industrie, très souvent le vaccin est peu rentable financièrement au départ, c’est dans la durée que le modèle économique s’installait. Or, ici le modèle est rentable dès le début», dit-il, tant la demande est immense.

Pfizer a d’ailleurs indiqué s’attendre à dégager sur ce produit une marge avant impôt d’environ 25% à 30%. Attention cependant à ne pas tirer à boulet rouge sur les laboratoires, préviennent des spécialistes, qui font valoir les risques pris par ces acteurs.

«Pfizer a investi près de 2 milliards de dollars dans la recherche, ils vont se rembourser assez vite», commente Christelle Cottenceau, directrice de projet au cabinet Alcimed. «Mais il ont commencé à investir sans savoir ce qu’ils allaient trouver. Beaucoup de candidats vaccins s’arrêtent en ce moment», et ces sociétés ne rentreront jamais dans leurs frais en ce qui concerne l’investissement effectué pour ces recherches, explique-t-elle.

Les premiers, seuls gagnants?

Les premiers arrivés sont bien placés pour récolter des commandes gigantesques. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y aura pas de place pour les suivants. Qu’arrivera-t-il en effet si les variants nécessitent de se faire vacciner chaque année? Que le Covid devient aussi régulier que la grippe?

«Compte tenu de l’ampleur, de l’impact mondial et des contraintes logistiques, il y a encore de la place pour un certain nombre d’acteurs», estime Loïc Chabanier.

«Ceux qui arrivent après ont une logistique plus facile à mettre en oeuvre», juge également Jean-Jacques Le Fur.

Selon une estimation récente de GlobalData, les ventes de vaccin Pfizer/BioNTech pourraient même décliner de près de 80% l’an prochain en raison de la compétition d’autres vaccins.

C’est, selon Christelle Cottenceau, une bonne nouvelle: «Il semble qu’il y a beaucoup de produits qui fonctionnent. Cela maintient un niveau de concurrence», dit-elle.

Une nouvelle donne dans les vaccins?

Le Covid-19 pourrait en tout cas, selon les spécialistes, rebattre les cartes dans le secteur très fermé du vaccin. Car cette industrie est traditionnellement partagée par quatre mastodontes qui concentrent à eux seuls 90% du marché en valeur, selon EvaluatePharma: les Américains Pfizer et Merck, le Britannique GSK et le Français Sanofi.

Or, l’arrivée de vaccins à ARN messager – la technologie innovante utilisée par Moderna et Pfizer – «changera probablement une partie de la donne», selon M. Chabanier. «On se rend compte que les résultats de cette technologie sont assez exceptionnels en terme d’efficacité, de capacité à évoluer, d’effets secondaires qui semblent très faibles», détaille-t-il.

Et les nouveaux acteurs pourraient se tailler une part du gâteau dans les futurs vaccins. «On peut même penser à une combinaison de vaccin grippe/Covid», anticipe Jean-Jacques Le Fur. Avec à la clef une place à prendre pour ces biotechs qui auront tant fait parler d’elles, voire pour de nouveaux acteurs, chinois ou russes.

Source LE MATIN. CH

Covid-19 : la galère d’un patient à « haut risque » pour se faire vacciner …!

Patient à « haut risque », un Haut-Saônois n’a pas pu être vacciné, faute de présenter une prescription de son médecin traitant.

Entre incompréhension et fatalisme, le sexagénaire prend son mal en patience.

Covid-19 : la galère d’un patient à "haut risque" pour se faire vacciner

 

Beaucoup d‘appelés, mais peu d’élus. Les chiffres communiqués par le Conseil départemental de la Haute-Saône sont éloquents. Au 8 février dernier, 2,973 % de la population du secteur étaient vaccinés, soit 6 940 personnes, alors que c’est le département de la région qui « a subi la plus haute surmortalité durant la seconde vague. » Les plus de 75 ans et les autres personnes vulnérables doivent patienter. À l’image de ce Haut-Saônois de Saint-Loup-sur-Semouse. Damien Bailly, 62 ans, « patient à haut risque » (triple pontage coronarien, emphysème pulmonaire, tumeur), avait pourtant pris les devants pour s’assurer une place dans l’un des cinq centres du département (Vesoul, Lure, Luxeuil, Gray et Héricourt).

« Une ordonnance du médecin traitant »

« Le 15 janvier, je me suis inscrit sur la plateforme Doctolib et j’ai obtenu deux rendez-vous, le 6 février et le 4 mars », raconte-t-il. Le jour J, le sexagénaire se présente au centre de vaccination de Luxeuil. Un médecin le reçoit pour échanger sur ses antécédents. Un autre soignant lui oppose alors son âge, « moins de 75 ans ».

On m’a réclamé une ordonnance de mon médecin traitant

Après vérification auprès de l’Agence régionale de la santé (ARS), qui lui confirme son éligibilité à la vaccination en tant que personne à risque, Damien Bailly revient à la charge. « Cette fois, on m’a réclamé une ordonnance de mon médecin traitant. » Il s’exécute. Deux jours plus tard, M. Bailly retente sa chance mais la dose de vaccin qui lui était réservée a trouvé un autre preneur.

La plateforme de réservation en ligne et la ligne téléphonique sont saturées

« On m’a demandé de reprendre rendez-vous, soit sur Doctolib, soit en appelant le numéro départemental », dit le Haut-Saônois. Problème : la plateforme de réservation en ligne et la ligne téléphonique sont saturées. En raison d’une forte demande, les sites du département n’ont plus de disponibilités.

On m’a conseillé de ne pas annuler mon second rendez-vous

Impossible d’annuler ses rendez-vous afin de renouveler sa demande. Une situation kafkaïenne, résume-t-il. C’est finalement du côté de l’ARS qu’une issue semble se profiler. Damien Bailly confirme : « On m’a conseillé de ne pas annuler mon second rendez-vous, le 4 mars, et de m’y présenter comme s’il s’agissait de la première injection. »

L’ARS incite à persévérer et à rappeler chaque jour le numéro départemental dédié (03 84 75 64 75). Des créneaux s’ouvrent au fur et à mesure ou sont susceptibles de se libérer ponctuellement.

Source EST REPUBLICAIN.

Vaccination : un parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap…

Si des initiatives se mettent en place aux quatre coins de la France, elles restent inégales et pour ceux dans l’incapacité de se déplacer, la vaccination est, pour l’instant souvent impossible.

Alors que la vaccination à domicile est encore rare pour les personnes en situation de handicap, cette solution est celle à privilégier pour ces derniers, plaident associations et professionnels du secteur.

 

«Il faudra attendre le vaccin AstraZeneca». Voilà ce que s’est entendu répondre Yann quand il a tenté de prendre rendez-vous pour Olivier, son père, atteint d’un lourd handicap. Suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), Olivier est constamment alité et ne peut se déplacer sur un centre de vaccination. Aucune solution ne lui sera proposée si ce n’est d’attendre qu’il puisse recevoir une dose, à domicile, grâce au nouveau vaccin qui a été autorisé en France mardi 2 février. Mais ce dernier n’est réservé qu’aux personnes de moins de 65 ans et Olivier en a 86. Il fait partie de ceux qui sont, aujourd’hui, prioritaires pour la vaccination, à laquelle il n’a pour l’instant pas droit.

L’anecdote n’a rien de surprenant pour Agnès Bourdin-Busin chargée des questions de santé et de politique au sein d’APF France handicap. «Le vaccin AstraZeneca ne peut pas être une réponse pour ces personnes», soupire-t-elle. Depuis le 18 janvier, les 60.000 personnes en situation de handicap se trouvant dans des établissements médico-sociaux de type foyers d’accueil médicalisés (FAM) et maisons d’accueil spécialisées (MAS) quel que soit leur âge, bénéficient d’un accès à la vaccination qui peut se faire directement sur ces lieux d’accueil. Mais pour les autres comme Olivier qui, malgré leur handicap vivent toujours chez eux, il faut se déplacer jusqu’au centre le plus proche, ce qui relève, bien souvent, du parcours du combattant.

Dans le cas d’Olivier, l’octogénaire aurait pu être accueilli s’il avait pu se déplacer en fauteuil roulant, une chose impossible pour lui. Du côté du centre, on lui répond que faire venir un brancard n’est pas envisageable. «La consigne a été donnée de respecter l’accessibilité universelle mais ce n’est absolument pas le cas», déplore Agnès Bourdin-Busin. «Il y a vraiment des endroits où l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite n’est pas respectée avec par exemple des marches pour accéder au lieu de vaccination, ou si celle-ci se fait au premier étage sans ascenseur». Selon elle, «il faudrait que des consignes claires soient relayées auprès des agences régionales de santé (ARS), des préfets et des collectivités locales impliquant une même prise en charge».

Des initiatives inégales selon les départements

Ici et là, des initiatives émergent. À Reims (Marne), un «Vacci’Bus» permet depuis le 19 janvier aux personnes ne pouvant pas se déplacer d’être accompagnées aux centres de vaccination. Dans l’Allier, c’est un camion, transformé en bus de vaccination mobile, avec à son bord médecins et infirmières, qui a été affrété par le conseil départemental. De même dans le Lot-et-Garonne. À Douai (Nord), la municipalité a réquisitionné des navettes, les mêmes dédiées aux personnes âgées pour leur permettre de faire leurs courses ou de se rendre à des rendez-vous médicaux. Un peu partout en France, les collectivités locales s’investissent pour que tous les plus de 75 ans aient accès à la vaccination. Dans d’autres départements, les solutions tardent à voir le jour. «Cest très dépendant des territoires. Dans certains, des moyens ont été mis en place, dans d’autres on laisse les gens faire comme ils peuvent», regrette Agnès Bourdin-Busin. D’autant que pour ceux souffrant d’un très lourd handicap, ces dispositifs demeurent insuffisants.

Les aides à domicile, «appuis» de la campagne vaccinale

Au plus près de cette frange de la population, les réseaux d’aides à domicile dressent le même constat. «La plus grande difficulté concerne les personnes immobiles et pour le moment, peu d’options s’offrent à elles», atteste Marc Dupont, vice-président de l’UNA, réseau national de l’aide à domicile pour les personnes âgées ou en situation de handicap. Il souligne le rôle que ce secteur peut jouer dans la campagne vaccinale. «Nos aides à domicile peuvent notamment être des personnes de confiance pour les familles et voir avec elles la meilleure façon d’organiser la vaccination de leurs proches», abonde Hugues Victor, directeur général d’Adedom, une fédération représentant 320 structures associatives œuvrant dans l’aide, le soin à domicile et les services à la personne. «L’aide à domicile est extrêmement bien placée et nous avons sollicité le gouvernement pour être des appuis de cette campagne vaccinale», indique-t-il. Chaque semaine, les professionnels du secteur échangent à ce sujet avec le cabinet de la ministre chargée de l’Autonomie Brigitte Bourguignon.

Au centre des discussions, la question de la prise en charge de la prestation des aides à domicile qui accompagneront à la vaccination. «Certains départements complèteront l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) de deux à cinq euros ou donneront des financements dédiés mais rien n’est cadré, ça dépend totalement du bon vouloir d’une politique départementale ou de la capacité des employeurs», pointe le directeur général d’Adedom. «Il y a déjà une forme de fragilité économique de ces structures. Elles vont donc avoir un peu de mal à s’engager dans des déplacements s’il n’y a pas de financements», précise-t-il. Selon lui, il faudrait «une incitation forte à destination des conseils départementaux pour leur enjoindre de prendre en charge ces frais et coût de déplacement». Du côté de l’association des maires de France (AMF), on préconise «un support financier» de l’État, en particulier «pour les territoires ruraux et les moins pourvus notamment en transport». Plutôt qu’une stratégie nationale, «c’est plutôt un soutien financier ou matériel que l’État doit apporter là où le coût de prise en charge est important», explique Frédéric Chéreau, président de la Commission santé de l’AMF et maire de Douai.

Développer «l’aller vers»

Plus simplement, pour tous les acteurs du secteur, la solution réside dans la vaccination à domicile. «Il est possible de lister dix personnes à vacciner sur une matinée afin que le médecin se déplace lui-même, c’est réalisable», prédit Frédéric Chéreau de l’AMF. «Il faut développer ‘l’aller vers’ pour les personnes lourdement handicapées ou qui ne peuvent pas se déplacer et il faut les identifier. Les mairies via les centres communaux d’action sociale (CCAS) et les médecins généralistes doivent cibler toutes ces personnes», confirme Agnes Bourdin-Busin. «Déplacer quelqu’un en brancard, qui plus est en hiver avec tout ce que ça engendre de stress, sachant qu’il faut le faire deux fois, c’est compliqué». Elle appelle de ses voeux le déploiement «d’équipes mobiles», «ce qui n’est pas le cas aujourd’hui».

La vaccination a domicile se développe, assure-t-on du côté du cabinet de Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. En attendant, «quand elles n’ont pas de possibilité de se rendre dans un centre de vaccination et qu’elles entrent dans la catégorie du vaccin, les personnes peuvent faire appel au dispositif 360». Ce numéro vert national (0 800 360 360) a été mis en place dans le cadre de la crise pour les personnes en situation de handicap et les proches aidants. Initialement prévue pour janvier 2021, sa mise en application avait été avancée à juin dernier en raison de la crise sanitaire. Une fois en ligne, «la personne est redirigée vers une antenne qui coordonne tous les acteurs autour du handicap afin de trouver des solutions pour être vaccinée à domicile», explique-t-on brièvement. 90 départements sont d’ores et déjà raccordés à ce dispositif qui n’était toutefois pas prévu à l’origine pour répondre à des problèmes liés à la vaccination.

«Ça ne peut pas être la seule solution», commente Agnès Bourdin-Busin d’APF France handicap. Beaucoup reste donc à faire. Et malgré toutes les initiatives qui voient le jour, un autre point vient ternir ces avancées : le manque de doses. «C‘est la problématique à laquelle nous devons faire face actuellement», déplore Lucile Pluchart, directrice générale adjointe des services du département du Vaucluse, en charge du pôle solidarité. «Comme beaucoup de départements, nous souhaiterions pouvoir mettre en place un certain nombre d’initiatives mais la réalité du terrain nous rattrape». Un manque qui ne saurait venir perturber le calendrier de vaccination a assuré Emmanuel Macron, promettant que tous les Français seront vaccinés à la fin de l’été.

Source LE FIGARO.

 

Covid-19 : les variants inquiètent la France, l’UE envisage les vaccins russe et chinois… Le Point complet sur la situation…

LE POINT SUR LA SITUATION – Nouveaux bilans, nouvelles mesures, faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

Un flacon de Spoutnik V, le vaccin russe.

 

Emmanuel Macron veut un vaccin pour «tous les Français qui le souhaitent» d’ici la «fin de l’été» ; le vaccin d’AstraZeneca n’est pas recommandé pour les plus de 65 ans ; et Spoutnik V est de plus en plus envisagé en Europe. Le Figaro fait le point sur les dernières grandes informations concernant l’épidémie de Covid-19 en France et dans le monde.

  • Un vaccin pour «tous les Français qui le souhaitent» d’ici la «fin de l’été»

Le président de la République, Emmanuel Macron, a assuré mardi 2 février sur TF1 que la France serait capable de proposer un vaccin à «tous les Français adultes qui le souhaitent», «d’ici la fin de l’été». Il a aussi estimé que, «début mars», auront été vaccinés les 80% des pensionnaires des Ehpad qui le souhaitent, soit 500.000 personnes

  • AstraZeneca non-recommandé aux plus de 65 ans

En France, comme en Suède, les autorités sanitaires ont indiqué qu’elles ne recommandaient pas le vaccin du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca aux personnes de plus de 65 ans, faute de données actuellement disponibles sur son efficacité dans cette classe d’âge. En France, ce vaccin pourra être injecté par les pharmaciens.

  • Une mutation du variant anglais inquiète les scientifiques

Une récente étude de Public Health England relayée par la BBC démontre l’existence d’une mutation sur le variant anglais, faisant craindre à la communauté scientifique une baisse de l’efficacité des vaccins. Cette mutation affecte la protéine Spike et a déjà été observée sur les variants sud-africain et brésilien. 11 cas ont été détecté à Bristol (sud de l’Angleterre) et 32 à Liverpool (centre de l’Angleterre).

  • La France face à une «croissance exponentielle» des variants

Les premiers résultats en région parisienne de l’enquête destinée à évaluer la présence des variants plus contagieux du coronavirus en France «ne sont pas bons», a indiqué Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), évoquant «une croissance exponentielle». «On était plutôt aux alentours de 6% le 7 janvier et on est monté à 15/20% la semaine dernière», a détaillé ce médecin. Et comme le variant anglais est «40 à 70% plus contagieux, il va y avoir une accélération de l’épidémie si on ne fait significativement rien de plus (…). C’est ça qui nous fait peur», a-t-il souligné. Le gouvernement a appelé employeurs et salariés à se «remobiliser» pour renforcer le télétravail dans les entreprises.

  • L’Union européenne envisage les vaccins russe et chinois

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est montrée ouverte à un accès des vaccins chinois et russe au marché européen à condition qu’ils se soumettent à l’évaluation du régulateur européen, selon des sources parlementaires. «Dès qu’une demande d’autorisation sera soumise par le producteur», a déclaré Emmanuel Macron, «les autorités européennes et nationales regarderont scientifiquement ce vaccin de manière indépendante et, en fonction des résultats, l’homologueront ou pas».

  • Spoutnik V efficace à 91,6%

Le vaccin Spoutnik V, au sujet duquel la Russie avait été accusée de manquer de transparence, est efficace à 91,6% contre les formes symptomatiques, selon des résultats publiés mardi dans la revue médicale The Lancet.

  • 1,54 million de Français vaccinés

Quatre semaines après le début de la vaccination en France, plus de 1,54 million de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin. Parmi elles, un peu plus de 67.000 avaient reçu les deux doses lundi soir, selon Santé publique France qui donne ces chiffres avec un jour de décalage.

  • 100 millions de doses de vaccins administrées dans le monde

Plus de 100 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 ont été administrées dans le monde, moins de deux mois après le lancement début décembre des premières campagnes de vaccination de masse. Les pays à revenu élevé (au sens de la Banque mondiale), qui n’hébergent que 16% de la population mondiale, concentrent 65% des doses administrées jusqu’à présent dans le monde. Outre Israël, il s’agit, pour l’essentiel, de pays nord-américains, européens et du Golfe (Royaume-Uni, États-Unis, Émirats arabes unis, etc.).

  • Visite de l’OMS à Wuhan

Les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont arrivés mercredi à l’Institut de virologie de Wuhan, dans le cadre d’une enquête sur l’origine du coronavirus dans cette ville du centre de la Chine, a constaté une équipe de l’AFP. L’institut comporte plusieurs laboratoires à haute sécurité où des chercheurs travaillent sur des coronavirus. La visite de l’OMS est ultra-sensible pour le pouvoir chinois, qui cherche à évacuer toute responsabilité dans le déclenchement de l’épidémie en 2019.

  • Pfizer s’attend à 15 milliards de dollars de ventes de son vaccin

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer estime que les ventes du vaccin anti-Covid, développé en partenariat avec la société allemande BioNTech, atteindront environ 15 milliards de dollars en 2021, somme qui pourrait augmenter si le laboratoire signe des contrats supplémentaires.

  • Les salariés français bientôt autorisés à déjeuner à leur bureau

Les salariés pourront prochainement manger à leur bureau, afin de limiter les possibilités de contamination au coronavirus, a indiqué le ministère du Travail. Un décret en ce sens va être publié «dans les prochains jours». La mesure a été évoquée lundi au cours d’une réunion à distance entre la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et les partenaires sociaux. Le Code du travail interdit actuellement aux entreprises de «laisser les travailleurs prendre leur repas dans les locaux affectés au travail».

  • Si un élève est positif en école maternelle, la classe fermera

Désormais, si un élève de maternelle est testé positif au Covid-19, les autres élèves de sa classe seront considérés comme cas contacts, ce qui entraînera de facto sa fermeture, selon le dernier protocole sanitaire publié par le ministère de l’Éducation. Dans le primaire et le secondaire, le port du masque étant obligatoire, l’apparition d’un cas confirmé parmi les enseignants ou les élèves n’entraîne pas automatiquement de contacts à risque dans la classe. Sauf s’il est établi qu’il s’agit de l’un des variants, dans ce cas la classe concernée sera désormais fermée après un seul cas. Jusqu’à présent il fallait trois personnes contaminées pour décider une fermeture de classe.

  • Plus de 2.200.000 morts dans le monde, 600.000 décès en Amérique latine

La pandémie de Covid a fait au moins 2.237.990 morts dans le monde. Plus de 600.000 décès du Covid-19 ont été officiellement enregistrés en Amérique latine et Caraïbes depuis le début de la pandémie en décembre 2019. Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 446.733 décès, suivis par le Brésil (226.309), le Mexique (159.533), l’Inde (154.486) et le Royaume-Uni (106.564). Le nombre de victimes à l’échelle mondiale est globalement sous-évalué. Il se fonde sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé.

Source LE FIGARO.