Nice : Quatre étudiants créent « The Manuel d’anglais », un livre adapté pour les personnes atteintes de trisomie 21…

DO YOU SPEAK ENGLISH ? Né dans le cadre de leurs études en Langues étrangères appliquées (LEA), l’ouvrage a été adapté pour être compréhensible par tous.

Morgane Beunard, Margot Fraissinet Rubio, Ymran Ismailov et Amélia Quattrocchi ont créé "The Manuel d'anglais

  • L’utilité de l’anglais au quotidien n’est plus à démontrer. Mais comment y accéder quand on est atteint de trisomie 21 ?
  • Quatre étudiants du campus Carlone, à Nice, ont créé un ouvrage adapté, intitulé « The Manuel d’anglais ».

Dans les séries, dans les films, dans les chansons ou encore sur les réseaux sociaux, l’anglais est omniprésent. Mais encore faut-il le comprendre. Pour remédier à ce problème chez les personnes atteintes de trisomie 21, Amélia Quattrocchi, Margot Fraissinet Rubio, Morgane Beunard et Ymran Ismailov, quatre étudiants en Langues étrangères appliquées (LEA) à la Fac de lettres à Nice, ont élaboré The Manuel d’anglais, un ouvrage qui leur est destiné.

« L’an dernier, dans le cadre de nos études, on a donné des cours d’anglais à cinq personnes de 25 à 53 ans, en lien avec l’association Trisomie 21 Alpes-Maritimes. Ils étaient très heureux d’apprendre une nouvelle langue. Ça nous a mis la pêche. On a eu envie d’élargir cela à la France entière à travers le manuel », raconte Amélia Quattrocchi.

Couverture de

Composé de vingt chapitres, avec la leçon sur la page de gauche et les exercices sur la page de droite, le manuel semble a priori très classique. Pourtant, des adaptations pédagogiques ont été nécessaires lors de la mise en page. « Une personne trisomique a besoin d’image et de textes très courts, avec toutes les étapes retracées. C’est pour ça que le manuel est très visuel », détaille Amélia Quattrocchi.

De même, tout le manuel est écrit en noir et en Arial 14, une des typographies de base d’un éditeur de texte. « L’association nous l’a conseillé car c’est plus simple pour les élèves. S’il y avait une police un peu fantaisiste, ça pourrait les désorienter, les braquer et les conduire à ne plus ouvrir le livre », précise la Mouansoise de 20 ans.

Toucher les citoyens de demain

Au-delà de la plus-value pour les bénéficiaires, le projet est une belle occasion de « rendre la société plus inclusive », selon Isabelle Rossini, présidente de l’association Trisomie 21 Alpes-Maritimes : « Par le manuel, ces quatre jeunes montrent que les personnes avec un handicap, malgré leurs déficiences intellectuelles, peuvent apprendre une langue étrangère. Grâce à eux, nous avons aussi pu donner une conférence à l’université et toucher un amphithéâtre de citoyens de demain qui seront au contact de personnes handicapées par leur emploi, les loisirs, le sport… »

The Manuel d’anglais sera accessible à la mi-janvier sur la plateforme d’édition « BOD ». Il sera également disponible en version papier sur demande.

Source 20 MINUTES.

PORTRAIT- à Reims, Léa est trisomique et autonome : “un trait d’union pour tout le monde »….

Léa habite Reims et vient d’avoir 24 ans. Sa vie est remplie de sourires, de fous-rires.

Avec à ses côtés sa famille, elle grandit, progresse un peu moins vite que la moyenne mais un jour, elle le sait, elle quittera « le cocon familial ».

Léa est porteuse de la trisomie 21.

Léa travaille dans un fast food de la région de Reims. Un trait d'union pour tout le monde, affirme son manager. / © I. Forboteaux / France3 Champagne-Ardenne

Léa parle toujours « de sa situation ». Alors, lorsque je lui demande de me résumer cette fameuse situation elle me répond sans détour « je me vois normale comme vous Isabelle ! ». Faire connaissance avec cette jeune fille, c’est aussi rencontrer une famille extraordinaire. Léa a un frère jumeau, Virgile, étudiant à Paris et une petite sœur comédienne en devenir.

Ses parents, Laurence et Olivier sont à la fois très attentifs envers leur aînée. En même temps, leur confiance permet à Léa de s’accomplir depuis sa plus jeune enfance. Caractériser Léa c’est évoquer « son naturel, sa joie de vivre, mais aussi ses moments de tristesse, explique Laurence. C’est aussi beaucoup de démonstration de reconnaissance et puis cette autonomie de plus en plus. Elle a des amies. Elle est heureuse ». « Dès le début, on s’est dit, on va faire comme les autres, précise Olivier le père de Léa. Chaque année, on s’est fixé des objectifs et elle et nous avions la joie de les atteindre.»

L’école en milieu ordinaire

Léa est entrée en maternelle un peu plus tardivement que son frère jumeau, mais comme les autres enfants dans un milieu dit « ordinaire ». Elle y fera toute sa scolarité, accompagnée par des assistantes de vie indispensables pour soutenir Léa mais aussi les enseignants en charge de leur classe.

« Nous avons eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires, explique Olivier. En maternelle, l’institutrice de Léa l’a préparé à la lecture. Ce fut une année primordiale. Nous le voulions, et en même temps nous trouvions cela ambitieux. » « Effectivement beaucoup d’enseignants ont été à ses côtés pour la faire évoluer », reprend Laurence.

Mais nous avons aussi entendu : votre fille ne sera économiquement jamais rentable pour une société… Ou encore, Léa ne sait pas, donc elle ne saura jamais. Là on prend une claque et on se dit, on va voir.
Laurence, maman de Léa.

Léa a su lire à la sortie du CP, écrire dans la foulée. Un pari ambitieux disait son papa. Un pari remporté. « La principale actrice du succès c’est Léa, précise son papa. Quand elle veut, elle y arrive. »

Collège, lycée, formation professionnelle et CDI

Léa est passée du CE2 en 6e dans une classe Ulis où les professeurs reprenaient les matières un peu plus complexes que les autres. Léa est en difficulté avec les maths, sa bête noire… « Dans ce collège il y avait une formation Segpa avec des formations en horticulture, en cuisine et en maçonnerie, sourit la maman de Léa. Elle a fait des stages dans les trois domaines. La maçonnerie ce fut, non, rapidement, l’horticulture ne lui a pas plu car elle était seule avec ses plantes. Elle s’est donc dirigée vers la cuisine. »

Léa a fait plusieurs stages avec toujours la même envie : être en contact avec les clients. L’orientation vers un CAP en alternance était un bon compromis. La jeune femme rédige son CV, sa lettre de motivation et dépose le tout dans plusieurs sociétés de restauration. « Un jour elle m’appelle en me disant, je suis convoquée à un entretien chez McDo, explique Laurence. J’ai rappelé pour être sûre et nous sommes allées ensemble rencontrer le directeur. C’est elle qui a mené son entretien. Elle avait tout préparé. »
Ce jour, restera gravé dans la mémoire de toute la famille. D’un contrat en alternance, Léa décroche un CDI.

Léa est heureuse mais, comme tout le monde, passe par des hauts et des bas. « Ce n’est pas forcément le regard des autres, c’est de ne pas pouvoir faire comme les autres. » Florence, la maman de Léa résume ainsi les moments de doute par lesquels passe sa grande fille. « Il n’y a pas si longtemps elle m’a dit : pourquoi j’ai ce visage, pourquoi je suis petite ? C’est injuste. Pourquoi je suis trisomique ? Il y a quelques années, elle nous a demandé, comme cadeau de Noël, de ne plus être trisomique. Là ce n’est pas facile », explique encore la maman de Léa. Florence et Olivier ont toujours dit à Léa que son arrivée avait été difficile.

Quand vous l’apprenez, c’est un camion qui vous roule dessus. On a su tout de suite que notre vie venait de changer. C’est instantané. Une fois le premier choc passé, soit on relève le challenge, soit on va plus mal.
– Olivier, papa de Léa

Forte. Léa l’est devenue grâce à son entourage… Elle s’est forgé un caractère de guerrière comme elle dit. La musique, la danse, l’écriture sont ses passe-temps favoris. Dans sa chambre, son jardin secret, où se concentrent toutes ces activités, Léa se pose, se recentre. « La musique ça m’apporte le bonheur. Quand j’entends des chansons qui me touchent particulièrement, je les chante ».
Et puis Léa s’exprime aussi sur ces fameux regards. Sur sa différence.

« Quand je vais dans la rue, je souris et ça change le regard je trouve. » Quand elle se balade, Léa espère que les gens qu’elle croise se disent : « mais cette personne elle est formidable. Elle n’est pas comme nous, mais elle peut faire les choses comme nous, c’est ça qui est le plus important. » 

Lorsque je lui demande ce qu’elle voudrait changer de sa vie, Léa me répond qu’il y a une chose qu’elle voudrait voir évoluer. « J’ai juste envie que les chercheurs trouvent un remède contre la Trisomie. Et ça j’ai envie de le crier haut et fort aux chercheurs et aux familles aussi qui ont des enfants comme moi ». Une lucidité incroyable et l’envie aussi de nous expliquer ce qu’est la trisomie 21. « J’ai un chromosome en plus, j’en ai 21 et les autres non ».

Si les autres ont du mal à accepter leur différence, un petit conseil, qu’ils arrêtent de s’auto-flageller et s’ils ont un rêve, il faut qu’ils le vivent .
– Léa, porteuse de Trisomie 21

Vivre son rêve passe par des étapes d’apprentissage plus longues. Et pour cela, Léa a toujours été accompagnée, à l’école comme à la maison, par des personnes extérieures au cercle familial. Assistante de vie, employés de maison, éducatrice.

Obtenir son indépendance

Laurette fait partie de sa vie depuis 15 ans. Elle a vu évoluer la petite fille et a pris le relais aujourd’hui auprès de l’adulte. Elle la conseille lorsque Léa repasse son linge, ou fait le ménage dans sa chambre. Savoir gérer son quotidien en passe par là. « Là comme vous le voyez, je ne suis pas chez moi, précise Léa. Plus tard, j’habiterai toute seule. Pour une personne comme moi, emménager chez soi c’est important. Pour partir du cocon familial, il faut que je continue à apprendre. C’est très dur aussi de couper le cordon avec mes parents. Je préfère rester avec eux, après plus tard je partirai. Un jour où l’autre il faut partir. »

Même pas peur de cette indépendance qu’elle gagne à la force du poignet. Séphora, son éducatrice, lui apporte aussi cet autre souffle qui lui donne la force et le courage d’aller plus loin encore. Séphora, elle même handicapée, connaît bien les freins que cela génèrent… souvent dans la tête des autres. Aujourd’hui Léa mène sa vie, part travailler seule à pied, en tram, se promène en ville, va à son cours de danse africaine ou à une soirée entre amis.

Mais son plus bel accomplissement c’est ce travail de serveuse en restaurant. En un an, elle a su acquérir toutes les compétences pour travailler au milieu de ses collègues. Chacun d’entre eux lui a réservé un accueil particulier. Cette bienveillance qui a du sens, sans excès, pour l’amener à une rigueur professionnelle indispensable.

« Léa est aujourd’hui un trait d’union pour tout le monde. Elle est l’élément qui a soudé encore plus l’équipe, explique Julien Magne, le directeur du McDonald de Betheny. Elle m’a touché. Lorsque je l’ai reçu en entretien, j’ai versé ma larme. Je me suis senti tout bête… exprime-t-il encore très ému. On a mis les petits plats dans les grands. On a décidé de prendre le temps. Léa a débuté sur des périodes aux affluences moins fortes, pour qu’elle apprenne à nous connaître et à apprendre ses missions. Léa, c’est ma fierté. Je ne boude pas mon plaisir. Léa a la même vie que moi, je suis fier d’elle, fier pour ses parents. »

Léa prouve chaque jour que le handicap n’est pas un frein. Elle souhaite que sa vie soit un exemple, une preuve que les rêves d’indépendance sont réalisables. « J’ai envie de continuer mon chemin déjà pour ma famille car j’ai envie de dire haut et fort qu’ils sont formidables. Pour mes amis car c’est important d’avoir des amis. Et puis j’ai envie de dédier ce reportage à mon frère jumeau. Même si on n’est pas dans le même gène, j’ai envie de lui dire que je l’aime très fort. »

Source FR3.

“J’ai le sourire quand je vais au travail” : atteint de trisomie 21, Jimmy est employé dans une cantine de Toulon…

Dans le cadre de la journée nationale de la trisomie 21 qui se déroule aujourd’hui, nous avons recueilli le témoignage de Jimmy.

Il est trisomique, travaille dans une cantine scolaire de Toulon et nous livre un témoignage plein d’espoir.

Jimmy Diplacido en plein travail dans une cantine scolaire de Toulon.

De la volonté, du courage, un enthousiasme jamais démenti, Jimmy Diplacido ne pense qu’à une chose : aller de l’avant dans la vie. Et même s’il s’en défend, il est devenu un exemple pour ceux qui souffrent d’un handicap, d’une différence intellectuelle ou de la trisomie 21. Rencontre avec un jeune homme qui sourit à la vie malgré son handicap pour la journée nationale de la trisomie 21.

Employé dans une cantine scolaire

A 26 ans, Jimmy vit toujours chez sa mère. Mais son envie d’émancipation et de participer à la vie de la société lui ont ouvert la voie d’une réussite professionnelle. Accueilli dans des classes spécifiques, Jimmy a suivi un cursus scolaire traditionnel qui l’a mené jusqu’au lycée.

« On ne va pas se mentir, mes capacités ne m’auraient pas permises d’accéder à un CAP. On m’a donc délivré un livret de compétences services de restauration. »

Ce livret est l’équivalent d’un CAP qui privilégie la pratique à la théorie. Ce sésame lui a permis de faire de nombreux stages dans des restaurants privés, avant de choisir la voie de la restauration scolaire. En septembre 2017, il a été embauché par la mairie de Toulon et vient tout juste d’être titularisé.

Un travail en hommage à son père

« Ce travail m’apporte beaucoup, notamment des responsabilités… j’ai le sourire quand je vais au travail ! »

A ses côtés Denise, sa mère, regarde son fiston avec beaucoup de fierté : « Jimmy a toujours envie d’apprendre. Il a conscience de son handicap mais il l’accepte bien. Il est très sociable, gentil et s’est toujours bien intégré dans tous ses stages. »

Jimmy esquisse un sourire, pose un bisou sur la joue de sa mère et se livre : « Je fais tout ça aussi pour rendre hommage à mon papa qui est décédé il y a 9 ans. C’est important pour moi ! Je veux qu’il soit fier de moi ! »

Jimmy Diplacido dresse les tables dans le réfectoire.

Un poste de travail aménagé

Jimmy travaille 4 jours par semaine au sein d’une équipe de 3 personnes. Mais certaines tâches lui sont toutefois interdites. Non pas du fait de sa trisomie 21 mais de troubles de la vision. Dans le langage médical, il s’agit d’un nystagmus. C’est un défaut du nerf optique qui provoque un mouvement d’oscillation involontaire et saccadé des yeux. Cela rend sa vision « décalée » mais il est né avec et a su s’adapter.

« Pour éviter tout accident, je ne dois pas couper les aliments. C’est la seule restriction car je fais mon travail comme les autres : je sers les enfants, je les aide à manger… » et selon Denise « les enfants l’aiment beaucoup ! »

« D’ailleurs pour rentrer du travail, je dois prendre 2 bus et je le fais seul, sans problème. » poursuit Jimmy.

Le regard des autres

C’est au collège que Jimmy concède avoir connu le plus de difficultés « J’ai subi quelques moqueries de la part de mes camarades » mais selon sa mère, sa force de caractère lui a toujours permis d’avancer.

« Je voudrais que l’on ne nous regarde pas différemment des autres. Et j’encourage ceux qui sont dans mon cas à ne pas baisser les bras »

Depuis quelques temps, Jimmy a une petite amie. Elle s’appelle Célia. Elle a 24 ans et il la voit tous les week-ends. « J’ai le droit de vivre comme tout le monde mais c’est encore un peu tôt ». Sa maman acquiesce et ajoute « ça viendra » .

Source FR3.

Les parents de Louis, un jeune porteur de trisomie 21, se battent pour son insertion professionnelle.

Ce dimanche 17 novembre, c’est la journée nationale de la trisomie 21. Deux habitants de Changé (Sarthe) se battent pour que leur fils Louis qui rêve de devenir serveur puisse s’insérer dans le monde du travail. France Bleu Maine a pu rencontrer la maman.

Louis a effectué son premier stage dans la restauration à la résidence pour seniors Les Girandières au Mans

A l’occasion de la journée nationale de la trisomie 21, France Bleu Maine a rencontré la maman de Louis. Un jeune sarthois de 22 ans, atteint de cette malformation congénitale. Avec son mari et l’aide de toute la famille, Christelle Robert se bat au quotidien pour que son fils ait une vie « comme tout le monde », aller à l’école, avoir des loisirs, un travail.

Une première victoire grâce à la mobilisation des réseaux sociaux

Louis rêve de travailler dans la restauration en tant que serveur. Grâce à un appel de sa famille lancé en octobre dernier sur Facebook par sa petite sœur, le jeune homme a pu trouver un stage de trois semaines dans le restaurant d’une résidence pour seniors. Le cas de Louis a beaucoup touché les internautes, « On a été un peu submergé! On a reçu des messages de soutiens mais aussi une vingtaine d’offres de stages!« ,comme l’explique Christelle Robert. Ce qui demande désormais un gros travail de sélection.

Trouver un stage adapté au handicap

« Maintenant, il s’agit de voir comment on adapte ces stages à la personnalité de Louis, à son handicap. La trisomie 21 est souvent accompagnée d’une certaine lenteur. Il y a des tâches qu’il peut faire mais qu’il doit pouvoir décomposer. Louis apprend beaucoup les choses en les voyant, en les ressentant« , résume sa maman.

L’autre difficulté est de trouver un stage pas trop éloigné de leur domicile de Changé (Sarthe), car se posent rapidement des questions logistiques. Les allers-retours sont quotidiens, les parents et les grands-parents se relaient pour accompagner Louis à sa formation au lycée Sainte-Catherine du Mans ou aux entretiens d’embauche.

« On a vu Louis parler de nouveau »

Les contraintes sont nombreuses, mais les efforts de toute la famille portent déjà leurs fruits. « On a vu Louis reparler de nouveau, refaire des phrases. Aujourd’hui, il est plus dans le lien, la relation. Son premier stage lui a fait beaucoup de bien. Je le sentais vraiment à sa place avec les autres membres de l’équipe« , s’enthousiasme Christelle Robert.

Cette année, Louis compte bien célébrer la journée nationale de la trisomie 21. Il se rendra à l’après-midi dansant organisé par l’association Trisomie 21 Sarthe à la Maison pour tous Jean Moulin au Mans.

Source FRANCE BLEU.

Puy-de-Dôme : des petits déjeuners pour sensibiliser à la trisomie 21…

Dimanche 17 novembre, l’association Trisomie 21 Puy-de-Dôme organise la livraison de petits déjeuners à domicile.

Objectif : communiquer auprès du grand public sur la place des personnes trisomiques.

En 2018, pas moins de 8 500 petits déjeuners avaient été livrés par les bénévoles de l'association Trisomie 21 Puy-de-Dôme. / © Trisomie 21 Puy-de-Dôme

Depuis 12 ans, l’association Trisomie 21 organise une vaste opération de communication à destination du grand public. Elle aura lieu cette année le dimanche 17 novembre. Baptisée « 1 001 petits déjeuners », son principe est simple : l’association livre à domicile des petits déjeuners commandés pour le prix de 5 euros. L’an passé, pas moins de 8 500 commandes avaient été livrées.

Plus de 100 communes livrées

Au total plus de 100 communes du Puy-de-Dôme participent à l’opération. Lydie Benhadid, présidente de l’association Trisomie 21 Puy-de-Dôme, explique : « L’objectif est de communiquer, sensibiliser le grand public sur la place des personnes avec trisomie ou atteintes de handicaps. Les choses avancent. Notre association existe depuis plus de 30 ans, mais il ne faut rien lâcher sur le terrain. Le combat est à mener au quotidien, à l’école, au travail, dans les loisirs ».

Entre 300 et 400 bénévoles

Pour mener à bien cette opération, entre 300 et 400 bénévoles viennent aider l’association pour les livraisons, le temps d’un week-end. Lydie Benhadid conlut : « Grâce à nos partenaires, nous n’avons pas augmenté les prix de nos petits déjeuners. Sur les 5 euros, il nous reste environ 3 euros qui seront réinvestis pour le fonctionnement et la vie de l’association. Grâce aux éditions précédentes, nous avons pu par exemple créer une section handicap à la piscine de Chamalières ». Afin de commander un petit déjeuner le 17 novembre, il est désormais trop tard mais vous pouvez faire un don ou devenir livreur d’un jour en vous inscrivant sur Internet sur la page « bénévoles ».

Source FR3.

Paris: Le resto qui emploie des personnes trisomiques lance son « aventure humaine » dans la capitale…

Après le succès de son ouverture à Nantes en 2016, Le Reflet vient d’ouvrir ses portes dans le Marais, rue de Braque (3e). Un restaurant qui emploie des personnes « extraordinaires ».

Le restaurant Le Reflet dans le Marais, rue de Braque (3e arrondissement)

Inès se souvient bien de ce jour-là. C’était le 21 mars dernier. A l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, au siège du groupe Accor, le service du déjeuner est effectué par des personnes trisomiques. A table, Sébastien Bazin, le président du groupe hôtelier, Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, et Brigitte Macron. En salle, Inès, 21 ans, s’active, opère des allers-retours, sert les plats. Surtout, elle tombe nez à nez avec Flore Lelièvre, fondatrice du Reflet. Un restaurant « extraordinaire » qui a ouvert à Nantes en 2016. « Je lui ai dit que j’en avais marre de travailler dans l’hôtel où j’étais et que je voulais venir au Reflet », explique Inès. Le Reflet ?

« Une jolie réussite »

Ce restaurant qui sert des plats fait-maison et qui fonctionne au maximum en circuit court, est connu pour son équipe composée de 7 personnes porteuses d’une trisomie 21, qui travaillent en cuisine, en salle, à l’organisation et à la gestion du lieu, avec quatre encadrants. Un espace unique et en plein croissance. Après son ouverture à Nantes il y a trois ans, ce « nouveau lieu d’inclusion » vient en effet d’ouvrir ses portes en plein cœur du Marais, avec 38 couverts et Inès aux manettes, en salle. « Au début, j’étais stressée mais maintenant ça se passe très bien », sourit-elle.

« Cette ouverture parisienne est une jolie réussite », se félicite Flore Lelièvre. « A l’époque, des gens disaient à Flore qu’elle n’y arriverait jamais. Comme quoi il ne faut jamais écouter les gens », souffle-t-on dans ce nouvel établissement de la capitale.

Une aventure « humaine et sociale »

« A la base, cette aventure c’est mon projet de fin d’étude en architecture d’intérieur. Mon grand frère a une trisomie 21. Et quand on grandit avec un frère extraordinaire, on se rend compte qu’il y a encore beaucoup de choses à faire pour leur intégration professionnelle et sociale », explique-t-elle. Flore Lelièvre commence alors à désigner des éléments d’un restaurant adapté aux personnes en situation de handicap pour qu’elles puissent y travailler : Des tables, des assiettes ergonomiques, des moyens innovants pour la prise de commande. Mais le projet dépasse le stade de son diplôme et prend vie.

« J’ai présenté cette idée, qui était utopique pour certains : créer un lieu qui, de par son architecture et son design d’objets pourrait s’adapter à des personnes comme mon frère, pour qu’elles puissent travailler comme tout le monde ». Après des recherches de financements, appels aux dons, levées de fonds, des campagnes participatives et des quêtes de locaux, l’aventure devient « humaine et sociale » et des personnes « extraordinaires » décrochent au Reflet un emploi « ordinaire », en CDI avec un salaire « ordinaire ». Et de Nantes à Paris, la philosophie est la même : faire tomber les barrières, créer la rencontre entre ces personnes que l’on voit peu et le reste de la société, tout en « donnant envie à d’autres entreprises d’intégrer des personnes dites “différentes” », détaille Flore Lelièvre. Un leitmotiv qui a embarqué de nombreuses personnes.

Flore Lelièvre (à droite) et toute l'équipe du Reflet

Un restaurant qui « a du sens et qui va dans le bon sens »

« J’ai été touché par le projet car j’ai une petite sœur qui est atteinte du syndrome de Turner », explique Frédéric, directeur du Reflet Paris. Lui qui a eu de multiples expériences dans la restauration parisienne n’a pas hésité une seule seconde à s’engager dans ce restaurant qui « a du sens et qui va dans le bon sens ». Dans la cuisine, ouverte sur la salle, même son de cloche.

« Je ne connaissais rien au handicap mais à l’occasion d’un projet avec Flore, je suis tombé amoureux de l’équipe encadrante et des employés trisomiques », sourit Fabrice. « Quand on travaille ici, il faut apprendre à être soi-même, naturel, être calme et à l’écoute », ajoute-t-il. En cuisine, où les plats sont adaptés – pas de cuisson minute par exemple – « on s’encourage beaucoup », conclut Fabrice.

Car au-delà du projet social, Le Reflet est reconnu comme un restaurant de qualité. Le chef Ibrahima Sylla donne le ton du menu : des plats mijotés, gourmands et de saison, sur un fond de cuisine de marché avec des influences du monde. Dans les assiettes on retrouve des noix de Saint-Jacques grillées, une tombée de poireaux et palourdes, du poulet 100 jours rôti au jus, un écrasé de pommes de terre beurre noisette et ail des ours. « A partir du moment où on a envie, qu’on est à l’écoute, qu’on s’adapte, le tout avec un peu de bienveillance, on peut faire plein de choses », sourit Flore Lelièvre.

Source 20 MINUTES.

Lens : un garçon trisomique de 10 ans, oublié dans un bus, passe plusieurs heures au dépôt…

L’accompagnateur qui se trouvait dans le véhicule a manqué de vigilance, concède l’IME qui dit en « tirer toutes les conséquences« .

Lens : un garçon trisomique de 10 ans, oublié dans un bus, passe plusieurs heures au dépôt

Un enfant de 10 ans, trisomique, s’est réveillé au dépôt de bus jeudi 3 octobre alors qu’il devait se rendre en bus à l’Institut Médico-Éducatif où il est suivi, selon une information de La Voix du Nord confirmée auprès de l’établissement.

« Younès a passé une partie de la journée dans le bus« 

« Nous avons manqué de vigilance » reconnaît-on à l’IME Léonce-Malecot. L’institut qui accueille des enfants et adolescents en situation de handicap revient, dans un communiqué, sur les circonstances de cet incident : « Lors du transport en bus du matin, le jeune Younès âgé de 10 ans s’est endormi dans le bus. À son arrivée à l’IME, il dormait encore et n’est pas descendu avec les autres enfants. »

Et d’ajouter : « L’accompagnateur n’a pas vu qu’il était resté sur son siège et n’a pas fait le contrôle habituel. L’enfant ne s’est pas réveillé non plus lors du retour du bus chez notre prestataire. la conductrice a également quitté le bus sans effectuer de contrôle. Younès a passé une partie de la journée dans le bus« .

En constatant l’absence de l’enfant à la sortie du bus, l’IME dit avoir « conclu à une absence qui devait donner lieu à un échange entre l’établissemet et la famille« . Échange qui n’a pas eu lieu et que la direction de l’établissement dit « regrett[er] amèrement« .

« Éviter qu’une telle situation se renouvelle« 

La famille, précise-t-on, a été rapidement prévenue et le jeune Younès a pu retourner dès le vendredi matin à l’IME, après avoir été vu par une équipe médicale et un psychologue. L’Agence régionale de la Santé a également été alertée.

« Le contrôle du bus après la descente des enfants n’a pas été correctement fait » admet l’IME Léonce-Malecot. « Nous reconnaissons sur ce point notre responsabilité, en tirons toutes les conséquences et avons donc immédiatement renforcé et modifié nos procédures pour éviter qu’une telle situation se renouvelle« .

Selon La Voix du Nord, qui a recueilli le témoignage des parents, l’enfant qui ne peut pas s’exprimer, subirait depuis un mal-être. « On doit rester avec lui, lui tenir la main » la nuit, a précisé son père à nos confrères. Une plainte aurait été déposée pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Source FR3.

L’équithérapie : un remède pour adoucir les maux des personnes autistes ou trisomiques…

L’équithérapie est une thérapie de plus en plus pratiquée pour les personnes autistes. Elles sont souvent « dans leur bulle » et ne supportent pas le contact physique.

Mais grâce au cheval, après plusieurs séances, elles parviennent à interagir et communiquer avec les adultes.

Rencontre entre les jeunes qui souffrent d'autisme ou de trisomie et l’animal au centre équestre de Saint-Cézaire-sur-Siagne. / © Benoit Loth - France TV

Faire un bisou, un câlin… à un cheval. Une épreuve et un réconfort pour des personnes souffrant de troubles autistiques ou de trisomie. Car l’animal possède des vertus thérapeutiques. Des vertus connues depuis l’Antiquité que l’on redécouvre aujourd’hui. La Société Française d’Equithérapie poste règulièrement les dernières informations sur son compte Facebook.

« Dans leur bulle »

L’équithérapie, le fait de soigner avec les chevaux, est de plus en plus pratiquée pour les personnes autistes. Elles sont souvent « dans leur bulle » et ne supportent pas le contact physique. Mais grâce au cheval, après plusieurs séances, elles parviennent à interagir et communiquer avec les adultes.

Médiateur

Le cheval est alors le medium rassurant, un intermédiaire. Il joue un rôle de médiateur entre la personne autiste et le thérapeute. Un médiateur imposant, naturel et instinctif, qui ne juge pas. Leurs interactions sont plus faciles car elles sont non-verbales et répondent à des règles sociales plus simples.

Contact

Rencontre entre les jeunes et l’animal au Centre équestre de Saint-Cézaire-sur-Siagne (Alpes-Maritimes). Là, au contact des chevaux, de jeunes adultes autistes et trisomiques développent leur capacité à communiquer avec les autres. Reportage d’Olivier Chartier-Delègue et Benoit Loth :

Intervenants : Sandrine Leduc, monitrice éducatrice – Noémie Charles, enseignante Centre équestre de la Stèle

Créer une communication

Une relation privilégiée qui permet parfois d’accomplir de « petits miracles ». C’est ce que confirme Sandrine Leduc, monitrice éducatrice au sujet de Fabien, jeune autiste incapable de communiquer :

Fabien n’était pas du tout dans le contact physique avec l’animal, c’était quelque chose qui était très compliqué. Même nous, dans l’accompagnement pour les animateurs, nous avions des difficultés ne serait-ce que pour lui tendre la main. Le fait de travailler dans l’équitation adaptée a permis de créer une communication  avec lui.

Des barrières, des obstacles qui tombent et une communication qui se renforce au fil des séances en compagnie de l’animal.

Source FR3.

Trisomie 21: une inclusion difficile dans le monde du travail…

À l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, le Figaro a cherché à connaître de plus près la réalité des personnes avec ce handicap, notamment autour de la question de l’inclusion dans le monde du travail.

Trisomie 21: une inclusion difficile dans le monde du travail

La trisomie 21 est un handicap cognitif qui entraîne une déficience intellectuelle plus ou moins importante. Malgré cette difficulté, les personnes atteintes de ce handicap peuvent devenir autonomes et vivre une vie «ordinaire». C’est le cas de Romain Borghi, 34 ans, qui est fonctionnaire publique à la mairie de Bagnolet.

«Depuis 2005 je m’occupe du nettoyage des espaces verts de la ville de Bagnolet, nous raconte Romain Borghi.» Aujourd’hui, il est le seul fonctionnaire public avec trisomie 21 à Bagnolet, où il vient d’avancer au grade d’adjoint technique de première classe. «Ma mère dit que maintenant j’ai une trisomie de première classe», commente-t-il avec humour. Fièrement, il a affiché l’arrêté qui certifie de son avancement dans le Book citoyen, un livre collaboratif créé par l’association Trisomie 21 France pour donner la voix aux personnes avec ce handicap.

«C’était mon projet depuis que j’étais petit, j’ai toujours aimé la nature et les fleurs: mes préférées sont les jacinthes et les tulipes, confie-t-il. Ça a commencé grâce à Marcel, le mari retraité de ma nounou, qui m’amenait dans les espaces verts où il faisait du désherbage.» Mais son projet n’a pas été sans entraves. «Une psychologue pensait que ce n’était pas mon projet mais celui de ma mère, et on avait statué que je n’étais pas en capacité de travailler en milieu ordinaire.» Grâce au soutien de ses parents, Romain a entamé une bataille juridique d’un an pour changer cette décision et lui permettre de travailler à mi-temps à la mairie. «Je suis fière de ce qu’il est devenu, s’exclame sa mère, Sylvia Gaymard. Il faut rester ambitieux, si Romain peut le faire les autres aussi en sont capables.»

«Il faut rester ambitieux, si Romain peut le faire les autres aussi en sont capables. »

Sylvia Gaymard, mère de Romain Borghi

Avant de travailler à la mairie, Romain a travaillé dans un ESAT (Établissements et services d’aide par le travail) où il pliait des boîtes à longueur de journée. «J’aime beaucoup plus ce que je fais maintenant», dit-il avec un sourire. Aujourd’hui, il vit seul dans un foyer d’hébergement pour travailleurs handicapés et il prend le bus tous les matins pour aller travailler. Comme n’importe qui.

Un ESAT pas comme les autres

Toutes les personnes atteintes de trisomie 21 n’ont pas la chance de Romain. La plupart de ceux qui travaillent le font dans des ESAT, des établissements protégés pour des personnes handicapées avec une capacité de travail amoindrie. «Le travail dans les ESAT isole ces personnes handicapées car elles n’y sont pas en contact avec des personnes ordinaires, rappelle le docteur Renaud Touraine, médecin généticien au CHU de Saint-Étienne et spécialiste de la trisomie 21. En plus, ce travail est souvent répétitif et ne permet pas un réel épanouissement des travailleurs, comme faire des palettes ou monter des meubles.»

Mais certains ESAT sont un peu différents. C’est le cas la compagnie de théâtre l’Oiseau-Mouche, à Roubaix. «Nos comédiens jouent dans les plus grandes scènes de France et ont une réelle reconnaissance dans le milieu théâtral, s’enthousiasme Stéphane Frimat, directeur de la compagnie. Même si techniquement nous sommes un ESAT, nos comédiens sont en contact direct avec un public non-handicapé, qui les regarde non pas comme des handicapés mais comme des artistes.»

L’Oiseau-Mouche, qui vient de fêter ses 40 ans, emploie 23 comédiens avec handicap mental, dont 5 avec trisomie 21. «Ce projet est né de la volonté de trouver une place pour que les personnes avec handicap psychique puissent faire du théâtre professionnellement», raconte M. Frimat. «Ce n’est pas de l’art-thérapie, c’est un endroit de professionnalisation», souligne-t-il. Les comédiens y bénéficient d’un accompagnement éducatif pour compenser leurs vulnérabilités: «Par exemple, ceux qui ne savent pas lire bénéficieront de textes en audio, s’ils angoissent de se présenter en public on travaille pour les rassurer, ou on peut les aider à comprendre ce que le metteur en scène veut, explique-t-il. Quand on donne les moyens aux gens ils peuvent dépasser leurs limites et compenser leur handicap.»

«Quand on donne les moyens aux gens ils peuvent dépasser leurs limites et compenser leur handicap. »

Stéphane Frimat, directeur de la compagnie de théâtre l’Oiseau-Mouche

Mais il y a encore un aspect où ces comédiens sont discriminés: leur statut. «Devant la loi, ils ne sont pas des comédiens mais des travailleurs handicapés, regrette M. Frimat. Il faut que le regard institutionnel sur les personnes en situation de hancidap évolue.» Un avis partagé par la rapporteuse de l’Onu sur les droits des personnes handicapées, Catalina Devandas-Aguilar, dans son rapport présenté en mars 2019.

Source LE FIGARO.

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap…

Le think tank « Cercle Vulnérabilités et Société » estime que ces personnes « sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société ».

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap

 

Des associations agissant auprès de personnes handicapées mentales, malades psychiques, autistes et personnes âgées dépendantes vont participer au grand débat national afin de faire entendre leurs voix, a appris lundi 4 février franceinfo auprès du think tank « Cercle Vulnérabilités et Société ».

« Comme l’a rappelé le président de la République, le grand débat national est un exercice démocratique où tout le monde doit pouvoir s’exprimer, explique le think tank. Cela doit inclure les personnes malades, isolées, exclues, les personnes en situation de handicap, y compris mental, et les personnes âgées en perte d’autonomie, lesquelles sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société. »

Idée novatrice

Le « Cercle Vulnérabilités et Société » rappelle que ces femmes et ces hommes « sont concernés par les choix qui engagent l’avenir de notre société et leur parole doit être également recueillie ». Le think tank assure que « leur expérience peut conduire à un éclairage neuf sur les thématiques soumises à concertation et, à terme, servir de levier de progrès ».

Des personnes en situation de fragilité qui peuvent être une source de progrès pour la société toute entière du fait de leur expérience de vie est une idée novatrice que ces associations entendent démontrer à travers plusieurs ateliers organisés d’ici le 15 mars, date à laquelle le grand débat national doit se terminer. La démocratie et citoyenneté ou encore la transition écologique sont les thèmes retenus.

Des ateliers au sein même des structures d’accueil

Ces ateliers se dérouleront au sein même des structures d’accueil, Ehpad, foyers d’hébergement et lieux de vie des personnes concernées. Si nécessaire, les équipes encadrantes utiliseront des outils de communication adaptés. Les pictos et l’emploi du français FALC (facile à lire et à comprendre), par exemple, permettront de dialoguer avec des personnes en situation de handicap mental.

Plusieurs associations, comme l’AD-PA (citoyennage), Adef Résidences, L’Arche en France, Les Petits frères des pauvres, Œuvre Falret, Vivre et Travailler Autrement, mais aussi la mutuelle AG2R La Mondiale ainsi que les réseaux Maisons de famille et Korian qui accueillent des personnes âgées, s’engagent dans cette opération inédite pour faire entendre la voix des plus vulnérables sur des questions concernant l’ensemble de la population. D’autres associations pourraient prochainement rejoindre l’initiative.

D’ores et déjà, L’Arche à Paris, association qui accueille des personnes en situation de handicap mental, organise le 27 février un débat dans le 15e arrondissement. Des habitants du quartier seront invités, ainsi que d’autres associations qui travaillent dans le quartier auprès de personnes en situation de handicap.

Source FRANCE INFO.